(Reuters) – Les ventes mondiales de tablettes informatiques ont plus que doublé au premier trimestre, un dynamisme qui a permis aux constructeurs asiatiques de gagner des parts de marché même si Apple reste numéro un, montre une nouvelle étude du cabinet spécialisé IDC.
Ce dernier a recensé 49,2 millions d’unités vendues sur les trois premiers mois de l’année, soit 142,4% de plus qu’au premier trimestre 2012.
Apple a écoulé au total 19,5 millions d’iPad, un chiffre en hausse de 65,3%.
Samsung Electronics, Asus, Amazon et Microsoft ont tous vu leurs ventes augmenter et leur part de marché progresser face au groupe à la pomme.
Mais les grands vainqueurs du trimestre ont été les autres constructeurs asiatiques, positionnés sur l’entrée de gamme et qui vendent leur production à des clients tels que le spécialiste des fournitures de bureau Staples, le géant informatique Hewlett-Packard ou la chaîne de magasins de jouets Toys R US, a déclaré à Reuters Ryan Reith, analyste d’IDC.
« Il ne fait aucun doute que la croissance se fait dans le bas du marché », a-t-il expliqué. « Il s’agit de 80 à 100 fabricants qui vendent en marque blanche partout dans le monde, et il ne s’agit que de ceux qu’on peut mesurer. »
Ces tablettes d’entrée de gamme sont pratiquement toutes équipées du système d’exploitation Android de Google, dotées d’un écran de sept pouces (17,8 centimètres) et de processeurs conçus par des marques asiatiques comme Rockchip ou Allwinner Technology, a précisé Ryan Reith, ajoutant que le prix de gros était généralement inférieur à 60 dollars (46 euros).
En excluant les cinq grands fabricants cités plus haut, les ventes de tablettes ont atteint 15,5 millions d’unités sur janvier-mars, un chiffre qui représente près d’un tiers du marché global, contre un quart il y a un an, selon l’étude.
Ce segment permet pour la première fois à Android d’afficher une part de marché supérieur à celle du système propriétaire iOS d’Apple sur les nouvelles ventes, à 56,5% contre 39,6%, alors que les différentes versions du système Windows de Microsoft n’ont représenté que 3,7% du marché.
Noel Randewich, Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten