Les événements survenus à Duékoué, le vendredi 20 juillet 2012, et qui ont fait pour certains 11 morts, pour d’autres 13 personnes tuées, ont été durement vécus par le chef de l’Etat Alassane Ouattara qui venait de quitter Beijing en Chine pour la France. Le président ivoirien a fait convoquer, par l’intermédiaire du premier ministre- Garde des sceaux, Jeannot Ahoussou Kouadio, une réunion de crise, le samedi 21 juillet 2012 au Palais présidentiel au Plateau. A cette rencontre à laquelle, ont pris part, le ministre des affaires présidentielles, Ibrahim Ouattara, le Directeur de cabinet du Président de la République, Amon Tanoh Marcel, celui du Ministre d’Etat-ministre de l’intérieur, Bamba Cheick Daniel, un représentant de Paul Koffi Koffi ministre auprès du président de la République, chargé de la défense, et les chefs des grands commandements, des mesures urgentes ont été prises. Selon le commandant Alla Kouakou Léon, le porteparole du ministère de la défense qui a rendu publiques ces mesures à la télévision nationale, le samedi 21 juillet, il a été décide : ‘’l’appui des forces ivoiriennes à l’Onuci pour assurer la sécurité dans la ville, la mise en place d’un deuxième cordon de sécurité composé des Frci, de la Gendarmerie et de la Police nationale, l’organisation de patrouilles mixtes forces ivoiriennes-forces de l’Onuci pour le rétablissement de l’ordre à travers tous les quartiers de Duékoué’’. A toutes ces mesures qui demeurent en vigueur jusqu’à nouvel ordre, il faut ajouter l’ouverture d’une enquête et l’envoi incessamment à Duékoué, d’une mission gouvernementale pour apaiser les esprits. Le chef de l’Etat, depuis Paris, aurait demandé au premier ministre de veiller personnellement à la mise en route des dispositions prises. Alassane Ouattara, a-ton appris, a invité une fois de plus, les responsables civils et militaires en charge de la sécurité de redoubler de vigilance et d’efforts pour éviter la survenue d’événements meurtriers qui sapent le processus de réconciliation et de reconstruction du pays. Le chef du gouvernement, Jeannot Ahoussou Kouadio qui a présidé la réunion de crise, en a profité pour lancer un appel au calme. ‘’Nul n’a le droit de se faire justice’’, a-t-il dit selon le communiqué lu par le Commandant Alla Kouakou Léon. Par ailleurs, le président de la République aurait échangé longuement par téléphone avec le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Bert Koenders quelques heures après les tueries. Rien n’a pour l’instant filtré de la conversation. Mais sur le terrain, les forces ivoiriennes et celles de l’Onu, s’activent à ramener la quiétude au sein des populations. Notons qu’après les violences, le chef d’état major général des Frci, le général Soumaïla Bakayoko, le commandant supérieur de la Gendarmerie, Kouakou Gervais, et le Directeur général de la police nationale, Bredou M’Bia se sont rendus sur les lieux pour constater les dégâts et prendre des dispositions en vue de sécuriser les 600 déplacés qui se sont refugiés à la Mairie de Duékoué et à la mission Catholique de la ville. Pour mémoire, dans la nuit du 19 au 20 juillet 2012, des individus armés ont attaqué le quartier ‘’Kokoman’’ de Duékoué faisant des morts. En réaction, des populations se sont soulevées et ont incendié le camp de déplacés de Duékoué qu’elles soupçonnent d’abriter des individus armés qui sévissent dans la ville. Bilan : 11 morts selon le gouvernement, 13 morts selon des sources indépendantes.
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