Politique
Discours de Ouattara à la 68e session de l’Assemblée générale de l’ONU
– Excellence Monsieur John ASHE, Président de la 68ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies ;
– Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
– Excellence Monsieur BAN Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies ;
– Mesdames et Messieurs ;
– Honorables Délégués,
Monsieur le Président,
Tout comme les Chefs d’Etat et de gouvernement qui m’ont précédé à cette tribune, je voudrais à mon tour, au nom de la délégation de la Côte d’Ivoire et en mon nom propre, vous adresser nos chaleureuses félicitations pour votre brillante élection à la présidence de la 68ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Je voudrais saluer tout particulièrement le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur BAN Ki-Moon, pour son action à la tête de notre Organisation et son engagement pour la paix et le développement dans le monde.
Je saisis cette heureuse opportunité pour lui renouveler, au nom de mes pairs de la CEDEAO, notre gratitude pour son implication personnelle dans la résolution des conflits en Afrique et singulièrement dans la sous-région ouest africaine.
Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs,
Avant d’aborder le thème de cette session et au moment où j’interviens pour la seconde fois devant votre auguste assemblée, je tiens à vous renouveler la reconnaissance du peuple ivoirien pour l’action que les Nations Unies et la communauté internationale continuent de jouer à nos côtés. En effet, grâce à ce précieux soutien, la Côte d’Ivoire est au travail et a repris le chemin du développement économique et social,pour le bien-être de tous les Ivoiriens. Mon pays est en pleine reconstruction, après s’être doté d’Institutions crédibles et démocratiques au terme d’élections libres et transparentes. La réconciliation nationale et le dialogue politique se poursuivent dans un climat apaisé. Nous sommes conscients des défis qui restent à relever mais nous sommes sur la bonne voie.
Monsieur le Président,
Le thème retenu par la présente session, à savoir « Le programme de développement de l’après 2015 : plantons le décor » nous interpelle tous, individuellement et collectivement, sur notre capacité à relever le défi du développement. Alors que nous approchons de la date cible de 2015 pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), il convient de souligner que d’importants progrès ont été accomplis par la plupart des pays et de nous féliciter de la détermination de l’ensemble des Gouvernements à poursuivre leurs efforts, afin de tenir les engagements du Millénaire. Même si beaucoup reste encore à faire et que les progrès affichés peuvent masquer des réalités nationales et régionales diverses, la dynamique actuelle semble irréversible en dépit d’un contexte économique particulièrement difficile. Nous devons nous atteler à consolider les résultats positifs obtenus dans certains domaines comme la scolarisation dans le primaire, la couverture vaccinale et le ralentissement de la propagation du VIH/SIDA. Nous devons également résoudre les questions de sécurité alimentaire, de sécheresse, d’accès à l’eau potable et de lutte contre la pauvreté, qui continuent
d’être des sujets de préoccupation majeure pour nos Etats.
Monsieur le Président,
En adoptant les Objectifs du Millénaire pour le Développement, nous avons la responsabilité collective et l’ambition d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens et d’accélérer le développement de nos pays. En ce qui concerne mon
pays, la Côte d’Ivoire, la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui stagnait en raison de la crise socio-politique, connait aujourd’hui une dynamique nouvelle, grâce notamment aux bonnes performances de
notre économie.
C’est dans ce climat favorable que le Gouvernement a mis en place un ambitieux programme de reconstruction, qui s’appuie sur le Plan National de Développement (PND) 2012-2015, et dans lequel les investissements sociaux occupent une place de choix. Ainsi, ce programme accorde d’importants investissements aux domaines de l’enseignement, de la santé et des infrastructures sociales de base. Le Gouvernement qui a également érigé au rang de priorité nationale la création d’emplois, notamment l’emploi des jeunes, souhaite atteindre l’objectif de création d’environ 200.000 emplois par an.
Monsieur le Président,
A l’heure du bilan, nous devons nous rendre à l’évidence que le monde a besoin davantage de solidarité pour atteindre les objectifs du Millénaire. Il nous faut donc adopter une approche globale, qui permettra à nos pays de bâtir des modèles de développement durables, plus justes et respectueux de nos spécificités.
Le continent africain qui affiche un retard par rapport à l’échéance de 2015, peut cependant compter sur son poids croissant dans l’économie mondiale. C’est pour cela que mon pays adhère à la définition d’un agenda Post-2015, afin de
forger un consensus nouveau autour d’une nouvelle génération d’Objectifs du Développement Durable, s’appuyant sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Monsieur le Président,
Le monde auquel nous aspirons ne sera possible que si nous relevons le défi de la paix et de la sécurité, mais aussi celui de la démocratie à travers le retour aux valeurs de la Charte des Nations Unies.
Trop de guerres et de conflits continuent de déchirer l’humanité et de miner les efforts de développement de nombreux pays. Nous devons collectivement y mettre fin, en privilégiant les seuls intérêts des peuples, grâce aux instruments dont nous nous sommes dotés. C’est en renouvelant les fondements de notre solidarité, que nous parviendrons à enrayer les nouvelles menaces telles que le terrorisme, la criminalité transfrontalière, le trafic de drogue et d’armes, la traite des êtres
humains, la piraterie maritime. L’assaut terroriste, d’une rare violence, qui a endeuillé le Kenya en est la manifestation et nous rappelle l’urgence d’une action collective contre cette menace. Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte ignoble qui nous montre que la lutte contre le terrorisme est un combat sans répit, qui doit changer notre
perception de la sécurité. Dans ces moments de grande douleur, je voudrais,au nom de mon pays et de l’Afrique de l’Ouest, témoigner au peuple frère du Kenya et à son Président, notre compassion et notre soutien.
Mesdames et Messieurs,
Honorables Délégués,
La Gouvernance internationale doit se démocratiser et incarner davantage le consensus universel et les valeurs de nos nations. En effet, le monde a besoin de se reconnaître dans ses institutions multilatérales afin de lutter efficacement contre les menaces de ce nouveau siècle. L’Afrique de l’Ouest est consciente de la menace que fait peser sur son
développement, la dégradation de l’environnement sécuritaire et la prolifération de 6 nouveaux facteurs d’instabilité. C’est donc à juste titre que les Chefs d’Etats de la CEDEAO mettent tout en œuvre,avec détermination et avec l’appui de la
Communauté internationale, pour le rétablissement et la préservation de la paix dans la région.
C’est pourquoi nous avons accueilli avec une grande satisfaction le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali et la bonne tenue de l’élection présidentielle dans ce pays frère.
Ces succès ne doivent toutefois pas cacher les énormes défis auxquels notre région reste confrontée. J’invite donc la communauté internationale à tirer les leçons du conflit au Mali et à soutenir la CEDEAO et l’Union Africaine dans la mise en place d’une politique de sécurité cohérente et proactive ; le terrorisme dans la région du Sahel se déplace à
l’intérieur d’un espace dont des pans entiers échappent à l’autorité des Etats. La menace dépasse les frontières du continent africain et appelle à une réponse internationale concertée à la hauteur des enjeux.
Monsieur le Président
Mesdames, Messieurs
J’encourage les bailleurs de fonds et nos partenaires traditionnels à apporter leur soutien aux Nations Unies et à nos Etats dans le cadre de cette stratégie. Nous saluons l’annonce de la visite prochaine du Secrétaire général des Nations unies
et du Président de la Banque Mondiale, dans la région du sahel afin de mobiliser l’ensemble de la Communauté internationale et des Institutions financières.
A présent, Mesdames et Messieurs,
Honorables Délégués,
Si nous voulons clore le cycle des crises politico-militaires en Afrique de l’Ouest, la Guinée Bissau devrait elle aussi bénéficier de la solidarité internationale. C’est à ce prix que nous pourrons consolider la transition inclusive actuelle et permettre au Gouvernement d’organiser des élections démocratiques en novembre prochain. C’est pourquoi, au nom de la CEDEAO, j’invite la Communauté internationale à contribuer au financement des élections générales dans ce pays.
Monsieur le Président,
Je voudrais pour conclure,rappeler à notre auguste assemblée, que pour relever les défis de la paix et la sécurité internationale, nous devons plus que jamais mettre en œuvre les engagements pris au cours des conférences et des réunions au Sommet des Nations Unies. Le droit au développement doit devenir une réalité pour tous, tel qu’énoncé dans la Déclaration du Millénaire, unanimement adoptée en Septembre 2000.
Nous devons tous tirer les leçons des insuffisances du passé, pour mieux construire un monde nouveau, que nous voulons radieux pour nous-mêmes, pour nos enfants et pour nos petits-enfants.
Je vous remercie.
Le Dr Martial Ahipeaud propose à Ouattara de s’abstenir de se présenter à la présidentielle de 2015
Le Dr Martial Ahipeaud en séjour sur les bords de la Seine à paris, a posé ce vendredi 20 septembre 2013, devant la presse, un diagnostic sombre de la situation socio-politique de la Côte d’Ivoire. Pour l’essentiel, il invite Alassane Ouattara à se retirer de la course à la présidentielle de 2015 pour éviter à la Côte d’Ivoire un autre bain de sang…
«Les gens ne m’écoutent pas. Mais tout ce que j’ai déjà prédit est arrivé. J’ai dit ici qu’on allait vers une guerre civile, c’est ce qui est arrivé en 2010. Que Ouattara ne se présente pas aux prochaines élections pour que le pays ferme enfin le chapitre de la haine et de la violence…Son départ dans la dignité est préférable à la violence qui résultera d’une élection qui sera forcement marquée par la violence et des milliers de morts…» A martelé Martial Ahipeaud.
L’ancien Fesciste, aujourd’hui enseignant chercheur à l’université de Bouaké et dirigeant politique s’est à l’évidence découvert des vertus de medium. Et l’avenir qu’il prédit à la Côte d’Ivoire au cas où Ouattara persiste à briguer un second mandat n’est pas pour le moins rassurant.
Devant la presse hexagonale rassemblée au presse club de l’Hôtel Pullman du 14ème arrondissement de paris, le président de l’union pour le développement et des libertés (UDL) y est allé à fond pour fustiger l’échec de la classe politique actuelle qui est à ses yeux, la source de tous les maux dont souffre de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, il juge injuste que Laurent GBAGBO soit à la CPI. « Ce n’est pas l’individu GBAGBO qu’il faut condamner. C’est tout le système qu’il faut condamner. Ce n’est pas juste qu’un seul individu porte le chapeau de tout ce qui s’est produit en Côte d’Ivoire…»
DES FESCISTES POUR DIRIGER LA COTE D’IVOIRE DE DEMAIN ?
Et comme talisman pour guérir la Côte d’Ivoire, il invite la nouvelle génération à prendre le relais des ainés pour diriger la Côte d’Ivoire de demain. Laquelle ? La génération des fescistes indexée aujourd’hui comme le pire mal politique ? Martial Ahipeaud se fâche, monte le ton et se démarque : «Chacun à son histoire. Il y a eu deux Fesci. La notre était sans violence. Elle usait uniquement de la parole pour porter ses idées. Nous n’avons jamais pris de machettes…»
LE REGNE DES BAKAYOKO…
Autres préoccupations du président de l’UDL, les questions du foncier rural, de l’apatridie et des nominations dans l’administration. Pour lui, le président Ouattara ne doit pas chercher à instrumentaliser ces importantes questions à des fins politiques. «En Côte d’Ivoire comme partout ailleurs dans le monde, la terre à une histoire et nul ne saurait l’outrepasser pour justifier quelques appropriations dans la violence individuelle ou étatique… » Puis de s’insurger : « Nous n’accepterons pas que les conditions de la naturalisation nous soient dictées avec des armes sur la tempe… » Cela dit, Martial Ahipeaud, invitera Ouattara à organiser un cadre d’échange et de parole, notamment un forum, afin que les ivoiriens puissent débattre de toutes les questions qui engagent la vie de la nation. Poursuivant, il fera savoir : « Il n’y a pas d’apatride en Côte d’Ivoire. Dans un espace de libre circulation sans visa, on ne peut pas conclure que certains individus n’ont pas de patrie…c’est vilain. » Puis de dérouler son diagnostic le plus sévère du régime de Ouattara: «Le rattrapage ethnique ne peut pas être une solution. Bien au contraire. Il attise les haines et ne fait que pousser dans le mauvais sens, les extrémistes de chaque camp. Ce n’est pas une option…».
Pour conclure sur ses propositions, Ahipeaud Martial invitera le gouvernement ivoirien à dissoudre la commission électorale actuelle et à faire nommer un président du conseil constitutionnel à vie qui soit indépendant. Dans ce contexte, il est prêt à gouverner la Côte d’Ivoire. A condition que les élections ne soient pas organisées, dira t-il, par «trois Bakayoko»
De Augustin Djédjé – EventNewsTV
L’Alliance pour le Renouveau Démocratique du PDCI-RDA sur les terres d’Houphouët-Boigny
Dans la perspective du XIIème Congrès ordinaire du PDCI-RDA, le Professeur Alphonse Djédjé Mady, Secrétaire Général du PDCI-RDA, mais surtout candidat à la candidature de la présidence du PDCI-RDA, sillonne depuis quelques temps le pays profond, à la rencontre des militants pour leur expliquer le bien fondé de sa candidature. Ce vendredi 20 septembre 2013, Djédjé Mady a rencontré à Yamoussoukro une quarantaine de Secrétaires généraux de section pour leur réaffirmer que le caractère national du Parti du Président Félix Houphouët-Boigny. « Nous devons tous nous donner la main pour sauver le PDCI-RDA, notre héritage commun que nous a légué le père fondateur, j’ai nommé le Président Félix Houphouët-Boigny », a indiqué le Secrétaire Général, le Professeur Alphonse Djédjé Mady, à l’hôtel des Députés. Il a également réaffirmé aux secrétaires de section que sa candidature n’est dirigée contre personne, mais dans un souci de donner un nouveau souffle au Parti du Président Félix Houphouët-Boigny. Il invite chacun à travailler pour sauvegarder des acquis du Parti. D’où son appel aux secrétaires de respecter le choix des uns et des autres.
Source : Alliance pour le Renouveau Démocratique du PDCI-RDA
Le gouvernement ivoirien veut déposer une requête auprès de la CPI pour juger Simone Gbagbo en Côte d’Ivoire
Réuni ce vendredi en conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement ivoirien, conduit par son premier ministre a décidé de déposer « incessamment sa requête au greffe de la Cour Pénale Internationale » afin de pouvoir faire juger l’ex première-dame madame Simone Gbagbo par les juridictions nationales.
« Sur la demande de transfèrement de Mme Simone GBAGBO à La Haye, formulée par la Cour Pénale Internationale, le Conseil a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de surseoir à exécuter le mandat d’arrêt émis par la CPI le 29 février 2012 ».
Cette décision des autorités ivoiriennes risque de renforcer l’argument de la convenance qu’avait soulevé la défense de l’ex président à la Haye lors de l’audience des charges. Ce qui verrait aussi la CPI avoir les coudées franches pour libérer monsieur Gbagbo, le seul détenu par la CPI suite au conflit postélectoral de 2010 en Côte d’Ivoire.
Les observateurs internationaux trouvent d’ailleurs injuste cette situation qui fait croire que seul l’ex-président aurait commis des crimes et que le camp de monsieur Ouattara, l’autre belligérant des affrontements et actuel chef de l’état serait totalement innocent.
Signalons qu’en Côte d’Ivoire, seuls les partisans de Gbagbo sont détenus alors que les Seigneurs de guerre qui ont permis à Ouattara de s’accaparer du pouvoir avec l’aide de l’armée française sont libres de tout mouvement et promus à de hautes fonctions dans l’armée et l’administration.
info@ivoirediaspo.net
Côte d’Ivoire: communiqué du Conseil des ministres extraordinaire du vendredi 20 septembre 2013
Un Conseil des Ministres extraordinaire, consacré à l’examen des procédures judiciaires consécutives à la crise post électorale et à la situation de l’administration pénitentiaire, s’est tenu ce jour, vendredi 20 septembre 2013 de 11h à 12h, au palais présidentiel, à Abidjan.
Ainsi, sur rapport du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Libertés Publiques, le Gouvernement a pris les décisions suivantes :
1- Sur la demande de transfèrement de Mme Simone GBAGBO à La Haye, formulée par la Cour Pénale Internationale,
Le Conseil a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de surseoir à exécuter le mandat d’arrêt émis par la CPI le 29 février 2012.
Cette décision du Conseil vise à faire juger Mme GBAGBO en Côte d’Ivoire par les juridictions ivoiriennes, qui sont aujourd’hui réhabilitées et à même de lui faire un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense.
Le Gouvernement déposera incessamment sa requête au greffe de la Cour Pénale Internationale.
2- Au plan de l’administration pénitentiaire
Le Conseil a également décidé d’accorder une grâce collective à environ trois mille (3000) détenus, auteurs de certaines infractions de droit commun.
Sont exclus du bénéfice de cette grâce, les auteurs d’infractions militaires, de crimes de sang, d´atteintes à la sûreté de l’Etat, de vols de nuit, de vol en réunion, de vol avec effraction ou à main armée, de Viol, d´attentats aux mœurs (attentat à la pudeur, de grossesse en milieu scolaire de la part des encadreurs) d´enlèvements d’enfants, d’évasions, de trafics de stupéfiants et d’infractions contre les biens (abus de confiance et escroquerie, extorsions de fonds) lorsque le préjudice résultant de ces infractions est inférieur ou égal à 25 000 000 francs et les auteurs de détournement de fonds publics.
Un décret du Chef de l’Etat viendra préciser les modalités d’application de cette grâce et les dossiers des potentiels bénéficiaires seront analysés au cas par cas.