Cela fait la deuxième fois, après le pétrolier battant pavillon panaméen, qu’un navire est détourné au large des côtes ivoiriennes par des pirates. La direction générale du port autonome d’Abidjan décrit dans ce communiqué, dont copie est parvenue au Nouveau Courrier, les circonstances de la disparition du navire.
Le mercredi 16 janvier 2013 à 12h00, un navire pétrolier du nom de ITRI, battant pavillon panaméen, annonce par contact radio à la tour de contrôle (Vigie), son arrivée en rade extérieure. Une fois sur ce lieu à 13h16, il mouille son ancre en attendant les instructions pour son poste d’accostage.
En accord avec le Consignataire Koda Maritime, le navire est programmé pour accoster au poste pétrolier «Petroci Soutes» à 15h15, en vue d’effectuer une opération de déchargement de 5 000 tonnes de Jet A1 (pétrole lampant). Cependant, en raison de conditions météorologiques réduisant la visibilité, du fait de la présence de poussière de sable, l’entrée du navire est reportée à 22h00.
A l’heure programmée, le pilote de la Capitainerie du port parti pour le servir, s’entend dire par le commandant du navire qu’il a un problème de machine l’empêchant de manœuvrer. Le pilote retourne donc à sa base pour attendre que le consignataire du navire le saisisse à nouveau. A 23h45, l’Agent consignataire fait reprogrammer l’entrée du navire. Cette information est relayée au navire via la Vigie. A partir de 00h15, pendant que la vigie cherche à entrer en contact avec le navire pour annoncer l’arrivée d’un autre Pilote, celui-ci ne répond plus. Quelques minutes plus tard, l’Agent consignataire informe la Capitainerie que son navire serait sous le contrôle d’individus armés arrivés à bord. Informé de cette situation, l’Officier de garde rend compte à sa hiérarchie et la Gendarmerie du plan d’eau, alertée, se met en mouvement à bord d’un bateau pilote pour porter secours au navire. C’est alors que vers 00h30, la Capitainerie est informée que le navire aurait levé l’ancre en direction du sud-ouest et se trouverait à 5 miles (8 km) du Port d’Abidjan. Le Commandant du port a ordonné le retour de la pilotine à sa base vu que l’engin n’est pas adapté pour ce type d’opération en haute mer et a informé le directeur général du port qui lui a donné instruction d’informer ses correspondants des affaires maritimes et de la marine nationale.
Un comité de crise est mis en place, dans les heures qui suivent par le Commandant du port. Ce comité s’est réuni en présence des représentants de la Direction générale des affaires maritimes et Portuaires (Dgamp), de la gendarmerie nationale, de la police nationale, de la société Port Sécurité, de l’affréteur et du consignataire du navire (la société Koda Maritime). Des recherches ont par la suite permis de localiser le pétrolier dans les eaux au large du Ghana. Les plus hautes autorités militaires et civiles du pays se sont saisies de l’affaire. La cellule de crise demeure active, en relation avec les autorités, pour en savoir davantage sur cette autre affaire assez trouble de piraterie.
La Direction générale