La nouvelle de l’arrestation du président du Cojep, Charles Blé Goudé s’est répandue hier jeudi 17 janvier 2013 autour de midi comme une trainée de poudre, et ce, à travers le monde. En effet, selon une source très proche du concerné, l’ancien chef de file de la galaxie patriotique ivoirienne de l’ère Gbagbo, aurait reçu la visite à son domicile de Téma, près d’Accra, de huit (8) individus à bord de deux véhicules immatriculées en Côte d’Ivoire, entre 9h et 10h (heure du Ghana). Ils auraient une fois nez-à nez avec le fer de lance de la résistance ivoirienne, intimé l’ordre à lui et à son chauffeur de monter dans leurs véhicules. Ce qui fut fait sans que Charles Blé Goudé n’y oppose de résistance. Mais à peine les deux véhicules reprirent le chemin du retour et on ne sait pour quelle destination, que le domestique de l’ancien ministre de Gbagbo, alertera des proches de lui résident en Europe. S’en suivra une pluie de coup de fil en direction des cadres du FPI et autres autorités politiques au Ghana. Sur place, la police est mise à contribution et réussit à rattraper Charles Blé Goudé et ses ravisseurs. Ceux-ci se présenteront comme des éléments de l’interpol Côte d’Ivoire. Après des échanges, Charles Blé Goudé sera remis au bureau national d’investigation (BNI), équivalent de la DST pour enquête. Au moment où nous mettions sous presse cette information, Charles Blé Goudé et son chauffeur se trouveraient encore dans les locaux de la DST ghanéenne. Un peu comme le scénario Koné Katina. Enlèvement manqué ou simple diversion ? En tout cas, pour les nombreux avertis du marigot politique ivoirien, cette arrestation n’est pas un fait anodin.
Selon eux, Charles Blé Goudé qui aurait roulé ses camarades dans la farine en transformant le mouvement de la contestation panafricaine (Cojep) en un parti politique en dehors de tout congrès à l’échelle panafricaine, pourrait trouver cette parade pour non seulement se faire pardonner mais affecter à nouveau le sentiment de ses millions de jeunes qui avaient cru en sa lutte et qui auraient vite fait de le bannir, il y a un mois.
Expert en communication, Gbapê a toujours su quand il faut sortir et quand il ne le faut pas. Car celui qui est depuis deux ans, là où il devrait être sans vraiment y résider connait bien l’ivoirien pour l’avoir pratiqué, galvanisé et conditionné, parfois même manipulé…Mais que cela ne tienne, Charles Blé Goudé a des ambitions politiques. Et il le sait, même s’il a déjà fait la prison à ses moments Fescistes, rester aussi libre et aussi longtemps, au moment où des personnes moins visibles que lui croupissent en prison en Côte d’Ivoire et à un degré moindre aux côtés du chef charismatique, Laurent Gbagbo pour leurs opinions politiques, Blé Goudé voudrait trouver ici le moment d’écrire une autre page de son histoire : J’ai moi aussi échappé à la mort et j’ai fait la prison, même depuis mon lieu d’exil !
Si tel était vraiment le scénario, alors Charles Blé Goudé aura prouvé tout son sens d’un grand homme politique. Heureusement qu’ils seront encore plusieurs milliers comme hier à la place de la République (Abidjan-Plateau), aujourd’hui a refusé de boire cette eau, du moins trop gazeuse et à continuer de croire en leur leader malgré tout le pêché du monde qu’il pourrait commettre.
Nous y reviendrons.
Réunion de crise à Paris.
A peine la nouvelle de l’arrestation de Charles Blé Goudé tombée, que ses partisans du Cojep se sont retrouvés à Paris, porte de la Chapelle hier soir pour analyser. Au sortir du conclave, il a été décidé l’envoie d’une importante délégation de jeunes patriotes au consulat ghanéen à Paris ce vendredi 18 janvier 2013 à 10h, pour disent-ils interpeller les autorités ghanéennes sur le caractère purement politique de cette affaire. Car pour eux, Blé Goudé qui jouit d’un statut de réfugié politique tout comme ces milliers d’ivoiriens exilés au Ghana, Togo, Bénin… ne peut faire l’objet d’une extradition ni en Côte d’Ivoire, ni à la CPI.
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