Quelque sept mois après sa réactivation, la police militaire (PM) va se déployer dans tout le pays, en vue « d’appuyer la police et la gendarmerie » dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, notamment sur les routes, a révélé mercredi, à l’AIP, le
Abidjan, 5 juil (AIP)- Quelque sept mois après sa réactivation, la police militaire (PM) va se déployer dans tout le pays, en vue « d’appuyer la police et la gendarmerie » dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, notamment sur les routes, a révélé mercredi, à l’AIP, le chef cette institution militaire, le commandant Koné Zakaria.
« Nous sommes déjà présents à Bouaké. Nous nous déploierons progressivement sur toute l’étendue du pays, en fonction des moyens de l’Etat. Notre mission première n’est pas de lutter contre le grand banditisme, mais face à l’urgence, nous avons reçu l’instruction d’appuyer la police et la gendarmerie, à lutter contre l’insécurité, surtout contre les ‘coupeurs de routes’ », a notamment déclaré le commandant Koné Zakaria, lors d’un entretien accordé à l’AIP.
Selon lui, » il est urgent que nos routes soient sécurisées ». « Il faut redonner envie au gens de voyager la nuit sans craindre pour leur vie », affirme-t-il, indiquant que son institution mettra « un accent particulier sur la protection de la libre circulation des biens et des personnes ».
« Aujourd’hui, même s’il y a de plus en plus de discipline dans les rangs des militaires, je pense qu’il y a encore beaucoup à faire. Parce que les policiers de la police militaire enregistre toujours beaucoup de plaintes d’abus », relève-t-il par ailleurs, indiquant que « très souvent, les ‘coupeurs de routes’ utilisent des armes guerre ».
Comprenant des éléments de la Police nationale, la gendarmerie et les forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), la police militaire a été réactivée en décembre 2011 par le président ivoirien, Alassane Ouattara, suite à des incidents ayant opposés des éléments des FRCI et des populations de Vavoua, qui avaient fait cinq morts.
« J’ai décidé de la réactivation de la police militaire qui a commencé son travail avec
efficacité, afin de mettre un terme à l’indiscipline et aux mauvaises pratiques de
certains éléments des FRCI », déclarait Alassane Ouattara, en janvier 2012, lors d’une cérémonie d’échanges de vœux avec la hiérarchie militaire.
Le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi, constatait, pour sa part, en avril » une baisse de l’insécurité avec la réactivation de la police militaire ». « Nous sommes passés de dix braquages par jour en juin 2011, à quatre en septembre 2011, et aujourd’hui à deux braquages par jour « , avait-il expéssement révélé.
(AIP)