Prévu pour ce samedi 16 février 2013, à Abidjan, le grand rassemblement de la jeunesse du Front Populaire Ivoirien (JFPI) a été interdit selon un communiqué lu hier à la télévision ivoirienne et signé du Ministre ivoirien de l’intérieur, Hamed Bakayoko suite à une requête du Maire de la commune de Yopougon. Malgré cette interdiction, la JFPI soutenue par plusieurs autres mouvements patriotiques et partis de l’opposition, a maintenu le rassemblement.
« Depuis hier nuit, la place CP1, lieu du rassemblement a été investie par plusieurs cargos de police et de gendarmerie » a constaté un journaliste de Eventnews Tv. « Ce matin, alors que plusieurs colonnes de manifestants se dirigeaient vers la palce, ceux-ci ont été empêchés d »accès par un cordon de sécurité…Les forces de l’ordre interdisent tout regroupement de plus de cinq personnes autour de la place CP1…La presse n’a pu avoir accès au lieu, faisant l’objet de bousculade et d’intimidation de la part des FRCI » raconte, le correspondant de Eventnews Tv, présent sur les lieux. « J’ai été fouillé à mon arrivée sur le lieu de la manifestation vers 8h ce matin, par un premier cordon de sécurité à qui j’ai présenté ma carte de presse. Une fois introduit dans le périmètre, un deuxième groupe de FRCI m’a interpellé et m’a confisqué ma caméra et ma carte de presse » raconte M. Yaba Blé Appolinaire, le correspondant de Eventnews Tv à Abidjan. Selon plusieurs témoins sur place, les forces de l’ordre procèdent depuis ce matin à une chasse à l’homme dans la commune de Yopougon. Mais difficile d’établir un bilan à l’heure actuelle. « Nous sommes réunis au siège du parti pour analyser et prendre les mesures adéquates. Nous sommes avec certains jeunes, d’autres sont toujours sur le lieu de la manifestation » a confié à Eventnews Tv, le Ministre Amani Nguessan, 3e vice président du FPI. « Il n’y a rien à Abidjan, Ouattara est à la barre » s’est félicité Evariste Yaké, un ancien pro-Gbagbo reviré au RDR, après un bref séjour en exil au Ghana.
« C’est une victoire pour les démocrates, car cette manifestation, même réprimée, a mis le pays en ébullition et désormais, Ouattara doit savoir que le peuple est déterminé à lui imposer le jeu démocratique, qui passe par la liberté de manifester » a confié, Damana Pickass, à un journaliste de Eventnews Tv présent à Accra.