ACCRA, Un tribunal d`Accra a annoncé avoir accordé
mardi la liberté sous caution au porte-parole de l`ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo, Justin Kone Katinan, détenu au Ghana et dont son pays réclame
l`extradition.
« Il est très probable que la procédure (d`extradition) soit retardée et par
conséquent je vais accordé à l`accusé la liberté sous caution », a dit le juge
Aboagye Tandoh. Détenu depuis août au Ghana où il s`était réfugié, M. Koné
Katinan est visé par un mandat d`arrêt international, émis par Abidjan, pour
« crimes économiques » en tant que ministre du Budget durant la crise née du
refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite face Alassane
Ouattara en décembre 2010.
Côte d'Ivoire
COUR PENALE INTERNATIONALE / Le « deal » qu’on propose à Gbagbo
Les nouvelles en provenance de la Haye sont bonnes à en croire une source diplomatique à Paris. Elle révèle que des tractations sont en cours à la Haye pour la libération sous paiement d’une caution de Laurent Gbagbo. La raison, poursuit notre informateur est que certaines personnalités politiques de l’Occident sont gagnées par l’effroi et la frayeur. Elles craignent que Laurent Gbagbo, qui semble détenir des dossiers compromettants sur des chefs d’Etat et hautes personnalités du monde, comme l’aurait signifié implicitement à travers ses propos «J’irai jusqu’au bout», fasse des confidences le jour de sa comparution au procès de confirmation des charges contre lui. Le président Laurent Gbagbo est serein quant à l’issue du procès. Je tiens à vous porter l’information. Je suis un Diplomate résident à paris. Je me suis rendu au centre pénitentiaire de Scheveningen, le lieu de détention du prisonnier le plus populaire au monde, ou je l’ai rencontré et j’ai longuement échangé avec lui. Je vous livre en substance le contenu de notre entretien. Mais au préalable, il convient de préciser que j’insiste sur la divulgation de cette information primordiale afin que la vérité soit connue de l’opinion nationale et internationale. Laurent Gbagbo a pris la précaution, depuis les tristes évènements de novembre 2004, d’enregistrer toutes ses conversations téléphonique avec les personnalités européennes et américaines. Ainsi, il est en possession d’enregistrements sonores de conversations compromettantes des personnalités comme le Président américain Barack Obama. Ces bandes sonores mettent en cause leur implication de façon irréfutable dans le complot qui serait à la base de la crise ayant fait des milliers de morts. Ensuite, sa défense détient tous les éléments filmés sur la participation effective de l’armée française dans le bombardement de sa résidence de Cocody, sur son arrestation et sa remise aux ex-rebelles. Pour faire donc taire le Président Laurent Gbagbo, ce prisonnier devenu trop incommodant, un compromis juridique lui aurait été proposé. Cet arrangement juridique consisterait à la mise sous liberté contre le paiement d’une caution qui reste à déterminer pour contenter toutes les parties et sauvegarder l’image des personnalités directement impliquées dans la chute de Laurent Gbagbo et la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, a précisé le diplomate. Cette conciliation comprend également des propositions de pays d’asile tels que l’Ouganda. Mais cette proposition a été catégoriquement balayée du revers de la main par Laurent Gbagbo .Dont le souhait le plus ardent demeure de retourner au pays, auprès des
siens et des partisans. Les pourparlers sont lents mais avancent tout de même. Au regard de ce qui précède, il n’est pas surprenant que Laurent Gbagbo recouvre la liberté d’ici peu. C’est un chef.
Vergos Vespucci,
correspondance particulière
Audience de Gbagbo les 24 et 25 septembre Les révélations d’un conseiller à la CPI
Les 24 et 25 septembre prochains, la cour pénale internationale tiendra une audience à huis-clos pour examiner l’aptitude du président Laurent Gbagbo à participer à l’audience engagée contre lui. Dans l’interview qui suit, M. Gilbert Bitti, conseiller juridique principal à la section préliminaire de la Cour explique les enjeux de cette audience.
Pourquoi l’audience de confirmation des charges dans l’affaire Laurent Gbagbo prévue le 13 août a-t-elle été reportée ?
Gilbert Bitti : L’audience a été reportée parce que la défense a soulevé, il y a maintenant plusieurs mois, la question de l’aptitude de M. Gbagbo a suivre la procédure. Et donc la chambre a besoin de temps après notamment le dépôt du rapport d’expertise pour pouvoir réellement décidera de son aptitude a suivre la procédure. Tant que la chambre n’a pris une décision sur son aptitude, la procédure ne peut suivre son cours normal.
Pourquoi les juges de la CPI ont-ils décidé de tenir une audience sur la santé de Laurent Gbagbo ? Pourquoi une audience à huis clos ?
G.B : D’abord une audience les 24 et 25 septembre 2012, pour permettre a la Chambre et aux parties de poser des questions aux trois experts qui ont déjà dépose des rapports a la Chambre. Et aussi pour permettre a la Chambre d’avoir les observations des parties, aussi bien le procureur que la défense. Pourquoi une audience a huis clos ? Parce que les rapports des experts qui touchent a l’état de sante de M. Gbagbo ont été déposés a titre confidentiel. Il n’est pas possible d’exposer de manière publique tous les détails de l’état de sante et tout ce qui a été exposé dans les rapports des experts.
Quel type de maladie pourrait occasionner l’annulation de l’affaire contre Laurent Gbagbo ?
G.B : Il ne s’agit pas vraiment de discuter d’une maladie éventuelle de M. Gbagbo. Il s’agit de discuter et de décider s’il a la capacité de comprendre la procédure. S’il peut suivre de manière effective la procédure qui est en cours maintenant devant la Cour pénale internationale contre lui. Donc, on ne va pas réellement discuter d’une maladie. On va simplement discuter de savoir s’il est possible pour lui de suivre cette procédure, s’il est apte a suivre une procédure et a la comprendre et a y participer de manière effective.
Si les experts médicaux confirment que Laurent Gbagbo aurait été maltraité en Côte d’Ivoire, la CPI le libérera-t-elle ?
G.B : La question a déjà été posée par la défense sous l’angle de la possibilité –eu égard au traitement allègue dont il aurait souffert en Cote d’Ivoire avant sa remise a la Cour pénale internationale de savoir si la Cour pouvait exercer sa compétence. La Chambre préliminaire y a répondu le 15 aout 2012 en disant que cela n’empêchait pas la CPI d’exercer sa compétence a l’égard de M. Gbagbo. Mais la défense a fait appel. Donc la question est maintenant pendante devant la Chambre d’appel. Il faut bien entendu attendre ce que la Chambre d’appel va décider sur ce point. En ce qui concerne la possibilite de continuer la procédure eu égard a ce qui s’est passe en Cote d’Ivoire, ce qui nous importe maintenant, c’est de savoir s’il est apte ou pas a suivre la procédure devant la CPI. C’est ce qui compte. Indépendamment de ce qui s’est passe en Cote d’Ivoire, ce qui compte, c’est son état actuel. Est-ce que, actuellement, il a la capacité de suivre la procédure et d’y participer.
Que se passera-t-il si les juges estiment que Laurent Gbagbo n’est pas en état d’assister à l’audience de confirmation des charges ? Sera-t-elle tenue en son absence ?
G.B : Il y a différents problèmes. Le premier problème c’est de savoir s’il est apte ou pas. S’il n’est pas apte, a ce moment-la, on va appliquer la règle 135 du règlement procédure et preuve qui dit qu’on va reporter l’audience de confirmation des charges. Et on va vérifier si a un moment ou a un autre, il redevient apte a suivre cette procédure. La possibilité d’une audience en l’absence de M. Gbagbo est un problème différent qui est, lui, règle par l’article 61 paragraphe 2 du Statut de Rome. L’intéressé a la possibilité de renoncer a son droit d’être présent. Mais ca veut dire qu’il est apte. On ne va pas tenir une audience en son absence s’il est décide qu’il n’est pas apte. S’il est apte, il peut demander a ce que l’audience ait lieu en son absence. Et c’est au juge de décider si oui ou non l’audience aura lieu en son
absence. Mais, tant qu’il n’est pas décide qu’il est apte, on s’interrogera pas sur le fait de savoir si l’audience aura lieu en son absence ou en sa présence sachant que c’est a lui de demander que l’audience soit en son absence. Ce n’est pas au juge d’imposer que l’audience ait lieu en son absence. Logiquement, le Statut ne prévoit que l’audience a toujours lieu – sauf exception, une des exceptions étant la demande de l’intéressé– en sa présence. A condition qu’il soit juge apte a participer a cette audience et a suivre la procédure comme je l’ai explique préalablement.
Quand est-ce que les juges prendront leur décision sur l’état de santé de Laurent Gbagbo et sur sa capacité à assister aux audiences ?
G.B : D’abord, il faut attendre l’audience des 24 et 25 septembre. Ensuite, il n’y a pas de délai limite pour le juge pour rendre sa décision. On peut espérer que la décision sera peut-être redue au mois d’octobre 2012. Mais là-dessus, il n’y a aucune certitude. Cela dépendra aussi des problèmes qui peuvent être soulèves lors de l’audience et de ce qui peut se passer dans les semaines a venir.
Source : CPI
Retranscription :
Augustin Kouyo
Premier jour de l’audience à huis clos du président Laurent Gbagbo : C’était émouvant !
L’audience du président Laurent Gbagbo, concernant son aptitude à prendre part aux différentes procédures engagées à son encontre a débuté aujourd’hui lundi 24 septembre 2012, à la cour pénale internationale (CPI) en présence de l’intéressé lui-même. C’est à bord d’un véhicule Vanne de type volswagen de couleur grise avec des vitres tintées que le prisonnier le plus célèbre de la CPI est arrivé à la Haye en provenance de la prison de Scheveningen à 15mn de la Haye. Il était 13h55mn. Pour prendre part à son audience qui elle-même a véritablement démarré à 14h30 pour prendre fin à 16h30. Dehors, ils étaient un modeste groupe venu de Paris pour soutenir leur champion. Audrey Nguessan qui a pris sur elle la responsabilité de payer le relicat du seul car de 61 places (car rempli à peine) avait à ses côtés, la résistante Christine Zekou et l’ensemble du Codeci. Le leader charismatique de la résistance ivoirienne et panafricaine de France, Abel Naki a aussi effectué le déplacement à bord d’un véhicule personnel. Malgré le temps très pluvieux, ces vrais patriotes ont scandé « Gbagbo Président ! C’est lui que les ivoiriens ont voté ! Libérez notre président ! ». Prospectus, corps à corps, tout était permis, surtout que cette fois-ci il leur a été accordé de manifester devant le bâtiment de la Cour pénale internationale, loin du jardin (Maliweld) et loin des passants. « Il est incompréhensif que nous soyons des milliers à manifester un week end et parfois lorsque l’audience du président Laurent Gbagbo est reportée, et aujourd’hui, le jour même où le président pouvait nous voir, voir la mobilisation de ses partisans, malheureusement seulement une minorité a fait le déplacement. Cela n’est rien d’autre que le fruit de nos divergences. Je veux parler du leadership qui risque de nous être préjudiciable » a regretté Christine Zekou. Pour Abel Naki, il est temps que tous les leaders revoient leur ligne de conduite et donne une chance à la lutte pour la libération de Laurent Gbagbo. La suite de l’audience est pour ce mardi 25 septembre 2012 de 14h à 18h et reste toujours à huis clos. Eventnews Tv qui suit de près l’évènement vous propose tous les jours de l’audience l’ambiance et les à côtés. (PK/ Eventnews TV)
Sport-Auto- Côte d’Ivoire Le Rallye Bandama revient au championnat d’Afrique
Le Rallye Côte d’Ivoire Bandama est de retour au calendrier africain, grâce aux efforts conjugués du nouveau Comité Directeur de la Fédération Ivoirienne de Sport Automobile (FISA) dirigée par le président Alain Ambrosino.
Le Rallye Bandama, autrefois vitrine sportive et touristique de la Côte d’Ivoire qui avait disparu de la scène internationale depuis plusieurs années fait son grand retour au programme du Championnat africain en mars 2013.
Mais déjà, Alain Ambrosino et son équipe devront réussir l’organisation du Bandama 2012 en décembre prochain. Un observateur de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) supervisera donc le prochain Bandama et des pilotes étrangers seront donc invités pour donner un cachet particulier et marquer déjà la dimension internationale de la course. La capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro sera le théâtre de cette course pour laquelle 30 équipages sont annoncés.
En plus du retour certain du Bandama au programme des compétitions Internationales, le Sport Auto ivoirien a également été honoré à la dernière réunion du groupement des Fédérations Africaines de Sport Automobile (CAMS) à l’Ile-Maurice, les 03 et 04 septembre dernier. La FISA a été reconnue comme unique représentant du Sport Automobile ivoirien et confirmée parmi les associations membre de la FIA, après avoir statué sur les problèmes qu’a connu le Rallye en Côte d’Ivoire. Cette décision sera validée lors de l’Assemblée Générale de la FIA prévue en fin d’année, selon le président Ambrosino.
Les dates et évènements majeurs de la crise ivoirienne depuis 1993 en 7 chapitres
Depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République de Côte d’Ivoire, le pays est orphelin. Nous vous proposons l’historique de la crise ivoirienne du coup d’État de Noël 1999 au bras-de-fer opposant Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.
CHAPITRE 1
7 décembre 1993 – Le chef de l’État, Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République de Côte d’Ivoire, décède des suites d’un cancer. Le « père de la nation » meurt sans avoir désigné de véritable successeur. Le président de l’Assemblée nationale, Henri Konan Bédié, assure l’intérim.
8 décembre 1994 – Révision du Code électoral, qui restreint davantage les critères d’éligibilité. Dorénavant, tout candidat à la présidence doit prouver son ascendance et son identité ivoiriennes. Une mesure qui permet à Henri Konan Bédié d’évincer son principal rival, l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara, dont l’ »ivoirité » est contestée.
22 octobre 1995 – Opposé à un seul candidat, Henri Konan Bédié remporte l’élection présidentielle avec 96,44 % des voix. Les leaders des principaux partis d’opposition, Alassane Dramane Ouattara, du Rassemblement des républicains (RDR), et Laurent Gbagbo, du Front populaire ivoirien (FPI), ont boycotté le scrutin.
24 décembre 1999 – Henri Konan Bédié est renversé par un coup d’État militaire. Le général Robert Guéï prend la tête d`un Conseil national de salut public. La junte au pouvoir est chargée d’assurer la transition, avant la tenue d’une élection présidentielle.
6 octobre 2000 – La Cour suprême invalide les candidatures à la présidentielle d`Alassane Dramane Ouattara et d`Henri Konan Bédié. Le premier est exclu pour « nationalité douteuse », le second pour dossier incomplet.
22 octobre 2000 – Laurent Gbagbo remporte l’élection présidentielle face à Robert Guéï. Le chef de la junte conteste le résultat et s’autoproclame président de la République. Les partisans de Gbagbo se soulèvent.
La majorité de la population, la gendarmerie et une partie de l’armée rejoignent le mouvement de protestation. Les manifestations donnent lieu à des affrontements entre la population et la garde prétorienne du général Guéï, qui sera rapidement défaite.
26 octobre 2000 – La Commission électorale proclame officiellement la victoire de Laurent Gbagbo à la présidentielle.
CHAPITRE 2
19 septembre 2002 – Début de l’insurrection dans le Nord de la Côte d’Ivoire rébellion. Le ministre de l’Intérieur, Émile Boga Doudou, et l’ancien chef de la junte, Robert Guéï, sont assassinés.
Les jours suivant, plusieurs opposants politiques – parmi lesquels des membres du RDR soupçonnés d`être à l`origine de la rébellion -, sont exécutés par l’armée loyaliste. Entre septembre et novembre 2002, 300 personnes sont assassinées.
22 septembre 2002 – La France intervient militairement pour protéger les ressortissants étrangers. 3000 personnes sont évacuées, c’est le début de l’Opération Licorne. Des renforts (environ cent hommes) sont envoyés pour appuyer le 43e BIMa. Dans les jours qui suivent, une zone coupant le pays en deux est établie par les militaires français, c’est la Zone de confiance.
28 septembre 2002 – Au nom des accords de défense qui lient Abidjan et Paris depuis 1961, le gouvernement ivoirien sollicite l’aide de l’armée française. Considérant qu’il s’agit d’une affaire « ivoiro-ivoirienne », la France refuse. Tout juste concède-t-elle à délimiter une « zone de confiance » coupant le pays en deux. Les insurgés prennent position dans le nord. Le sud du pays reste sous le contrôle du gouvernement ivoirien.
17 octobre 2002 – Signature d’un cessez-le-feu entre les rebelles, représentés par leur chef politique Guillaume Soro, et le « groupe de contact » de la CEDEAO.
28 novembre 2002 – Deux nouveaux mouvements s’emparent de la zone ouest du pays : le Mouvement populaire ivoirien du grand ouest (MPIGO) et le Mouvement pour la justice et la paix (MJP). Ils revendiquent la prise des villes de Man et de Danané
CHAPITRE 3
26 janvier 2003 – Sous l’égide de la France, signature en présence du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, de l’accord de Linas-Marcoussis, en France. Selon les termes de l’accord, Laurent Gbagbo, maintenu au pouvoir, s’engage à former un gouvernement de « réconciliation nationale » regroupant l’ensemble des partis ainsi que des rebelles du nord.
4 février 2003 – Premières manifestations anti-françaises. Les militants pro-Gbagbo accusent Paris d’avoir poussé le président ivoirien à signer les accords de Marcoussis.
17 avril 2003 – Le gouvernement de « réconciliation nationale » se réunit pour la première fois.
4 juillet 2003 – La fin de la guerre civile est officiellement déclarée.
27 février 2004 – L’ONU met sur pied l’Opération des Nations unis en Côte d’Ivoire (Onuci), chargée de veiller au respect du cessez-le-feu.
25 mars 2004 – Les forces gouvernementales, la gendarmerie et la milice pro-gouvernementale des Jeunes patriotes répriment dans le sang une marche pacifique organisée pour protester contre les blocages du processus de Marcoussis. L’ONU fait état d’au moins 120 morts et 20 disparus.
30 juillet 2004 – Réunis à Accra, au Ghana, le président Gbagbo et les différents partis ivoiriens signent les accords d’Accra III qui fixent un calendrier de désarmement des milices et des rebelles.
15 octobre 2004 – Les rebelles, réunis au sein des Forces nouvelles (FN), refusent de déposer les armes, comme le prévoient les accords d’Accra III.
4 novembre 2004 – Les forces gouvernementales lancent l’opération « Dignité ». Deux avions de combat Sukhoï-25 bombardent Bouaké, « capitale » de la rébellion. L’Onuci et les troupes françaises de l’opération Licorne restent neutres. En visite au Togo, Guillaume Soro, chef des FN, déclarent les accords de Kléber et d’Accra III « caducs ».
6 novembre 2004 – Deux chasseurs de l’armée ivoirienne bombardent les positions rebelles à Bongora, Brobo et Bouaké. Un Sukhoï-25 lâche des roquettes contre le Lycée Descartes de Bouaké qui sert de cantonnement à l’armée française et de cachette selon les autorités ivoiriennes aux rebelles. Neuf soldats et un ressortissant américain sont tués aux dires des informations officielles..
L’armée française riposte en détruisant les deux chasseurs qui viennent de se poser à l’aéroport de Yamoussoukro. Un mécanicien ivoirien est tué.
À Abidjan, militants pro-Gbagbo et « Jeunes Patriotes » manifestent. Ce sera le point de départ de tensions entre Paris et Abidjan.
Un raid français détruit l’ensemble de la flotte militaire ivoirienne.
9 novembre 2004 – Des milliers de manifestants ivoiriens encerclent l’Hôtel Ivoire d’Abidjan, où des troupes françaises se sont repliées. Un gendarme ivoirien est tué dans une fusillade.
9 – 17 novembre 2004 – L’armée française organise le rapatriement des ressortissants occidentaux. En un peu plus d’une semaine, 9 000 étrangers, dont 8 300 Français, sont évacués.
15 novembre 2004 – L’ONU décrète un embargo total sur les armes à destination de la Côte d’Ivoire.
23 novembre 2004 – Alors que le calme semble revenu à Abidjan, les troupes françaises lèvent les barrages qu’elles avaient dressés dans la capitale économique.
CHAPITRE 4
6 avril 2005 – Sous le patronage du président sud-africain Thabo Mbeki, les protagonistes de la crise signent, à Pretoria, en Afrique du Sud, un texte aux termes duquel ils s’engagent à mettre immédiatement fin aux hostilités et à reprendre le processus de désarmement.
24 juin 2005 – En prévision de l`élection présidentielle du 30 octobre 2005, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte à l`unanimité la résolution 1609, qui renforce les effectifs de l’Onuci et proroge le mandat de l`opération Licorne jusqu’au 24 janvier 2006.
9 septembre 2005 – Estimant que les conditions nécessaires à la bonne tenue de la présidentielle ne sont pas réunies, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, annonce le report du scrutin.
4 décembre 2005 – Le patron de la Banque centrale des États de l`Afrique de l’Ouest (BCEAO), Charles Konan Banny, est nommé à la tête du gouvernement chargé d’assurer la transition jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle, qui doit avoir lieu avant le 31 octobre 2006.
28 février 2006 – Pour la première fois depuis 2002, un sommet extraordinaire réunit, à Yamoussoukro, tous les protagonistes de la crise : le président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Charles Konan Banny, le chef des rebelles Guillaume Soro, l`ex-Premier ministre Alassane Ouattara et l’ancien chef de l’État Henri Konan Bédié.
1er novembre 2006 – L’élection présidentielle est une nouvelle fois reportée. Le Conseil de sécurité de l`ONU adopte à l`unanimité la résolution 1721, selon laquelle « le président Laurent Gbagbo demeurera chef de l`État à partir du 1er novembre 2006 pour une nouvelle période finale de transition n`excédant pas 12 mois ».
4 mars 2007 – De nouveaux accords de paix sont signés à Ouagadougou. À la différence des précédents accords, un dialogue direct s’est établi entre les deux parties avec comme seuls négociateurs externes le président Blaise Compaoré et la communauté catholique Sant’Egidio qui a œuvré très discrètement depuis les accords de Marcoussis.
29 mars 2007 – Le président Gbagbo nomme Guillaume Soro, Premier Ministre, chef d’un gouvernement de transition dont la liste des membres est fixée par décret le 7 avril.
29 juin 2007 – L`avion du Premier ministre Guillaume Soro est la cible d’une attaque à l’arme lourde lors de son atterrissage à Bouaké. L’attentat fait quatre morts et des dizaines de blessés parmi la délégation.
30 juillet 2007 – Lors d`une cérémonie censée marquer le début du processus de désarmement, le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro brûlent symboliquement des armes dans un stade de Bouaké, l`ancien fief insurrectionnel.
CHAPITRE 5
27 novembre 2007 – Nouveau report de l’élection présidentielle. Le chef de l’État et son Premier ministre s’entendent sur une nouvelle échéance : les élections présidentielle et législatives devront se tenir au plus tard à la fin du premier semestre de 2008.
14 avril 2008 – Le premier tour de l’élection présidentielle est fixée au 30 novembre 2008.
10 novembre 2008 – L`élection présidentielle du 30 novembre est une nouvelle fois reportée en raison des retards pris dans la préparation du scrutin et le recensement des électeurs.
25 décembre 2008 – Le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro signent un accord intégrant les ex-rebelles des FN aux forces de sécurité ivoiriennes.
15 mai 2009 – Sous la pression internationale, la Commission électorale indépendante (CEI) fixe la tenue du scrutin présidentiel au 30 novembre 2009.
31 octobre 2009 – Pour la sixième fois, l’élection présidentielle est reportée sine die. En cause : le retard pris dans l`élaboration des listes électorales.
12 février 2010 – Laurent Gbagbo annonce la dissolution du gouvernement et de la CEI dont le chef, Robert Beugré Mambé, est accusé de fraude dans le traitement des litiges sur la liste électorale. L`opposition dénonce un « coup d`État » du président. Reconduit dans ses fonctions, le Premier ministre Guillaume Soro dispose de deux jours pour former un nouveau gouvernement.
19 février 2010 – Des affrontements entre forces de police et opposants au président Laurent Gbagbo réclamant le rétablissement de la CEI font plusieurs morts à Gagnoa, dans le centre-ouest du pays.
24 février 2010 – Après plusieurs jours de manifestations émaillées de violence, Guillaume Soro nomme un gouvernement de 27 membres. Onze portefeuilles ministériels reviennent aux deux principales formations d’opposition : le PDCI d’Henri Konan Bédié et le RDR d`Alassane Ouattara.
26 février 2010 – Laurent Gbagbo nomme un membre de l’opposition à la tête de la CEI. Issu des rangs du PDCI, Youssouf Bakayoko reçoit pour mission de relancer le laborieux travail d`élaboration de listes électorales définitives.
CHAPITRE 6
6 août 2010 – Le Premier ministre Guillaume Soro annonce que le premier tour de l`élection présidentielle se tiendra le 31 octobre 2010, cinq ans après la date initialement prévue.
15 octobre 2010 – Coup d’envoi de la campagne électorale pour le premier tour de l’élection présidentielle. Favori du scrutin, le président sortant Laurent Gbagbo (FPI) sera opposé à Alassane Dramane Ouattara (RDR) et Henri Konan Bédié (PDCI).
31 octobre 2010 – Premier tour du scrutin
28 novembre 2010 – Second tour du scrutin. Les deux camps s`accusent d`avoir empêché les électeurs de voter dans certaines régions.
2 décembre 2010 – Par la voie de son président, la CEI proclame M. Alassane Ouattara président de la République de Côte d’Ivoire avec 54,1% des voix contre 45,90% pour Laurent Gbagbo.
3 décembre 2010 – Gbagbo est proclamé vainqueur (51,45%) par le Conseil constitutionnel. Le secrétaire général de l`ONU reconnaît la victoire de Ouattara. L`UE, la France et les Etats-Unis félicitent Ouattara et demandent à Gbagbo de s`incliner.
4 décembre 2010 – Ouattara prête serment « en qualité de président » et reconduit Guillaume Soro Premier ministre. Gbagbo nomme Gilbert Aké N`Gbo Premier ministre.
7 décembre 2010 – La Cédéao suspend la Côte d`Ivoire et demande à Gbagbo de « rendre le pouvoir », suivie le 9 par l`Union africaine.
16 décembre 2010 – Echec d`une marche des partisans de Ouattara sur la télévision d`Etat gardée par les forces pro-Gbagbo et réprimée dans le sang. Le Golf Hôtel, QG de Ouattara, est soumis à un blocus.
18 décembre 2010 – Gbagbo exige le départ de la mission de l`ONU (Onuci) et de la force française Licorne.
CHAPITRE 7
28 janvier 2011 – L`UA décide la mise en place d`un « panel » de chefs d`Etat sur la crise.
17 février – Gbagbo annonce la nationalisation des filiales des banques françaises BNP Paribas et Société Générale, qui ont fermé après la déstabilisation du système bancaire causée par la rupture entre la banque centrale ouest-africaine BCEAO et Abidjan.
19 février – Début à Abidjan d`une nouvelle flambée de violences.
21-22 février – Quatre présidents du panel de l`UA -Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Jikaya Kikwete (Tanzanie)- rencontrent Gbagbo et Ouattara, au lendemain d`une réunion en Mauritanie.
1er mars – L`UA se donne un mois de plus pour tenter de dénouer la crise.
3 mars – 50 personnes tuées dans des violences en une semaine, dont 26 à Abobo, portant à 365 le nombre de morts depuis mi-décembre dans le pays (Onuci). Au moins six femmes tuées par balles à Abobo par des tirs de forces pro-Gbagbo, selon des témoins. Les Etats-Unis dénoncent la « faillite morale » de Gbagbo. L`ONU craint une nouvelle « guerre civile ».
12 mars – L’Union africaine reconnait Alassane Ouattara, président ivoirien et demande à Laurent Gbagbo de céder le pouvoir. Le camp Gbagbo n’accepte pas cette décision.
Source : lafriquepuissancemondiale2050.ivoire-blog.com
Côte d’Ivoire : Accusé de détenir des armes – Un riche planteur enlevé à Yakassé Feyassé
Le grand planteur Brou Adou Kpangni, membre de l’ancien bureau du comité des sages de la filière café-cacao a été arrêté hier dimanche 23 septembre 2012 aux environs de 20 heures, à son domicile à Yakassé-Féyassé (département d’Abengourou) par les FRCI qui l’ont conduit à Abengourou. Les circonstances de son arrestation sont étonnantes et montrent que les Frci ont vraiment de la suite dans les idées. Il est 19h 30 mn quand survient une coupure d’électricité dans la localité de Yekassé Feyassé, situé à 30 km d’Abengourou, sur la route d’Agnibilékrou. Pendant les populations cherchent à s’éclairer, un commando lourdement armé, arrivé à bord de deux cargos, investi la cour du militant du FPI. Arrêté sous les yeux de ses proches, impuissants, Brou Adou Kpangni est embarqué par les FRCI pour une destination inconnue. Juste une quinzaine de minutes après leur départ, l’électricité est rétablie. A la surprise générale des populations qui s’interrogeaient sur les raisons de l’arrestation du riche planteur dans la santé est quelque peu fragile depuis quelque temps. Aux dernières nouvelles, c’est au camp des FRCI que l’ancien membre du CNS a été conduit. L’on reproche au doyen Brou Adou Kpangni – qui a pu joindre les siens au téléphone deux après son arrestation – de détenir des armes et vouloir attenter à la sûreté de l’Etat. Mais après l’interrogatoire qu’il a subi dans l’enceinte du camp militaire, ses ravisseurs auraient compris qu’ils faisaient fausses route. Il est donc probable qu’il soit libéré aujourd’hui. Malgré tout, sa famille est actuellement sous le choc, craignant pour sa vie.
Le Nouveau Courrier