Chers amis bonjour. Aujourd’hui c’est vendredi. Après l’intermède journalistique de ces derniers jours, revenons à notre tradition du vendredi. La réflexion que je voudrais partager avec vous porte sur une tentative d’explication de l’indéfectible attachement des Akyés (Attiés) à Laurent Gbagbo. En effet les idées défendues par Laurent Gbagbo trouvent dans le pays Akyé un terreau fertile et un terrain de prédilection, surprenant plus d’un observateur de la scène politique ivoirienne. Tant il est vrai qu’en Afrique, d’une manière générale, la logique veut qu’on suive en politique le leader issu de sa tribu ou de sa sphère culturelle. A l’avènement du multipartisme avec l’ouverture du jeu démocratique, des cadres Akyés ont créé des partis politiques. Mais ce groupe ethnique dans son immense majorité a résolument porté son choix sur Laurent Gbagbo. Or les Akyés ne partagent avec Laurent Gbagbo ni proximité géographique (ils sont au sud-est du pays tandis que les Bétés, l’ethnie de Laurent Gbagbo, sont situés au centre-ouest), ni affinités sociologiques. Alors pour ma propre gouverne, j’ai tenté de comprendre l’attitude « intrigante » de ce peuple vis-à-vis du fondateur du FPI. De comprendre leur amour pour Laurent Gbagbo. Une première approche née de l’observation empirique m’a permis d’émettre l’hypothèse suivante: les idées de démocratie et de liberté défendues par Laurent Gbagbo rencontrent harmonieusement la conception du pouvoir selon la pensée politique des Akyés: sociétés à classes d’âge à l’instar des autres Akans lagunaires (Adioukrous, Ebriés, Gwas, etc.), les Akyés possèdent un système politique reposant sur une démocratie de type collégial avec alternance et limitations des mandats. Une autre raison vient compléter cette première hypothèse: le nom « Gbagbo » qui tonne comme le tonnerre dans un ciel d’orage signifie en Akyé: « crache-leur la vérité »!!! Traduisant le courage politique et le franc-parler de l’homme. Et vous, chers amis, quelles sont les raisons qui fondent votre amour ou l’amour de votre groupe social pour Laurent Gbagbo?