Qui a caché les obus dans la cour du vieux Ouattara (octogénaire) au quartier Sagbé-Antenne d’Abobo, pour quelles fins et depuis quand? S’interrogent encore tous les enfants et les familles de ce quartier contigu au centre émetteur de la Télévision ivoirienne. Avant que des réponses soient trouvées à ces interrogations qui troublent tout le monde, les commentaires vont bon train à Abobo. En effet, c’est le samedi 29 septembre 2012 que des enfants qui jouaient innocemment près de leur maison, ont découvert un gros sachet noir enfoui entre les bananiers de leur cour, non loin du ravin. Par curiosité, ils l’ouvrent pour regarder le contenu. Ils découvrent des choses qui leur ont fait peur car les violences de la crise postélectorale sont encore dans tous les esprits. Aussitôt, ils appellent leurs parents qui alertent les éléments des Frci en poste au commissariat du 21ème arrondissement de police. Les hommes en tenue arrivent immédiatement sur les lieux. Selon les informations, ce sont cinq éléments qui ont débarqué sur les lieux. Avec soin, ils ouvrent le sachet et découvrent 3 obus neufs, qu’ils emportent avec eux. Tout le quartier est encore sous le choc par la découverte de ces munitions qui pouvaient faire des ravages dans ces habitations très peuplées. Certains septiques et alarmistes ont vite fait d’établir un lien étroit entre ces trois obus et les attaques pendant la crise postélectorale. Pour eux, c’est le centre émetteur de la Télévision qui était dans la ligne de mire des propriétaires de ces engins de mort. Pis, les populations s’interrogent s’il n’y pas une autre cache d’armes quelque part dans le même périmètre ou les quartiers avoisinants. Il est bon de préciser qu’il y a beaucoup d’herbes et de ravins dans ce quartier qui peuvent toujours servir de cache d’armes, notamment pour les engins explosifs dont la Croix Rouge s’efforce d’en débarrasser la commune. «Le centre émetteur d’Abobo a été au cœur de tous les enjeux de la crise postélectorale pour faire taire la Télévision ivoirienne qui a ses studios à Cocody, donc vous comprenez l’intention de ces commanditaires», nous a révélé un élément des Frci qui a requis l’anonymat.
M.O
L’Intelligent d’Abidjan