A la veille du congrès des jeunes patriotes de Blé Goudé ce samedi 15 décembre 2012, les Frci de Ouattara avaient déjà fait le siège du bar dancing le Baron de Yopougon. Sans nul doute sur instruction d’Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur. Alors que toutes les démarches légales ont été faites par les responsables de cette structure. Tout en espérant que ce déploiement a été dans le but de sécuriser le congrès du Cojep et non de le réprimer, il faut noter que cette rencontre reste capitale pour ce mouvement. Car il est question, ce samedi, de choisir celui qui va remplacer, à la tête de ce mouvement, Blé Goudé aujourd’hui en exil. Plusieurs noms sont cités, mais il revient aux militants de ce mouvement de se choisir le leader qu’il leur faudra.
Le Cojep, il faut le dire, tient ce congrès dans un contexte difficile. Car nombre de ses dirigeants sont aujourd’hui en prison, s’ils ne sont pas contraints à l’exil. Cette rencontre était initialement prévue dans le mois d’août passé avec le jeune Martial Yavo qui assurait l’intérim de Blé Goudé. Mais, au dernier moment, il a été mis aux arrêts pendant qu’il était en plein dans les préparatifs du congrès. Zacharia a allégué que Yavo qui préparait le congrès de son parti entretenait «des milices dans la région de Dabou». Faute de preuves, la piste des miliciens a été abandonnée. Et Yavo est aujourd’hui à la Maca, pour «trouble à l’ordre public». En clair, pour Zacharia, le congrès de ce mouvement pouvait troubler «l’ordre de Ouattara». 4 mois après cette affaire honteuse qui n’honore pas la Côte d’Ivoire, le Cojep se remobilise pour son congrès. Le bar le Baron pourrait donc refuser du monde ce samedi, vu la popularité du Cojep et son leader. Ce congrès est placé sous le parrainage de Danielle Boni Claverie, anciennement ministre dans le gouvernement Aké N’Gbo. C’est donc une rencontre qui promet.
G. Brence – Le Temps