– Ivoiriennes, Ivoiriens ;
– Chers compatriotes ;
– Chers amis de la Côte d’Ivoire,
Depuis quelques jours, notre pays connait une montée de violences meurtrières avec les attaques perpétrées contre l’Armée, la Gendarmerie Nationale et la Police Nationale.
Le Gouvernement condamne fermement ces actes d’une violence inouïe, salue avec respect la mémoire de tous les disparus et exprime sa profonde compassion aux familles des victimes. Ce regain de violence nous interpelle tous, en notre qualité de filles et fils
de la Côte d’Ivoire.
En effet, les dernières élections législatives devaient fermer la parenthèse des crises sociopolitiques qu’a vécues notre pays depuis 2002.
Mais, malheureusement, cette fin de crise n’a pas été comprise par certains de nos compatriotes, qui croient toujours que la solution à leurs problèmes passe par les armes et la violence.
Or, aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a plus besoin qu’hier, de Paix et de l’implication de toutes ses filles et de tous ses fils, pour rebâtir un Etat moderne et fort. C’est sur cette voie que s’est engagé le Président de la République dont l’offensive diplomatique permet de redorer l’image de notre pays, tant sur le plan politique qu’économique.
A nouveau, la Côte d’Ivoire est dans une phase ascendante. Les nombreux chantiers ouverts, notamment, la construction du pont Henri
Konan Bédié entre Marcory et la Riviera, la construction de l’autoroute de Grand-Bassam, les travaux d’approvisionnement en eau potable de la ville d’Abidjan à partir de Bonoua, etc., sont annonciateurs du renouveau de notre pays.
C’est dans ce contexte qu’interviennent les récents événements qui constituent des obstacles majeurs pour le redécollage de notre pays. Le but de ces attaques militaires étant de créer la psychose au sein de nos populations et de décourager les potentiels investisseurs.
C’est pourquoi, je voudrais inviter solennellement, au nom du Gouvernement, les Ivoiriennes et les Ivoiriens, ainsi que tous les habitants de ce beau pays, à faire preuve de dépassement. Sachons oublier nos blessures, nos rancoeurs et nos rancunes, pour être
de véritables artisans de paix au service du développement de la Côte d’Ivoire.
Le Gouvernement demande donc, instamment, aux auteurs de ces attaques de déposer les armes. La terre de Côte d’Ivoire s’est suffisamment abreuvé du sang de ses enfants, pour que perdure cette folie meurtrière.
La Côte d’Ivoire, notre Mère-Patrie, encore convalescente, a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils à son chevet. Engageons-nous tous dans un dialogue franc, sincère et sans exclusive pour faire converger nos divergences, en vue de consolider l’unité nationale et la vraie fraternité.
C’est du reste à cette exigence de dialogue que s’est engagé, Son Excellence Monsieur le Président de la République, qui réaffirmait encore le 6 août 2012, sa ferme volonté de favoriser la réconciliation et la cohésion nationales, afin que, dans la diversité et le pluralisme, notre pays accélère sa marche.
A cet effet, le Chef de l’Etat s’est proposé de recevoir, dans les prochaines semaines, au Palais de la Présidence de la République, les cadres de l’Ouest, toutes communautés et tendances politiques confondues, pour échanger sur les questions liées à la réconciliation, à la consolidation de la paix, et au développement de cette région. Il est donc de notre devoir à tous de faire corps avec le Président de la République et le Gouvernement, pour régler, dans la concertation, les problèmes résultant de la crise postélectorale.
Dans cette dynamique, le Gouvernement entend organiser des missions d’écoute et de sensibilisation dans tout le pays, en concertation avec l’Assemblée Nationale.
C’est ensemble que nous allons chasser de notre pays le spectre de la violence et de l’angoisse.
D’ores et déjà, le Gouvernement tient à rassurer l’ensemble des populations de sa ferme détermination à assurer leur sécurité.
Les autorités militaires sont à pied d’oeuvre pour juguler ces vagues de violence.
C’est ensemble que nous allons conjurer les maux qui minent la société ivoirienne.
C’est ensemble que nous devons bâtir la nouvelle Côte d’Ivoire pour les générations futures.
Je vous remercie.