La tenue de ce scrutin, exigée de longue date par la société civile et l’opposition, est censée mettre un terme à la crise politique et institutionnelle qui secoue la Côte d’Ivoire. L’annonce du 31 octobre par le Premier ministre confirme ce qu’avait laissé entendre le président de la Commission électorale indépendante en évoquant une possible organisation de l’élection « en octobre ».
Le 7 août, la Côte d’Ivoire fête le cinquantenaire de son indépendance, c’était donc l’occasion ou jamais de faire de grandes annonces – surtout que le jour de l’anniversaire avait été choisi comme ultimatum par société civile pour exiger du gouvernement qu’il fixe la date du scrutin présidentiel.
En attendant, le différend sur les listes électorales persiste. Les partisans nationalistes du président Gbagbo soupçonnent l’inscription de ressortissants étrangers, alors que ses détracteurs reprochent au chef de l’Etat d’avoir profité de la confusion dans le pays pour rester cinq années supplémentaires au pouvoir sans avoir de légitimité par les urnes.