Le Premier Ministre Kenyan, Raila Odinga a été démis de ses fonctions de médiateur de l’Union Africaine pour la crise en Côte d’Ivoire, après son altercation publique avec Jean Ping, Président de la Commission de l’UA, avant le début d’un sommet de haut niveau du Conseil de Paix et de Sécurité qui se réunissait pour discuter de la situation politique en Côte d’Ivoire.
Mr Odinga avait en violation des règles de protocole convoqué une Conférence de Presse afin de délivrer un message sur la situation en côte d’ivoire, et ce avant d’informer les Chefs d’Etats et de Gouvernements se réunissant, pour discuter de la situation en Côte d’Ivoire.
Il y eut des cris, des bousculades incessantes, jusqu’à ce que Jean Ping ordonne au service de Sécurité de l’Union Africaine d’arrêter la Conférence de Presse de Monsieur Odinga.
Une source proche des délibérations, au sein du Conseil de Paix et de Sécurité a rapporté que le Premier Ministre Kenyan, siégeait en tant que Représentant du Kenya pendant tout le sommet et non en tant que Médiateur de l’UA, statut qui lui fut retiré par le Président de la Commission de l’Union Africaine.
« Odinga fut nommé « Médiateur » parce qu’il avait une « ligne de communication directe » avec le Président Obama (les deux étant Luos, une ethnie Kényanne) et que même le Président Mwai Kibaki n’était pas au courant de ce fait.
Le Président Kibaki s’opposa fermement à la Commission de l’Union Africaine en affirmant que « vous ne pouvez pas débaucher mon premier ministre en essayant d’accroître sa stature sur le plan international »
La goutte d’eau qui fit déborder le vase, entre Ping et Odinga fut quand Odinga essaya de donner une Conférence de Presse avant la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité.
C’est à ce moment qu’il fut remercié et au moment où la réunion débuta, Odinga était présent en tant que simple représentant du Kenya, et non plus comme le médiateur de l’UA, un statut qu’il avait perdu selon la source.
Toujours selon la même source, un consensus s’est dégagé sur le fait que ni l’Union Africaine ni l’ONU ne pouvaient être parties à un conflit, du genre de celui dans lequel ces deux institutions sont embourbées en Côte d’Ivoire, lorsque leur raison d’être est « d’éteindre les incendies ».
C’est pour cela que la décision selon laquelle une délégation de haut niveau se rende en Côte d’Ivoire, (qui fut une recommandation de l’Afrique du Sud) a été adoptée.
Le Conseil de Paix et de Sécurité a décidé de former un panel de Chefs d’Etats et de Gouvernements pour résoudre la crise pendant une période d’un mois dans un cadre de négociation élargi qui verra le panel enquêter et arrêter une position définitive au sujet de la crise électorale en Côte d’Ivoire
Les recommandations du Panel devront être approuvées par les 15 membres du Conseil de Paix et Sécurité.
Un diplomate du Sud-Ouest Africain a rapporté le fait qu’il y eut tentative d’inclure une résolution appelant à des sanctions contre la Côte d’Ivoire.
Cependant, le Président Mugabe s’opposa fermement à cette proposition, en arguant du fait qu’il n’était pas nécessaire, d’imposer des mesures punitives contre la Côte d’Ivoire avant que la délégation de haut rang soit revenue de Côte d’Ivoire avec son rapport présenté au Conseil de Paix et de Sécurité.
Il est également apparu, que les bulletins de vote qui ont été utilisés pendant le processus de vérification et qui étaient sous la protection des Nations Unies, ont depuis été détruits dans des circonstances suspectes, ce qui fait « s’effondrer » tout le processus de vérification.
Source : http://www.zimpapers.co.zw/news-categories/international-news/1469-odinga-fired.html