Où se trouve-t-elle, ou que lui est-il arrivé ? A-t-elle été déplacée de son lieu habituel de détention, pour être conduite comme certaines rumeurs le laissent croire, à Ouagadougou, la capitale burkinabé ? Le mystère est total. Les rumeurs les plus folles, il faut le souligner, corroborées par un post publié sur la page facebook de Toussaint Alain, ex-conseiller en communication de Laurent Gbagbo, indiquaient en effet que l’ex-première dame avait été sortie de la résidence où elle était assignée, pour être conduite vers une destination inconnue.
Alain Toussaint avait expliqué que Simone Gbagbo a été discrètement conduite à Ouagadougou à cause de son état de santé qui se dégradait. Et Toussaint d’ajouter, sur la base d’informations dont il disait disposer, que l’ex-première dame de Côte d’Ivoire avait été internée dans une clinique du quartier chic ‘’ Ouaga 2000 ‘’ de la capitale burkinabé. Il avait alors saisi par courrier, en date du 30 août 2012, le président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, pour dénoncer ‘’ le transfèrement de Mme Gbagbo vers un lieu inconnu ‘’, et demander que le CICR investigue pour situer l’opinion nationale et internationale sur le cas Simone Gbagbo.
Cinq (5) jours plus tard, l’équipe de Peter Maurer a répondu à la requête d’Alain Toussaint. Un courrier dont copie nous est parvenue hier lundi 3 septembre 2012, mais qui entretient davantage le flou sur la situation de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire. En voici la teneur : « Monsieur, nous vous remercions de votre courriel adressé au Président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Les visites du CICR dans les lieux de détention ont pour but de garantir que les détenus, quel que soit le motif de leur arrestation et de leur détention, soient traités avec dignité et humanité, conformément aux normes et règles internationales. Les délégués du CICR collaborent avec les autorités pour prévenir les abus et améliorer les conditions de vie des détenus ainsi que le traitement qui leur est réservé. Dans le cadre de son mandat humanitaire et conformément à l’Accord entre la République de Côte d’Ivoire et le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) relatif aux activités humanitaires du CICR en faveur des personnes privées de liberté, la délégation du CICR à Abidjan effectue des visites régulières aux personnes détenues dans les prisons et les lieux de détention provisoire en Côte d’Ivoire, en particulier les personnes privées de liberté suite à la crise post-électorale de 2011. Nous vous prions d’agréer, monsieur, nos salutations distinguées », peut-on lire dans la réponse au courrier de Toussaint Alain, signée de Dominique Liengme, chef de délégation régionale du CICR. Une réponse évasive et surtout muette sur le cas Simone.
Au niveau de la famille biologique, c’est la loi de l’omerta. On évite le sujet. Du côté de la famille politique, on dit ne rien en savoir et on est surtout inquiet. A Odienné, l’on est cependant formel. « Elle va très bien, il n’y a aucun problème. Face aux rumeurs persistantes d’attaques, elle avait été déplacée de son lieu de résidence pour une autre villa. Mais elle a été ramenée et se porte très bien », assure une source bien informée, sur place à Odienné.
Hamadou ZIAO – L’Inter