Kouadio Konan Bertin dit KKB ne veut pas s’en laisser conter. Il tient à briguer, la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) au cours du congrès prévu début octobre 2013.
Depuis Londres où il se trouve, le leader de la Jpdci nous a expliqué, par téléphone, mardi 16 juillet 2013, les raisons d’une telle candidature. « J’ai décidé de me présenter à la présidence du Pdci parce que je remplis les critères d’âge. J’ai l’âge de la maturité. C’est à cet âge que Félix Houphouët-Boigny a libéré la Côte d’Ivoire, du joug colonial. C’est à cet âge que Philippe Yacé a pris les rênes du parti », a signifié le député de Port-Bouët pour relever la première raison de sa candidature.
Comme deuxième raison, il a déclaré : « Je me sens les capacités et les aptitudes à diriger le Pdci, après avoir passé 10 ans à la tête de la Jpdci, 11 ans au Bureau politique, 11 ans Secrétariat général et après avoir été élu député et désigné comme vice-président du groupe parlementaire Pdci ». KKB de poursuivre : « Je suis prêt à redonner une âme au Pdci-Rda et en faire, à nouveau, un instrument de reconquête du pouvoir d’Etat ».
La troisième raison pour laquelle, il dit vouloir se présenter, c’est de prouver à Henri Konan Bédié, le président sortant du Pdci, qu’il n’est pas manipulable. « J’ai décidé de me présenter pour dire définitivement que je ne suis pas un garçon qu’on manipule. La meilleure preuve que je puisse apporter au président Bédié, c’est que je suis candidat à ce poste pour le rassurer que personne n’est derrière moi », a indiqué M. Kouadio Konan.
Pour lui -et c’est la quatrième raison-, les militants du « vieux parti » clament et réclament sa candidature. « Je suis candidat à ce poste parce que de nombreux militants me le demandent. Et en tant que soldat de mon parti, je suis obligé de répondre à l’appel des militants », a affirmé le vice-président du groupe parlementaire Pdci à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, martelant qu’«on ne pourra pas bâtir la Côte d’Ivoire de demain avec des dirigeants d’hier ».
« Ma candidature répond donc à un besoin sinon à l’exigence de renouvellement. Ce renouvellement s’impose au Pdci à ce congrès. Et c’est ce défi que ma candidature doit relever », s’est-il résumé.
KKB ne craint-il pas de connaître, lui et ses partisans, le même sort qui aurait été réservé à Laurent Dona-Fologo et ses proches pendant le congrès de 2001 ? Là-dessus, l’homme s’est montré clair : « Personne ne peut m’empêcher d’avoir accès à la salle du congrès. Je gagnerai cette élection. Je dis à mon père Bédié qu’il peut faire l’économie de cette défaite en s’abstenant de se présenter, sinon je le battrai ».
Par ailleurs, notre interlocuteur nous a appris avoir animé un grand meeting, dimanche 14 juillet 2013, avec les Ivoiriens du Royaume Uni. « Au dire de tous ceux qui étaient là, c’était du jamais vu ! », a-t-il rapporté
KKB a informé qu’il revient à Paris ce mercredi 17 juillet et qu’il sera de retour, à Abidjan, le vendredi 19 juillet 2013. Pour certainement continuer son combat de succéder à Bédié.
Soir Info