Les ex-combattants des Forces nouvelles (Fn), démobilisés de Man, sont en colère. Ils sont allés le signifier au Préfet de région des montagnes. Ils menacent de perturber les élections législatives si leurs conditions de vie ne sont pas améliorées. Ce sont au total 60.000 ex-combattants Fn démobilisés qui attendent d’être réinsérés. Chassés des maisons qu’ils occupaient, sans travail, sans projet et sans traitement, les démobilisés de Man ont tenté une première manifestation qui a été réprimée. C’est ainsi que le 21 novembre 2011, ils ont consigné leur indignation dans un rapport qu’ils ont déposé sur le bureau du Préfet de région. Ils avaient été convoqués par Mara Lassine, le chargé de communication du commandant Losseny Fofana, qui les a mis en garde. Selon eux, Mara Lanciné leur a demandé de voter le candidat Konate Sidiki au risque d’avoir des problèmes. Toujours selon les démobilisés, tous les projets qui leurs sont destinés sont détournés à d’autres fins. Et que leurs conditions de vie se dégradent de jour en jour. Le Préfet de région Amani Yao Michel, qui avait à ses côtés le corps préfectoral, les autorités militaires, la délégation des Forces nouvelles, la classe politique et la société civile, a prôné l’apaisement des c?urs. Quant à Diomandé Henriette, vice-déléguée générale des Fn de Man, elle a reproché aux démobilisés de ne s’être pas adressés à elle avant d’aller voir le Préfet. « (…) Le candidat Konaté Sidiki n’a mandaté personne pour faire du chantage à qui que ce soit. Soyez rassurés que personne ne vous perturbera au nom de qui que ce soit », a rassuré Mamery Soumahoro, l’un des suppléants de la liste de Konaté Sidiki.
DOUMBIA Balla Moïse (Correspondant Soir Info)