Le Dr. Emmanuel Zagbla a initié le débat, à travers une lettre ouverte au président de la fédération ivoirienne de football (FIF) sur le site des Ivoiriens de l’étranger au lendemain de la victoire des Eléphants contre l’Italie, pour la nomination d’un Ivoirien au poste de sélectionneur de l’équipe A. Comme l’avait prédit, le Dr. Zagbla, beaucoup d’Ivoiriens partagent ce point de vue.
Devant donc la volonté populaire, Jacques Anouma, le président de la FIF a tenu une conférence hier, lundi pour rassurer tous les sportifs. Apparemment, M. Anouma serait ouvert à la nomination d’un sélectionneur local. Il avoue même que pour lui la question de la nomination d’un local ne mérite pas un débat. Selon le patron de la maison de verre de Treichville, l’équipe nationale A de Côte d’Ivoire a eu des sélectionneurs expatriés tout simplement parce qu’elle se trouvait dans une certaine dynamique et dans un environnement qui commandaient ce type de choix.
Personnellement, M. Anouma dit n’avoir jamais été opposé à la promotion d’un entraîneur local à la tête des Eléphants.
“J’ai dit qu’il fallait donner du temps au temps et permettre à nos entraineurs locaux de faire leur preuve dans le métier.
Aujourd’hui, l’environnement, la qualité et la maturité de nos joueurs ainsi que les objectifs actuels de notre politique peuvent nous orienter vers le choix d’un sélectionneur local. Mais ce choix se fera en tenant certes compte des propositions qui me sont faites, mais jamais sous pression et encore moins en fonction de la qualité de nos adversaires à qui nous devons beaucoup de respect. Les qualifications pour la CAN et le mondial à venir sont possibles mais sachons raison gardée. Car au bout du compte c’est moi et moi seul qui, en toute responsabilité, répondra de ce choix. Aujourd’hui, il est question de M. François Zahoui. J’admets qu’il a le profil et a une bonne vision du football mondial. Mais il faudra plus, il faudra mettre en place toute une « machine » organisationnelle à ses côtés, si le choix devait se porter sur sa personne”.
Par Daniel Atteby