Comment tout a été goupillé
–Le feu vert de Hollande et Gbagbo
–Le FPI prépare un coup
Après que Eventnews Tv ait fait écho d’une prochaine mission d’une délégation du FPI au Sénégal, après leur offensive diplomatique en Europe, l’opposition ivoirienne n’a pas perdu de temps pour mettre à exécution ce qui pourrait paraître comme une rumeur ou bien un ballon d’essai car annoncé par le Pr. Gnaoulé-Oupoh Brunot, 2eme secrétaire général adjoint chargé des relations avec les partis politiques et la société civile. C’était le 27 novembre 2012 à Stockholm (Suède). « Ne soyez pas surpris si vous entendez que le FPI est au Sénégal » avait-il lancé à la figure des militants du FPI de la Scandinavie.
Aussi, la délégation du FPI conduite par Miaka Ouretto et qui a séjourné officiellement en Europe du 21 novembre au 1er décembre 2012, a vu une bonne partie de sa composante rentrée à Abidjan et une autre partie restée sur place. C’est le cas de Miaka Ouretto, Gnaoulé-Oupoh et Bamba Massany.
Et quand la nouvelle de la rencontre entre le président sénégalais et le FPI (opposition ivoirienne) fut confirmée par Stéphane Kipré depuis son exil ghanéen, Miaka Ouretto qui suivait un soin intensif à Genève (Suisse) demande que les membres du Secrétariat général restés à Abidjan, constituent une délégation pour aller rencontrer Macky Sall. Malheureusement ceux-ci refuseront l’offre de leur Chef.
Pendant que Miaka Ouretto se débattait pour trouver une solution, il reçoit un coup de fil de Me Emmanuel Altit, l’avocat du président Laurent Gbagbo : « Le président souhaite que vous honorez l’invitation de Macky Sall ». Pris de panique, Miaka rentre précipitamment à Paris le vendredi 7 décembre et constitue une délégation depuis la capitale française composée de Gnaoulé-Oupoh et Bamba Massany et lui-même.
Dans la soirée de samedi 8 décembre, Guina François, son conseiller spécial chargé des affaires extérieures reçoit un mail contenant les billets d’avions en provenance de la présidence sénégalaise. Les trois personnes embarquent le lundi 10 décembre pour Dakar. Ils sont rejoints le même lundi par une autre délégation, cette fois venue du Ghana et composée de MM. Assoa Adou, Ahoua Don Mello, Stéphane Kipré, Richard Dakoury et Odette Sauyet.
Dans la soirée, les deux groupes tiennent une réunion de mise en état à leur Hôtel. Le mardi 11 décembre, la délégation du FPI rencontre le protocole de la présidence. Le mercredi 12 décembre (hier), Miaka Ouretto et ses amis ont eu une rencontre avec Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du parti socialiste sénégalais et vice-président de l’internationale socialiste. Aujourd’hui jeudi 13 décembre 2012, c’est la rencontre attendue. L’opposition ivoirienne conduite par Miaka Ouretto rencontrera d’abord, le Ministre sénégalais des Affaires étrangères à 13h avant d’aller exposer leur vision de la réconciliation en Côte d’Ivoire, au président sénégalais, Macky Sall aux environs de 19h.
Mais déjà, c’est la grande satisfaction du côté des camarades de Laurent Gbagbo : « la mission se passe très bien » a répondu in texto Miaka Ouretto joint au téléphone et visiblement très occupé.
Inutile d’énumérer ici le contenu des discussions si ce n’est que demander au président sénégalais de peser de tout son poids pour faire admettre à son homologue ivoirien que le jeu démocratique ne peut se faire sans l’opposition.
Mais déjà, plusieurs sources bien informées confirment que la présente mission du FPI au Sénégal, outre les plaidoyers de Stéphane Kipré, auraient eu la caution du président français François Hollande.
« Hollande est sur le point d’arracher le dossier ivoirien à Blaise Compaoré qui est beaucoup mouillé dans plusieurs conflits africains. Il a mal géré la crise ivoirienne et malienne… Macky Sall est de la génération politique de Hollande. Les deux hommes s’entendent bien. C’est à lui que Hollande veut confier le dossier ivoirien » nous confie un diplomate français qui a requit l’anonymat.
C’est clair, le dossier ivoirien est un dossier très sérieux et qui agace bien de dirigeants occidentaux, voire américain.
On se souvient de la sortie de l’actuelle présidente de l’Union africaine, Madame Zuma au sujet de la cour pénale internationale. Les africains doivent être capable de régler tout seul leur problème, avait dit en substance François Hollande lors de son dernier voyage en Afrique.
Allons-nous vers la fin de la françafrique ? Enfin, après Dakar, Miaka Ouretto qui a eu l’occasion de donner la version du FPI dans cette crise postélectorale à travers les capitales européennes, est attendu à Addis-Abeba (Ethiopie) dans le cadre de la 20e session ordinaire de l’union africaine qui se tient les 27 et 28 janvier 2013. Là-bas aussi, les amis de Laurent Gbagbo solliciteront le soutien des dirigeants africains. Et déjà on parle d’une pétition pilotée par dame Zuma demandant la libération de tous les prisonniers politiques en Côte d’ivoire, du retour des exilés et de la libération du président Laurent Gbagbo.
P.kouhon/ eventnews Tv