Les forces anti-Ouattara poursuivent leur tentative de déstabilisation du régime ivoirien à l’approche de l’audience de confirmation des charges de Laurent Gbagbo devant la CPI. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une dizaine d’hommes en armes ont attaqué la ville de Dabou, près d’Abidjan. Aucun bilan n’est encore disponible.
Quelque 72 heures après les attaques des positions de l’armée ivoirienne à la frontiere ivoiro-libérienne à l’ouest du pays, c’est au tour de la ville de Dabou de connaître des heures chaudes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs points stratégiques de cette ville située à environ 50 km d’Abidjan ont été violemment attaqués par des hommes armés.
« Tout a débuté vers minuit. Nous avons entendu des tirs nourris à travers la ville. Cela a duré jusqu’à 6 heures du matin (GMT). Tout le monde est coincé chez soi. Personne n’ose sortir. Nous sommes encore en état de choc », confie l’un des habitants à Jeune Afrique.
Selon des sources sécuritaires, les assaillants n’ont rien laissé au hasard. « Un commando de plus d’une dizaine d’hommes a lancé un raid sur la ville. Les agresseurs ont attaqué nos positions et la prison. Ils ont fait libérer les prisonniers qu’ils ont ensuite armés. Mais la situation est redevenue normale. Les assaillants ont été repoussés. Nous avons procédé à des arrestations et repris certains évadés », a révélé un chef militaire de la ville.
Série d’attaques
Les sièges locaux de la gendarmerie et de la police ainsi que la caserne des FRCI ont été touchés. Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat, mais des autorités gouvernementales et militaires sont attendues dans la ville au cours de la journée.
Cet incident survient après une récente série d’attaques contre des membres des FRCI dans la capitale économique ivoirienne et ses environs. Ces accrochages ont brusquement fait monter la tension en Côte d’Ivoire, un peu plus d’un an après la fin de la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011). Dix militaires ont été tués les 5 et 6 août à Abidjan dans une attaque contre un camp de l’armée. Le gouvernement a accusé des miliciens et militaires partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, dont le parti, le Front populaire ivoirien (FPI), a rejeté ces allégations et réclamé des enquêtes.
Avec Jeune Afrique