Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, Gnenema Mamadou Coulibaly, a reçu le Mercredi 28 mai 2014, à son Cabinet au Plateau, la délégation sous-régionale du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Au cœur des échanges, le retour de près de 4000 exilés ivoiriens vivants au Libéria et la situation de l’apatridie.
Le Représentant du HCR en Côte d’Ivoire, Mohamed Touré, à sa sortie d’audience s’est adressé à la presse en ces termes : «Nous voulons un accord de principe pour que les refugiés ivoiriens rentrent dans les plus brefs délais. 4000 réfugies ivoiriens du côté du Liberia veulent rentrer. Malheureusement, l’attaque de Fêtai a mis un frein à cela (…). Nous devons faire en sorte qu’ils reviennent».
Le Garde des Sceaux, Gnenema Mamadou Coulibaly a quant à lui indiqué : «Le HCR nous a informés de l’attente de nos compatriotes désireux de rentrer en Côte d’Ivoire (…) » «Le Gouvernement prendra à cet effet toutes les dispositions utiles pour répondre à ces attentes pressées » a-t il ajouté.
Quand à la situation de l’apatridie, le Garde des sceaux a annoncé qu’un recensement précis des personnes à risque d’apatridie et des apatrides avérés sera fait, très bientôt avec l’assistance technique du HCR et de l’Institut national de la statistique (INS), en vue de trouver les solutions idoines.
Côte d'Ivoire
Côte d’Ivoire: bilan provisoire du gouvernement
Le mois de juin est celui de tous les bilans provisoires pourrait-on dire. Les entreprises, les familles mais aussi l’Etat lui-même devront ainsi dresser leur bilan à mi-parcours. Le gouvernement qui s’est donné beaucoup de projets socio-économiques pour 2014 dressera aussi son bilan provisoire. Au plan économique, c’est sûr qu’avec les 1040 milliards déjà collectés par l’Etat ivoirien pour le premier trimestre, cela augure de lendemains meilleurs . Toutefois au plan social, beaucoup reste à faire en termes de retombées de l’embellie économique sur la vie des populations. Le citoyen lambda a encore du mal à trouver ses repères et continue de se nourrir d’espoir en croyant en de lendemains meilleurs. Pourvu que tout le monde y mette du sien en cultivant le partage, la solidarité et la paix comme valeurs sociales.
Avec L’Inter
Côte d’Ivoire: Une tache de feu sur un bilan économique flamboyant
Mandjara Ouattara Oxane est morte, décédée des suites de ses brûlures. Personne n’avait accès à sa chambre, « Ordre d’en haut » selon les dires du personnel. Alors que cette dame n’avait plus un centime pour payer ses créanciers, comment aurait-elle pu payer ses soins? Awa Fadiga en a déjà fait les frais, arrivée sans accompagnement à l’hôpital. Une mort qui arrange bien les gens hauts placés, parce que les notes impayées, surtout quand on a les moyens de les payer, ça fait désordre, mauvais genre dans le beau monde, quand ça s’ébruite. Il faut que l’argent circule silencieusement entre les poches de ces messieurs-dames du gouvernement, qui toute honte bue, continuent à tour de rôle de défrayer la chronique des détournements d’argent à leur profit. Rappelons leur indignement honteux, lorsqu’ils ont essayé de salir le ministre Koné Katinan qui aurait volé des valises et des valises de billets de la CEDEAO, afin de détourner l’attention sur les vrais voleurs, connu de tous, ne serait-ce qu’en s’intéressant au mode opératoire! Ouattara et ses avocats ont battu en retraite, tellement l’accusation s’était ridiculisée dans ce procès au Ghana!
Mais revenons à la mort de notre jeune dame, exemple d’une personne qui a mis en veilleuse sa moralité, son éthique pour « profiter » de cette nouvelle Côte d’Ivoire qui se mettait en place avec Ouattara, qui semblait avoir des budgets à l’infini à l’aune de 2011. Pensez donc, c’est la signature de l’élu de la Communauté internationale qui figurait sur les billets des Francs CFA ! Autant de sésames redistribués sans trop peiner et suer ! Malheureusement, avec le temps, tout le monde a déchanté, et il est bon de rappeler la lettre que la défunte a fait passer à la présidence avant de s’immoler. Revenant à elle, à ses valeurs traditionnelles et familiales, pouvant tout endurer pour elle, mais ne supportant pas que sa maman gravement atteinte d’un accident vasculaire cérébral, ne puisse avoir les soins requis, elle s’est donné la mort.
» Mon président, après tout le combat que nous avons mené pour vous installer, vous ne nous payez que par le mépris. Comme si votre accession à ce poste n’était que le fruit d’un simple hasard. Mon président, vous avez décidé de me tuer parla faim en refusant de payer ma dette. Je ne vous donnerai pas ce privilège car, au moment où vous lirez ces lignes, je ne serai plus de ce monde. Je vous devance dans l’au-delà tout en espérant que ma mort vous soulagera ou peut-être vous poussera à régler le problème de nombreuses personnes qui se trouvent dans ma situation. Mon président, Je vous devance en vous demandant de méditer sur ces mots du Coran « na lilah Wahina ilérajihoun ». »
La dernière phrase en arabe voudrait dire « nous appartenons tous à Allah et vers lui nous retournerons« . Petit détail qui a son importance. Ouattara a peur de la mort, c’est ce qui le rend fébrile, le fait habiller de blanc; il ne veut pas que l’on dise de lui qu’il est un dictateur, il ne veut pas qu’on le voit malade, affaibli. C’est pourtant la réalité. Si Dieu ne lui a pas encore coupé le souffle, il est cependant terriblement diminué, mais pas au point de reconnaitre ses torts, ses limites, ses erreurs, sa cruauté. Mais un jour,lui aussi retournera à son créateur. Pour l’instant, la France le soutient encore, certainement bien plus par crainte d’un scandale qui pourrait l’éclabousser que par solidarité; alors le poulain se cache, l’Économiste brillant ne voyage plus, laissant à son gouvernement la charge des affaires courantes, semblant se désintéresser de tout. Sa moitié tout aussi indigne, -puisque c’est elle qui d’après les témoignages gérait les comptes de la rébellion, payait les salaires- célébrait hier en grande pompe la Fête des mères rattrapées. Éternelles photos d’une Dominique au sourire « plus que Cheese » à côté de dames on ne peut plus coincées et tristes. Mais je suis dans l’erreur, son chargé de Commet répondeur automatique m’a répondu ainsi « Madame Shlomit Abel , je pense plutôt que toutes les femmes étaient conviées, sans aucune exception. En ce qui concerne la photo, j’y vois des femmes tellement heureuses. J’y vois des femmes marquées par une joie ineffable. Parce qu’en vérité , quand la joie est trop forte , trop grande, on peut avoir du mal à l’exprimer. Comme c’est le cas chez bien de femmes ».
Au pays du sourire, de la Côte d’Ivoire émergente, les gens se tordent d’aise, au point de grimacer…Les photos qui circulent sur les prisonniers des goulags ivoiriens nous présentent des comiques qui s’ignorent certainement! J’ai la gangrène? je ris, je ris… Je suis tuberculeux, je tousse et crache du sang tellement je ris…Je m’immole par le feu, chic un feu d’artifice avant celui du premier de l’an! Dominique gâte les populations de l’Agnéby, mais ne va pas rendre visite à la mère de Mandjara Ouattara. En tout cas aucune photo, aucun commentaire ne vient affirmer le contraire.
Soyons sérieux, ce pays se meurt, seuls les tortionnaires ne le voient pas. Les photos-souvenirs ne dédouaneront pas la première dame actuelle, qui fait l’impasse sur ces autres fêtes des mères ou elle fêtait avec Simone Gbagbo, et les épouses Houphouet et Bédié. Ah c’est plus reposant de se pavaner devant des populations fragiles et de donner des cadeaux à des pauvres qui ne peuvent se révolter, que de visiter des femmes exilées ou prendre des nouvelles de dame Simone, et s’engager concrètement dans la réconciliation. N’avait-elle pas affirmé il y a quelques mois que la réconciliation passerait par les femmes? Alors pourquoi ce sourire à décrocher la lune chez un être au cœur transi et sec ? « Miroir, ô mon beau miroir qui est la plus belle? » Cette phrase de conte n’est certainement pas d’actualité, ces photos de l’album « Dominique première dame » ne vont pas jalonner le futur lointain, ni même immédiat de la Côte d’Ivoire.
Celui qui connait le compte de nos années ne va pas s’arrêter à cet acte de pseudo générosité prélevé sur le trésor ivoirien avant d’augmenter les impôts et les dettes d’un peuple maintenu en esclavage. Ce que l’histoire retiendra, ce sont les gestes du coeur, la tendresse, le courage, l’intégrité, le redressement de la Côte d’Ivoire. La communauté internationale via le FMI aura beau multiplier les déclarations ampoulées pour nous assurer que le couple Ouattara est un double messie, la sauce ne prend plus, parce que justement il manque le minimum, le respect de la vie et de son Créateur. »Nous appartenons tous à Allah et vers lui nous retournerons » selon le Coran cité par Mandjara Ouattara Oxane, la dame de 33 ans qui a refusé de mourir dans l’anonymat. Son heure de gloire sera posthume, tristement, mais dignement. « L’Éternel a donné, l’Éternel a repris, que son nom soit béni! » dirons-nous pour paraphraser le Job de la Bible, qui a tout perdu, si ce n’est l’amitié de D.eu.
Ouattara et les siens demeurent, avec le sourire, ils posent pour l’histoire immédiate, mais pas pour l’éternité. Nous, nous savons dans quel camp notre D.ieu se situe. Et D.ieu a justifié Job et non ses amis qui avaient pourtant tous les aspects de la vertu et de la piété.
Shlomit Abel, 27 mai 2014
La liste des 28 Eléphants présélectionnés pour le Mondial 2014
Gardiens de but
1 – BARRY BOUBACAR (LOKEREN)
2 – GBOHOUO SYLVAIN (SEWE SAN PEDRO)
3 – MANDE SAYOUBA (STABAEK)
4 – SANGARE BADRA ALI (ASEC MIMOSAS)
Défenseurs
5 – AURIER SERGE (TOULOUSE)
6 – ANGOUA BROU BENJAMIN (VALENCIENNES)
7 – DJA DJEDJE BRICE (MARSEILLE)
8 – AKPA AKPRO JEAN DANIEL (TOULOUSE)
9 – ZOKORA DIDIER (TRABZONSPOR)
10 – TOURE KOLO (LIVERPOOL)
11 – BAMBA SOULEMAN (TRABZONSPOR)
12 – BOKA ARTHUR (STUTTGART)
13 – DJAKPA CONSTANT (FRANCFORT)
14 – DIARRASSOUBA VIERA (CAYKUR RIZESPOR)
Milieux de terrain
15 – TIOTE CHEIK (NEWCASTLE)
16 – SEREY DIE GEOFFROY (BALE)
17 – DIOMANDE ISMAËL (SAINT-ETIENNE)
18 – YA KONAN DIDIER (HANNOVRE)
19 – TOURE YAYA (MANCHESTER CITY)
Attaquants
20 – MAX GRADEL (SAINT-ETIENNE)
21 – DROGBA DIDIER (GALATASARAY)
22 – BONY WILFRIED (SWANSEA)
23 – YAO KOUASSI GERVAIS (ROME)
24 – KALOU SALOMON (LILLE)
25 – SIO GIOVANNI (BALE)
26 – BOLLY MATHIS (DUSSELDORF)
27 – TRAORE LACINA (EVERTON)
28 – DOUMBIA SEYDOU (CSK MOSCOU)
28 Eléphants présélectionnés pour le Mondial 2014
COTE D’IVOIRE : UNE ECONOMIE EN PITEUX ETAT
Hier dans la caractérisation de la hiérarchie économique internationale, on usait allègrement du concept de « Pays intermédiaires » pour qualifier certaines économies. Ces économies étaient pour la plupart inscrites dans le canevas défini par le Fonds monétaire international. Leur particularité était d’afficher des taux de croissance flatteurs. Le calcul de ces taux était basé essentiellement sur un panel restreint centré sur l’exploitation de secteurs tournés sur la fourniture de matières premières au marché mondial. Au nombre de ces pays figurait une certaine Côte d’Ivoire. Celle-ci exploitait un couvert forestier, aujourd’hui plus que jamais l’ombre de lui-même en faisant le commerce du cacao et du bois et en exploitant au niveau du sous-sol, le manganèse. Le résultat économique de cette logique est connu et suffisamment éloquent au plan social pour se passer de commentaires.
Pays émergent
Aujourd’hui, le concept de « Pays émergents » a remplacé celui de « Pays intermédiaires ». Ce concept se trouve être appliqué comme hier à des pays comme la Côte d’Ivoire et par les mêmes acteurs. Si le cacao demeure, la place du bois s’est littéralement consumée. Au manganèse se sont ajoutés aujourd’hui le pétrole, l’or et d’autres matières minérales. Pour être fidèle à la tradition, on brandit des taux de croissance des plus flatteurs en s’appuyant une fois encore sur des secteurs dont l’exploitation a très peu d’impact en termes d’entraînement sur l’ensemble du tissu économique et social. Une approche économétrique non significative pour être crédible.
Il faut dire tout nettement que :
La Côte d’Ivoire n’est pas un pays émergent et surtout, elle n’est pas prête de l’être. L’exploitation d’hier s’est appuyée sur un espace politique restreint, excluant le débat contradictoire au nom du principe sacré selon lequel « les africains ne sont pas encore mûrs pour la démocratie »
L’exploitation d’aujourd’hui ne déroge pas à la règle de restriction des espaces d’expression et au rationnement des libertés. Elle s’appuie sur le principe de « nécessité de sortie de crise ». Après avoir induit par la force une situation recul démocratique afin de justifier l’inqualifiable, les pyromanes jouent aujourd’hui aux pompiers.
La Côte d’Ivoire entre clientélisme, prévarication et logique irrationnelle d’endettement
En termes de constat, l’on assiste aujourd’hui, au règne de la corruption, au triomphe du clientélisme, de la prévarication, à la parade du favoritisme et népotisme. Tout cela, drapé du saint suaire de « rattrapage ethnique ». Cette ambiance « Tribal Jam » est en passe d’annihiler toute rationalité économique car elle consacre incontestablement le triomphe de la médiocrité.
Il convient de fait de rappeler la nécessité d’aborder la question fondamentale du développement ivoirien sous l’angle de la recherche d’une rationalité économique qui ne peut être obtenue sous la coupole d’institutions internationales y compris le Fonds monétaire international.
Sil l’on s’en tient au dernier rapport de cette institution d’ailleurs, la Côte d’Ivoire accuse un solde extérieure commercial chroniquement négatif. Ce qui interroge sur la capacité des autorités ivoiriennes à induire et à maîtriser une logique de rationalisation budgétaire. Lorsque l’on confronte la production de richesse du pays à son endettement, la réalité est hors de tout entendement économique car le constat est des plus clairs : le pays s’endette plus qu’il n’est en capacité de produire de richesse donc de rembourser. La proportion des ivoiriens vivant avec moins de 1 dollar par jour est de 77, 9%.
Est-ce bien raisonnable de parler d’émergence au regard de l’orientation et de la réalité économique actuelle ? Quant à la dette publique extérieure, les données ne rassurent guère sur l’avenir du pays. Pour un Produit intérieur brut de 12.600 milliards FCFA en 2012, le stock est estimé à 3.880,8 milliards FCFA. Soit 30,8% du Produit Intérieur Brut. En 2013, il passe de 4.196,465 milliards FCFA au premier trimestre à 6.175 milliards FCFA. Soit de 29% à 50% du PIB. Ce sont là des chiffres avancés par le gouvernement qui est pris aux pièges des faits et des chiffres car comme les faits les chiffres peuvent s’avérer têtus.
La Côte d’Ivoire d’aujourd’hui tout comme celle d’hier d’ailleurs file comme on peut le constater un coton de mauvaise qualité, de très mauvaise qualité. Elle continue dans une course folle à l’endettement extérieur . Elle se montre dans le même temps incapable de définir une logique et une stratégie de développement claires.
On appauvrit le pays
Alors qu’en 2009 le taux de pauvreté était évalué à 25%, il est aujourd’hui de 63,1%.
Ce qui veut dire que près de deux ivoiriens sur trois sont pauvres ne serait-ce qu’au regard des statistiques internationales.
Il est donc clair que la réalité économique est tout à fait à l’opposé des discours servis et qu’il faudra s’attendre à un réveil douloureux quand l’heure du changement aura sonné dans ce pays.
Dr. Dadié Attébi
Burkina Faso: les étudiants ivoiriens privés de leurs bourses s’adonneraient à la prostitution
Décidément l’Etat ivoirien semble ne pas se préoccuper de la question des bourses des étudiants à l’étranger.
Après la situation des étudiants de France sans bourses depuis des mois, ce sont ceux vivants au pays des hommes intègres, le Burkina Faso qui réclament leurs dus au gouvernement ivoirien.
Selon des étudiants de la Fondation 2ie (AEISI-2iE), depuis Ouagadougou, cela ferait 18 mois soit 1 an et 6 mois, qu’ils n’auraient pas perçu leurs bourses. Les boursiers du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle avaient reçu pour la rentrée académique, 2012-2013, 40% (800 000 FCFA) de leurs bourses en novembre 2013, les 60% restant (1 200 000 FCFA), ne leurs auraient pas encore été versés, alors que les bourses ont été reconduites pour cette rentrée académique en cours.
Certains étudiants se font fait expulser des maisons pour loyers impayés pendant que d’autres pour joindre les deux bouts s’adonneraient au plus vieux métier du monde qu’est la prostitution, dans la capitale Burkinabé. L’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina, son excellence Abdou Touré saisi de la situation, est impuissant face à la galère que vivent les futurs cadres du pays.
Ne sachant à quel saint se vouer, certains en fin de cycle de master 2 à la fondation 2 iE, s’en remettent au président de la République, qui lors de sa sortie à l’Ambassade de Côte d’ivoire en France, après son opération à la sciatique, le jeudi 27 février dernier avait promis payer les bourses des étudiants à l’étranger dans le plus bref délai.
Rappelons que, les étudiants ivoiriens au Maroc, en Tunisie et en Algérie ont reçu leurs bourses après des jours de grèves dans les pays d’accueil. Une situation qui n’est pas souvent faite pour arranger l’image d’un pays qui se veut émergent d’ici 2020.
Donatien Kautcha