La Rédaction du Nouveau Courrier a été assaillie de coups fils très menaçant tout au long de la journée d’hier mercredi 4 janvier. Et ce, après la publication du témoignage-révélation d’un présumé co-auteur de l’enlèvement puis l’assassinat du journaliste franco-canadien Guy André Kieffer. Des coups de fils anonymes aux coups de fils de personnes reliées à l’actuel régime. Quelques-unes n’ont pas hésité à nous demander de faire très attention à l’endroit où nous mettons nos pieds. «Ça pourrait être très dangereux pour vous. En tout cas, je vous suggère d’être prudents et de faire faire très attention. Parce que cela pourrait être très dangereux pour vous», n’a cessé de répéter quelqu’un ayant requis l’anonymat et qui dit avoir appelé pour nous mettre en garde, nous prévenir. Prévenir de quoi, lui avions-nous demandé. «En tout cas, vous êtes averti», a-t-il répondu avant de couper la communication. En tout cas, les menaces et intimidations n’ont cessé d’être proférées.
Ce que l’opinion nationale et internationale doit retenir est que Le Nouveau Courrier a fait son devoir, celui d’informer. Et en le faisant ainsi, nous n’avons voulu qu’apporter une pièce maitresse à l’éclatement de la vérité dans l’affaire Kieffer qui perdure depuis bientôt 8 ans, sans qu’on avance véritablement. Si le juge Patrick Ramaël qui, selon nos investigations, était au fait de cet énième élément dans l’affaire sur laquelle il enquête, a jugé bon d’effectuer un voyage à Abidjan, c’est que vraisemblablement ces informations sont utiles et peut-être capitales à l’avancement du dossier et surtout à la manifestation de la vérité. En le faisant, Le Nouveau Courrier n’a fait que respecter son credo qui est «La passion de l’info, le sens de l’histoire». Et nous ne pensons pas avoir commis un crime de lèse-majesté en informant les lecteurs, les Ivoiriens et le monde entier.
Gérard Koné, Le Nouveau Courier