Politique en Côte d'Ivoire: Un aperçu des enjeux actuels et des perspectives d'avenir
La Côte d'Ivoire, pays situé en Afrique de l'Ouest, est depuis longtemps un acteur clé de la politique régionale. Après des années de turbulence politique et de crises, le pays a progressivement renforcé ses institutions démocratiques et s'est engagé sur la voie du développement. Cet article explore les enjeux actuels de la politique en Côte d'Ivoire ainsi que les perspectives d'avenir pour le pays.
Stabilité politique et réconciliation nationale: Depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, la Côte d'Ivoire a réalisé des progrès significatifs en termes de stabilité politique et de réconciliation nationale. Le gouvernement ivoirien s'est engagé dans des réformes pour renforcer les institutions démocratiques et promouvoir la participation citoyenne. Des initiatives de réconciliation, telles que la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, ont contribué à apaiser les tensions et à favoriser l'unité nationale.
Économie et développement: La Côte d'Ivoire est l'une des économies les plus dynamiques de la région. Grâce à sa riche diversité économique, notamment dans les secteurs de l'agriculture, des mines et de l'industrie, le pays a attiré des investissements étrangers et connaît une croissance soutenue. La politique économique axée sur les réformes structurelles et l'amélioration du climat des affaires a permis à la Côte d'Ivoire de diversifier son économie et de stimuler la création d'emplois.
Défis et enjeux: Malgré les progrès réalisés, la politique en Côte d'Ivoire doit encore relever plusieurs défis. La consolidation de la démocratie et la garantie des droits de l'homme restent des priorités. Le pays doit également faire face à des questions telles que la corruption, l'inégalité socio-économique et l'accès limité aux services de base pour une partie de la population. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour renforcer l'État de droit et promouvoir la transparence dans la gouvernance.
Perspectives d'avenir: La Côte d'Ivoire a un potentiel énorme pour devenir un acteur majeur sur la scène régionale et internationale. Les réformes en cours dans les secteurs clés tels que l'éducation, la santé et l'infrastructure renforcent les fondations du pays pour une croissance durable. De plus, la Côte d'Ivoire joue un rôle actif dans les initiatives régionales et continentales, ce qui renforce sa position en tant que leader politique en Afrique de l'Ouest.
En conclusion, la politique en Côte d'Ivoire a connu des avancées significatives ces dernières années, marquées par la stabilité politique et les réformes démocratiques. Malgré les défis persistants, le pays continue de progresser vers un avenir prometteur. La Côte d'Ivoire a la possibilité de consolider sa démocratie, de promouvoir le développement économique inclusif et de jouer un rôle de de premier plan sur la scène régionale. En investissant dans les institutions, en luttant contre la corruption et en favorisant la réconciliation nationale, le pays peut renforcer son positionnement politique et attirer davantage d'investissements pour le bien-être de sa population.
Côte d’Ivoire : Communiqué de presse de la famille du Président Gbagbo
Côte d’Ivoire : Communiqué de presse de la famille du Président Gbagbo
Ce vendredi 13 mai 2011 – La Famille GBAGBO est très inquiète quant au respect des droits attachés à la personne du Président Laurent GBAGBO et de son épouse Madame Simone GBAGBO.
En effet, les avocats mandatés par la Famille n’ont, à ce jour, toujours pas reçu de permis de communiquer avec le couple présidentiel et leurs collaborateurs, et cela malgré leurs nombreuses demandes adressées aux autorités ivoiriennes.
La Famille condamne fermement ces violations flagrantes des droits de la défense dont se rendent coupables les autorités de Monsieur Ouattara.
La Famille GBAGBO tiendra pour responsables Monsieur Ban KI-MOON, Secrétaire général de l »ONU, et son Représentant spécial en Côte d’Ivoire, Monsieur Young-Jin CHOI, des conséquences de cette situation sur la vie de Monsieur et Madame GBAGBO.
En effet, nous nous étonnons de l’attitude de l’ONUCI, qui a été très réactive lorsqu’il s’agissait d’appuyer les bombardements de la Licorne dont fut victime la Côte d’Ivoire, mais qui demeure étrangement très passive et silencieuse pour ce qui est des atteintes aux Droits de l’Homme. Ceci est d’autant plus étrange que c’est la mission qui lui a toujours été confiée dans les différentes résolutions.
A cet égard, la Famille GBAGBO a demandé à ses avocats de faire diligences quant aux manquements de l’ONUCI au regard de sa mission.
Enfin, compte-tenu de la gravité de la situation, la Famille GBAGBO a décidé de modifier et de renforcer le Collectif des avocats en charge de la défense du Président Laurent GBAGBO et de son épouse Madame Simone GBAGBO.
La famille GBAGBO informe qu’à ce jour, seuls les avocats ci-dessous mentionnés ont reçu mandat exclusif de sa part pour assister et représenter le couple présidentiel et leurs proches collaborateurs :
„h Me Habiba TOURÉ (France)
„h Me Gilbert COLLARD (France)
„h Me Josette KADJIS (Cameroun)
„h Me Michel NOULOWE (Cameroun)
„h Me Aref Mohamed AREF (Djibouti)
„h Me Simplice Séri ZOKOU (Bruxelles)
„h Me Jean-Charles TCHIKAYA (Congo)
„h Me Charles TCHOUGANG (Cameroun)
„h Me Ciré Clédor LY (Sénégal)
„h Me Thomas NUAKOWARD-BREW (Ghana)
„h Me Elesy NUAKOWARD-BREW (Ghana)
Le Collectif est domicilié à Abidjan (Côte d’Ivoire). Il comptera en outre deux (2) avocats Sud-Africains, un (1) avocat Angolais et un (1) avocat Cap-Verdien.
Pour la Famille GBAGBO
Madame Marie-Antoinette SINGLETON,
Fille de Laurent et Simone GBAGBO vivant aux États-Unis
By: seka
Interview de Touré Mousa Zeguen : “le général Blé Goudé va très bien, Serge Kassy va très bien”.
Interview de Touré Mousa Zeguen : “le général Blé Goudé va très bien, Serge Kassy va très bien”.
Abidjanici : 11 avril 2011-11 mai 2011, ça fait un mois que le président Laurent Gbagbo a été enlevé par l’armée Française et déporté à Korhogo, nous voulons avoir votre sentiment Mr Touré Moussa Zeguen à cette date importante pour les Ivoiriens
Touré Moussa Zeguen : Oui cette date me fait prendre conscience que cela fait un mois que la France a repris possession de la colonie Ivoirienne. ça fait un mois que la France a installé un sous-préfet contre le gré du peuple Ivoirien. Ce mois pour moi je le ressens comme un siècle parce qu’il n’y a rien de pire pour la conscience Ivoirienne qui se bat depuis les 90 avec le président Laurent Gbagbo pour avoir la démocratie et la liberté que de se retrouver dans cette situation de recolonisation du pays. C’est un mois pour faire prendre conscience que nous avons passé un mois de vide dans notre combat et il faut que le peuple Ivoirien se remobilise très tôt pour reconquérir sa liberté.
Abidjanici : vous avez lancé un appel il ya quelque jours via Internet, cela me rappel un autre message que vous avez lancé sur notre site au début de la guerre dans lequel vous dénonciez la guerre que nous faisait la France, quel sens donnez-vous ce message.
Touré Moussa Zeguen : Nous sommes en train d’entretenir notre opinion, nos compatriotes Ivoiriens et Africains sur le fait qu’aujourd’hui où notre peuple est martyrisé au vu et au su de l’opinion internationale, aujourd’hui où on tue en Côte d’ivoire sans que personne ne s’en émeuve. Aujourd’hui où les rebelles massacrent nos populations nous voulons continuer notre combat pour dire aux Africains que ce n’est parce que nous avons perdu une bataille que les Africains vont désespérer de la Côte d’ivoire, que les Ivoiriens eux-mêmes vont désespérer de la Côte d’ivoire.
Nous avons seulement perdu une bataille devant l’armée Française, mais nous sommes en train de nous remobiliser parce que nul ne peut vaincre la volonté du peuple. Et c’est à ce peuple Ivoirien-là à qui je m’adresse premièrement pour dire que la jeunesse Ivoirienne n’a pas abdiqué, les leaders patriotiques n’ont pas abdiqué et à chaque étape du combat nous allons nous affirmer, et c’est au nom de ce peuple de Côte d’ivoire et de cette jeunesse de Côte d’ivoire que je continue de lancer cet appel pour dire que nous continuerons vaille que vaille et que nous allons vers la victoire , la victoire qui est la libération de la Côte d’ivoire pour que la Côte d’ivoire soit un pays digne , un pays souverain.
Abidjanici : vous parliez tantôt des leaders de la galaxie patriotique qui n’ont pas abdiqué, nous ne saurions vous avoir en ligne sans prendre de nouvelles des autres membres de cette galaxie. Vous nous assurez qu’ils vont bien parce que les rumeurs vont bon train ici à Abidjan.
Touré Moussa Zeguen : Je peux vous rassurer que tous les membres de la galaxie patriotique, ceux à qui vous pensez et ceux à qui vous ne pensez pas vont très bien et sont en bonne santé. Aujourd’hui je peux vous rassurer, le général blé Goudé va très bien, serge kassy va très bien, Dakoury Richard va très bien, Idriss Ouattara va très bien, youssouf fofana va très bien, watcha Kédjébo va très bien, Anoï Castro également. Ce sont donc des jeunes requinqués et révoltés qui chacun à sa façon et ensemble réfléchissent à la libération de la Côte d’ivoire.
Abidjanici : de là où vous êtes vous avez certainement les échos du pays, vous avez des échos des exactions, vous avez des échos de ce que le peuple Ivoirien est embastillé, la presse d’opposition n’existe plus, il n’y a qu’un seul discours. Que l’opposition elle même n’existe plus. Quelle est donc votre réaction face à cet état de fait. Surtout qu’aujourd’hui une liste de personnes rattachés au pouvoir du président Gbagbo dont les comptes ont été bloqué vient d’être publiée où votre nom figure .Quelle réaction quand on sait que Mr Ouattara parle de réconciliation avec une commission qui a été mise en place.
Touré Moussa Zeguen : Oui mais nous sommes à un tournant de notre histoire où Dieu sait tellement faire les choses. Dieu n’agit pas selon le timing des êtres humain. Aujourd’hui le tournant auquel nous nous trouvons démontre qu’Alassane Ouattara est loin d’être un démocrate. Ils démontrent d’ailleurs, lui et sa bande, qu’ils ont peur de la contradiction, depuis que leurs parrains Français les ont installé il n’y a plus de journaux d’opposition, il n’y a plus d’autres voies contradictoires, on tue à longueur de journée, on pille à longueur de journée, on vole à longueur de journée, on viole à longueur de journée.
Je pense que ce sont ces derniers faits qui ont fini de convaincre les Ivoiriens même ceux du rhdp que la Côte d’ivoire appartient désormais aux étrangers. On le voit dans nos villes, on le voit dans nos villages que c’est un diktat, que c’est le peuple Ivoirien qui a été affaibli et vaincu pour remettre la Côte d ‘ivoire aux étrangers. Je pense que ce tournant-là permet à l’ensemble des Ivoiriens de se réunifier, de se solidifier pour pouvoir aller contre l’adversaire commun qui est l’impérialisme Français aidé par l’impérialisme américain.
C’est situation ne fait que nous raffermir dans nos convictions que notre combat n’était pas contre les pantins que sont les Ouattara et autres, mais bien contre leurs maîtres qui les ont imposés-là .Et cela nous rassure aussi par rapport à cette situation que le peuple Ivoirien à fini de vomir ce régime sanguinaire et barbare, donc tout ce qui nous reste c’est de nous préparer à leur apporter la riposte qui sera une révolution populaire. Et je vous le jure le peuple Ivoirien meurtri aujourd’hui qui se tait pour beaucoup et pour beaucoup aussi qui s’en va hors de la Côte d’ivoire est un désaveu total pour le régime sanguinaire imposé par Sarkozy , et le peuple Ivoirien ne va tarder à réagir et c’est à cela que nous travaillons, nous ne pouvons pas supporter un seul instant dans notre conscience que ceux-là ils vont faire un an à la tête de notre pays.
Je voudrais dire aux Ivoiriens que le refus de la contradiction, le refus de laisser une opposition civile exister, le refus de laisser un sentiment national exister c’est tout ceux contre quoi nous nous battions et que nous sommes toujours battus. Quand aujourd’hui on veut donc appauvrir les Ivoiriens par ces mesures iniques de fermeture de compte, tout le monde sait que si on gouvernait sur les comportements revanchards aucun de tous ces gens-là ne serait vivant aujourd’hui. Tout le monde sait que Mr Ouattara a été premier ministre ici, il a vendu et racheté des entreprises nationales de Côte d’ivoire, il a bradé certaines entreprises nationales à la France.
Et donc quand on regarde tout ça, nous disons que ce sont des revanchards, ces sont de grands brigands, c’est une mafia qui est aujourd’hui à la tête de la Côte d’ivoire. Et les sentiments que cela suscite en nous c’est des sentiments de dégout face à la barbarie injustifiée de ceux même qui nous ont imposé une guerre depuis 2002. Eux qui ont tué, ont qui ont décimé des régions entières, eux qui ont sacrifié des vies humaines par milliers en Côte d’ivoire et veulent se faire passer aujourd’hui pour ce qu’ils ne sont pas, mais l’histoire les rattrapent. Je pense que tout ça ce sont des atouts supplémentaires pour nous de galvaniser, pour remobiliser le peuple de Côte d’ivoire.
Abidjanici : il ya eu la semaine dernière la cérémonie de prestation de serment de Mr Ouattara avec en première ligne Mr Mamadou Koulibaly qui a brillé par son absence à celle du président Gbagbo et qu’on a nullement vu à ses côtés pendant la crise post-électoral, ainsi que celle de Mr Yao N’dré qui a présidé cette cérémonie. Cela a fait débat ici, alors quels commentaires cela vous inspire-t-il ?
Touré Moussa Zeguen : Personnellement Mamadou Koulibaly est en train se débattre dans un saut individuel hors du cadre du FPI, hors de l’entendement collectif des militants des droits de l’homme qui auraient voulu qu’il demande par exemple la libération du président Gbagbo et même qu’il demande un peu de démocratie. Nous pensons que même les Ivoiriens n’arrêterons jamais d’être surpris, mais c’est une position à contre-courant de l’opinion nationale Ivoirienne donc Mamadou Koulibaly et Yao Paul N’dré sont dans une démarche solitaire individuelle et individualiste qui n’a vraiment plus rien à voir avec le combat que nous avons mené ensemble.
Moi je demande au peuple Ivoirien de ne pas trop s’en faire, les positions individuelles nous ne sommes pas là pour trop épiloguer là dessus. Tout le monde sait très bien que ce régime est un régime sanguinaire imposé par la France , si ces deux personnalités n’ont pas encore compris que la France a refusé ici avec l’onu simplement le recomptage des voix et que personne n’en fait cas mais nous sommes désolés , même les enfants de 15 ans peuvent s’en rendre compte. S’il y a un contentieux électoral et qu’il y a possibilité de recompter au moins Mamadou Koulibaly le président de l’assemblée nationale et Paul Yao N’dré auraient pu demander le recomptage des voix.
Mais si aujourd’hui qu’on a vaincu Laurent Gbagbo par les armes et qu’ils ne disent rien nous pensons que la lutte continue, la lutte peut continuer sans eux, ils peuvent toujours avoir l’occasion de se rattraper mais ce que je crains pour eux c’est que les rebelles qui sont au pouvoir avec le concours de la France ne les liquident. On va très vite liquider l’assemblée nationale et déjà tout le monde sait que on a déjà commencé à menacer le salaire des députés c’est une façon plus ou moins de dire qu’ils ont fermé l’assemblée nationale donc ce sera une coquille vide.
Yao Paul N’dré quand il va finir d’introniser, d’ailleurs il est sur la liste des personnes dont les comptes sont bloqués, donc si on les a corrompus et qu’on leur a donné des milliards ils vont rattraper ces milliards autrement.Ca veut dire que le peuple Ivoirien doit continuer en comprenant que son combat est sûr. Depuis plus de 30 ans que Laurent Gbagbo se bat pour la souveraineté Ivoirienne, rien ne va nous distraire de ce chemin .Je pense que tout le monde doit s’inscrire dans cette logique, ceux qui vont trébucher en chemin ont le temps de nous retrouver mais nous n’avons pas le droit de reculer et ce n’est pas ni la position de Mamadou Koulibaly, ni celle de Yao N’dré qui doivent nous distraire, le peuple Ivoirien doit rester serein et déterminer pour qu’on ait la victoire.
Et je sais aujourd’hui qu’avec les décennies d’expérience que nous avons le peuple Ivoirien a deux choix. Se résigner et subir le diktat de ce régime sanguinaire ou continuer de lutter pour sa libération totale. Nous avons le peuple Ivoirien qui est avec nous, nous avons aussi l’armée Ivoirienne qui est avec nous. Le peuple qui est prêt qui a combattu qui a défait la rébellion pourra toujours défaire cette même rébellion qui est là. Notre armée est également prête à défendre la souveraineté du peuple donc par rapport à tout cela nous avons la conviction que tôt ou tard nous vaincrons ce régime illégitime.
Abidjanici : pour finir est-ce que vous avez des nouvelles de tous les membres du régime Gbagbo emprisonnés, notamment le président Affi. Et quel est votre mot de fin pour les Ivoiriens ?
Touré Moussa Zeguen : Non mais j’ai beaucoup peur pour le président Gbagbo, j’ai beaucoup peur pour le président Affi, j’ai beaucoup peur pour la première dame Simone. Je suis convaincu que nous avons affaire à des sanguinaires qui sont en train de nous distraire, ils veulent éliminer le président Gbagbo et la première dame ainsi que le président Affi et tous les autres leaders qui restent fermes et qui restent attachés à l’option de la lutte pour notre indépendance. Je demande donc aux Ivoiriens de continuer à demander la libération du président Laurent Gbagbo, je continue de croire que ces sanguinaires cherchent des voix et moyens, des stratagèmes pour éliminer nos cadres et nos leaders soit par empoisonnement, soit par la violence physique.
Les Ivoiriens doivent rester calmes et sereins par rapport à tout ce qui peut leurs arriver. Nous n’avons pas assez d’informations ,on a même refusé aux avocats du président Laurent Gbagbo de le rencontrer, donc tout ça ce sont des signes qui montrent que nous sommes en présence de gens qui sont dans le non droit , donc je demande au peuple Ivoiriens de rester debout et mobilisé , et à l’écoute de leurs leaders qui restent sereins et convaincus de la victoire finale quant à la libération totale de la Côte d ‘ivoire des mains de ses neocolons Français et Américains.
Interview réalisée par Woudy Ti (woudyti@gmail.com)
Source: Abidjanici.
By: Woudy Ti
Comment Ouattara compte envoyer Gbagbo au TPI
Rien ne vaut une bonne campagne de marketing viral. Tous les publicitaires vous le diront. Au lieu de faire bêtement l’éloge de ce que vous vendez depuis des années, le marketing viral consiste à surprendre vos clients avec un message apparemment indépendant de votre produit, à les pousser à s’interroger, et leur faire redécouvrir ce dont ils s’étaient lassés. Dans l’incapacité de vendre le moindre espoir aux Ivoiriens terrorisés par les exactions des milices FRCI à chaque coin de rue, ainsi qu’à ses partisans de la diaspora qui commencent à regretter leur collusion avec le RHDP, notamment dans la branche PDCI, Ouattara ne peut que vendre son éternel argument « c’est la faute à Gbagbo ». Avec cette grille de lecture, voici comment Ouattara pourrait bien mettre un de ses nouveaux crimes au passif du président Gbagbo.
Tout commence avec un reportage aussi surprenant qu’affligeant, diffusé sur TCI, la Télévision de la Communauté Internationale pro-Ouattara : «Abobo, la commune martyre, n’a pas fini de souffrir. Après la crise post-électorale dont elle a payé un lourd tribu, c’est maintenant une maladie mystérieuse qui sévit » C’est avec cette référence à peine voilée aux 7 mortes d’Abobo que commence ce triste reportage, qui nous présente des malades atteints d’un mal mystérieux qui a déjà fait 7 morts. Les résultats des analyses médicales ne seraient pas encore connus, nous dit-on, et les symptômes vont de l’œdème des membres inférieurs, du visage, jusqu’à la paralysie. Parmi les hypothèses évoquées, le reportage insiste sur les déchets toxiques du Probo-Koala en 2007, qu’on pourra facilement ajouter au passif du président Gbagbo. Cette hypothèse, qui n’explique pas pourquoi cette maladie n’est apparue qu’à Abobo tandis que les déchets toxiques ont touché tout Abidjan, ni pourquoi cette maladie tuerait soudainement 7 personnes quatre ans après l’affaire du Probo Koala, a le mérite de mettre le téléspectateur de TCI sur une piste avec le mot « toxique ».
Après la phase du questionnement qui devrait durer quelques jours, au cours desquels l’intérêt du téléspectateur de TCI sera sans doute relancé, et où l’hypothèse d’une toxicité sera habilement évoquée, viendra la révélation. Une incroyable révélation qui devrait donner un peu de substance au dossier vide de Ouattara à l’encontre du président Gbagbo. L’association Survie, dont on peut saluer le réveil près d’un mois après la capture du président Gbagbo, vient de publier un article éloquent sur ce dossier censé envoyer le président à la CPI:
Elle est, en effet, en grande partie fondée sur un copié-collé pur et simple du mémoire d’un juriste renommé, le professeur Alain Pellet, qui traitait alors d’une toute autre question : la possibilité pour une entité non-étatique, la Palestine, de reconnaître la compétence de la Cour. Or, appliquée à la Côte d’Ivoire cette démonstration n’a plus de sens, et pour cause !
Ainsi l’ONU découvre 68 cadavres à Yopougon, après les bombardements meurtriers qu’elle-même a effectués sur les populations civiles en violation de sa propre résolution 1975, cadavres aussitôt attribués à des « tueries commises le 12 Avril par des milices pro-Gbagbo » alors que la commune a été un véritable champ de bataille pendant des semaines. Mais cela risque de ne pas suffire pour condamner irrémédiablement Laurent Gbagbo. Il faut à Ouattara une accusation nouvelle, lourde, une de ces accusations qui a condamné Saddam Hussein : « Laurent Gbagbo a utilisé des armes chimiques contre les civils d’Abobo ! » Voilà un dénouement Ouattaresque digne du premier épisode de la mystérieuse maladie, afin de vendre sa nouvelle accusation contre Gbagbo comme Procter & Gamble vend ses nouvelles lessives.
Pour accomplir cette tâche, Ouattara s’est équipé de deux avocatsfrançafricains. D’abord Me Jean-Paul Benoît qui, entre autres domaines de compétences précisés sur son site internet, indique intervenir pour des projets d’entreprises françaises à l’étranger, notamment en « Afrique du Nord, au Moyen-Orient ou en Afrique noire ». Ensuite et surtout le médiatique Me Jean-Pierre Mignard, dont les références sont plus précises : « Jean-Pierre Mignard a conseillé plusieurs Etats (Djibouti, Cameroun, Tchad, Bénin, etc.) à l’occasion de conflits frontaliers, mais aussi de négociations de concessions pétrolières ». JP Mignard est aussi membre du Conseil national du Parti Socialiste français. Après avoir soutenu en pure perte Ségolène Royal aux dernières élections présidentielles françaises, l’ambitieux avocat, dont on disait qu’il a la fibre sociale chevillée au corps, n’a pas hésité à virer gauche caviar en soutenant Dominique Strauss Kahn, candidat potentiel aux élections présidentielles françaises, président actuel du FMI et proche de Ouattara. L’avocat « humaniste » s’était ainsi dit satisfait des frappes françaises sur la résidence du président Gbagbo, avec les conséquences que l’on sait.
Paul Kagame: « Quelle image d’elle-même l’Afrique donne-t-elle au reste du monde? »
Paul Kagame parle des interventions étrangeres en Côte d’Ivoire et Libye et de la Cour Pénale Internationale
Le chef de l’État rwandais Paul Kagame – l’« Iron man » de Kigali selon Jeune Afrique – a accordé un entretien à François Soudan de Jeune Afrique. Kagame ayant décrété que son pays serait désormais anglophone – une directive appliquée à la lettre –, l’entretien s’est déroulé en anglais, désormais première langue étrangère du pays.
Jeune Afrique: Vous avez, comme tout le monde ou presque, regardé à la télévision les images de l’arrestation du couple Gbagbo à Abidjan, le 11 avril. Que vous inspirent-elles?
Paul Kagame: Une sorte de tristesse quant à la façon dont on fait et conçoit la politique en Afrique. Ces images ont quelque chose de tragique, mais elles sont aussi largement artificielles. Elles tendent à démontrer que ce sont les forces d’Alassane Ouattara qui ont procédé à cette arrestation, mais plus je les regarde et plus je vois derrière l’ombre du metteur en scène étranger. Le fait que, cinquante ans après les indépendances, le destin du peuple ivoirien, mais aussi son économie, sa monnaie, sa vie politique, soient encore contrôlés par l’ancienne puissance coloniale pose problème. C’est cela que ces images montrent avant tout.
Si la France est intervenue en Côte d’Ivoire, n’est-ce pas aussi à cause de l’incapacité de l’Union africaine et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [Cedeao] à résoudre la crise?
Tout à fait. C’est la conséquence de notre propre échec collectif et individuel. Quand certains États africains créent eux-mêmes les conditions d’une ingérence extérieure dans leurs propres affaires, leur responsabilité est entière. Si votre faiblesse et votre mauvaise gouvernance vous exposent à être manipulé, il est inutile de vous plaindre.
Vous aviez de bons rapports avec l’ex-président Gbagbo. Il vous a rendu visite à Kigali à l’époque où vos relations avec la France étaient rompues. Éprouvez-vous de la compassion pour le sort qui est le sien?
Vous faites erreur. Ceux qui viennent nous rendre visite ne sont pas automatiquement nos amis. Quand un chef d’État exprime le souhait de venir nous voir, il est le bienvenu. Mais mêler l’amitié à cela est ridicule. Les relations du Rwanda avec la Côte d’Ivoire ne sont pas réductibles à M. Gbagbo ou M. Ouattara. Ce sont des relations d’État à État, de peuple à peuple, d’intérêt à intérêt. Les considérations d’ordre sentimental n’ont rien à voir là-dedans.
Aux yeux de la communauté internationale, Alassane Ouattara est légitime, et Laurent Gbagbo ne l’est pas…
C’est un autre problème. D’une part, et nous le savons bien au Rwanda, la communauté internationale ne dit pas systématiquement le droit. De l’autre, toutes les élections ne débouchent pas sur des crises ouvertes. Enfin, je le répète, ce ne sont pas MM. Gbagbo ou Ouattara qui, dans le fond, m’importent. Le peuple ivoirien est-il maître de son destin? Quelle est, en tant qu’Africains, notre part de responsabilité? Quelle image d’elle-même l’Afrique donne-t-elle au reste du monde? Pensons-nous que le spectacle d’une armée étrangère, même sous couverture onusienne, intervenant dans les rues d’une capitale africaine est une bonne chose? Pourquoi nous, Africains, avons-nous laissé se créer ce type de situation? Ayons le courage de nous regarder dans un miroir.
Pourtant, vous êtes l’un des très rares chefs d’État africains à avoir publiquement approuvé l’intervention occidentale en Libye. N’y a-t-il pas là une contradiction?
Non. J’ai dit ce que je pensais devoir dire face à une situation tragique où des civils, des populations entières, étaient victimes d’une agression de masse. Que fallait-il faire à partir du moment où l’Afrique n’a ni les moyens ni l’influence nécessaires pour y mettre un terme? Compter les points? Certes, je n’ignore pas l’argument classique du deux poids, deux mesures : les Occidentaux et l’Otan interviennent là où ça les arrange et pas ailleurs. C’est sans doute exact. Mais cela étant dit, et même si cela relève du « double standard », tout vaut mieux que de rester les bras croisés face à des massacres.
Autre argument avancé par certains de vos pairs: ce qui se passe en Libye est une guerre civile, une affaire purement interne à laquelle les Américains, les Français et les Britanniques ne doivent pas se mêler.
Ce n’est pas mon opinion. Quand un pouvoir tue son propre peuple, cela nous concerne tous.
Kaddafi doit-il partir?
Je crois que Kaddafi est au cœur du problème.
Donc, aucune solution ne sera possible tant qu’il sera au pouvoir…
Libre à vous d’interpréter ainsi mes propos.
La rapidité avec laquelle vous avez fait saisir les avoirs libyens au Rwanda a surpris. Étiez-vous obligé d’aller jusque-là?
C’est une coïncidence que la crise actuelle n’a fait que cristalliser. Depuis des mois, nous demandions aux Libyens de respecter leurs engagements contractuels tant dans la téléphonie mobile que dans l’hôtellerie. Rwandatel était au bord de la faillite et Laico se dégradait à vue d’œil. Nous leur avions donné le choix: soit vous investissez, soit nous rachetons vos parts. Leur réponse: des promesses. De toutes les manières, nous en serions arrivés là.
Les interventions étrangères en Libye, mais aussi en Côte d’Ivoire, s’appuient sur un concept nouveau: la « responsabilité de protéger ». En résumé: les droits de l’homme sont universels. Chaque État se doit de les respecter. Si l’un d’entre eux ne le fait pas, c’est aux autres de s’en charger. Êtes-vous d’accord?
Je ne peux qu’être d’accord avec le principe d’une responsabilité de la communauté internationale à l’égard des peuples de ce monde. Le génocide qu’a connu le Rwanda en 1994 est là pour le démontrer a contrario. Cette même communauté avait l’obligation morale d’intervenir et l’on sait qu’elle a failli à son devoir.
Ce sont les mêmes principes et la même doctrine qui fondent l’action de la Cour pénale internationale [CPI]. Et pourtant, vous la critiquez…
La raison en est simple: il y a le principe et l’application du principe. La mise en œuvre de la responsabilité de protéger doit s’appuyer sur une évaluation, une analyse et une connaissance correctes de la situation. Dans le cas contraire, cela s’apparente à de l’ingérence. C’est pour cela que les cas libyen et ivoirien sont à mes yeux différents. Quant à la CPI, je suis totalement pour la justice internationale en tant que principe, mais je suis contre la façon dont cette justice s’exerce et contre la manière dont la CPI opère, particulièrement en Afrique. Je me suis maintes fois expliqué à ce sujet.
[Jeune Afrique 11/05/2011]
Comment Atta-Mills a convaincu Yao N’Dré – Tout sur le rôle joué par le président ghanéen
Qui l’eût cru ! Paul Yao N’Dré qui fait prêter serment à Alassane Ouattara en qualité de président de la République de Côte d’Ivoire. Pour beaucoup, c’était une utopie, un rêve irréalisable. En tout cas, jusqu’à ce que le Conseil constitutionnel rende sa décision le 5 mai 2011 à son siège à Cocody, de nombreuses personnes étaient prêtes à parier que Paul Yao N’Dré ne se dédirait jamais (il avait proclamé Laurent Gbagbo, président élu le 4 décembre 2010). Aujourd’hui, on se rend bien compte que celles-là ont eu tort. Mais pour parvenir à cette décision, il a fallu des négociations secrètes ! Selon des sources bien informées, le président de la République du Ghana a été pour beaucoup dans la prise de ladite décision. Après l’arrestation de Laurent Gbagbo, John Atta-Mills a eu des rencontres avec des proches du président ivoirien déchu présents dans son pays. Amenés par Koulibaly Mamadou, le numéro
1 ghanéen a expliqué aux barons de l’ex-camp présidentiel ivoirien pourquoi il était important de jouer l’apaisement. Le chef de l’Etat ghanéen n’est pas seulement entré en contact avec les collaborateurs de M. Gbagbo. John Atta-Mills l’a fait aussi avec les nouvelles autorités ivoiriennes. Après plusieurs échanges avec les deux parties, il a réussi à conclure un “gentlemen agreement”. Voici ce qu’on peut retenir de cet accord: Alassane Ouattara doit être investi par le Conseil constitutionnel présidé par Paul Yao N’Dré et en retour, le nouveau chef d’Etat ivoirien devra permettre la libération de tous les prisonniers (dont le couple Gbagbo), le retour des exilés, la cessation de la chasse aux militants de La majorité présidentielle (Lmp) et le retour à la normalité. Notre source ne nous a pas indiqué de date pour l’application de ces mesures par le camp Ouattara. Toutefois, elle nous a révélé que pour
convaincre les partisans de l’ancien president ivoirien, Atta-Mills a fait prévaloir deux arguments majeurs. Un: il leur a rappelé que Laurent Gbagbo a chuté. Deux: il a dit que le Conseil constitutionnel peut se baser sur les conclusions du Groupe de haut niveau de l’Union Africaine (Ua) pour proclamer Alassane Ouattara comme président de la République. A l’évidence, la médiation d’Atta-Mills a payé.
Soir Info