Journaliste d’Investigation et ancien directeur de la rédaction de France Soir, François Mattei a été l’un des contacts les plus assidus de l’ancien président de la République de Cote d’Ivoire, incarcéré à la Cour Pénale Internationale, dans l’attente de son procès pour « crimes contre l’humanité ». Contrairement à la grande majorité des journalistes occidentaux, François Mattei est d’avis que « Laurent Gbagbo est un grand défenseur des intérêts africains ». Et c’est ce qu’il paie devant la CPI.
Se portant en faux contre l’image de « sanguinaire » que la presse internationale, mais aussi africaine, a dressée du « Woody de Mama », l’homme qui vient de faire paraitre le livre « Pour la Justice et la Vérité », co-écrit avec le prisonnier africain le plus célèbre du pénitencier néerlandaise de Scheveningen pense que « c’est la France qui est derrière toute cette manipulation. »
« Parce que, parmi tous les chefs d’Etats africains, Koudou Laurent a été le seul qui voulait sortir de cette tutelle française qui abâtardie les dirigeants africains et plomb le développement du continent. »
« Le Franc CFA qui devait être une monnaie de développement est, à en croire le journaliste, l‘outil de la servitude par lequel la France tient les pays africains en prenant plus de 100% de (nos) devises, bloque des milliards de dollars de l’argent des pays d’Afrique.
« Et quand on dit aux Africains que la France a donné de l’argent à (nos) pays, c’est de l’argent d’autres pays africains que la France prête et prend des intérêts sur cet argent. » Il soutient que « les Africains comme leurs sous sols appartiennent à la France, grâce aux Accords de Défense. Et, poursuit-il, il serait temps que tout cela cesse pour la dignité des peuples africains mais aussi français ».
C’est la même chose pour la dette qui est, en fait, privatiser quand on dit à l’opinion que la France a effacé la dette d’un pays, » c’est que cette facture va être payée à des entreprises françaises que l’on impose pour faire des travaux publics ».
Outré par la complicité d’Alassane Ouattara avec les dirigeants successifs de la 5eme République, en France, M. Mattei pense que l’actuel président de la République de Côte d’Ivoire est un valet de la France. Pire « certains de ses hommes sont de grands criminels mêlés à toutes sorte de trafics« .
Loic Folloreau, le fils de Mme Dominique Ouattara, qui a été le PDG de Armajaro qui achète et commercialise le Cacao ivoirien pourrait être impliqué dans la disparition de Guy André Kieffer, ce journaliste Franco Canadien disparu à Abidjan en 2004 pendant qu’il enquêtait sur cette même filière.
Mais le juge d’Instruction français chargé d’enquêter sur cette disparition n’a jamais cherché à creuser cette piste. Pis, « Le juge Ramael est aujourd’hui, à sa demande, conseiller juridique de Alassane Ouattara ».
Dans l’entourage de Alassane Ouattara, un autre homme connu des Sénégalais est dépeint comme un bandit de grand chemin. Adama Bigtogo, le patron de la société -Sneidai- qui gère les visas biométriques pour l’entrée au Sénégal est « mêlé à toutes sortes de trafics ».
Adama Bigtogo a travaillé étroitement avec Désiré Tagro, le dernier ministre de l’Intérieur de Laurent Gbagbo. C’est avec lui, comme représentant du ghouvernement- qu’il a préparé le fameux protocole de Ouagadougou qui a plongé le pays dans le carnage survenu au lendemain de l’élection contestée par le camp présidentiel malgré la position française et de la commaunauté internationale en faveur de l’ancien Directeur adjoint du FMI, Alassane Dramane Ouattara.
Au bout du compte, et pour certainement l’empêcher de parler, Désiré Tagro a été abattu, d’une balle dans la bouche, alors qu’il a été prisonnier et conduit à l’Hotel du Golf, quartier général des Nations Unies et de Alassane Ouattara. … Adama Bigtogo, c’est aussi l’homme impliqué dans de nombreux sales dossiers comme l’affaire du partage de l’argent du Probo Kuala. Ce navire poubelle qui a fait des milliers de morts à Abidjan..
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