La cérémonie de remise du prix de la paix » Félix Houphouët-Boigny » à Paris ce mercredi 05 juin 2013, a rassemblé tous les Houphouëtistes autour du président François Hollande, distingué cette année à titre personnel pour son action au Mali. Présent dans la capitale française, Anaky Kobena, président du Mouvement des forces d’avenir (MFA), membre du RHDP, s’est livré au micro d’Eventnewstv, en jetant, à nouveau, un pavé dans la mare du président Ouattara.
Qu’est-ce qui explique selon vous, le choix du président français pour être le lauréat du prix Houphouët-Boigny de la paix alors qu’il sort d’une guerre au Mali ?
Je pense que le choix du président Hollande s’imposait. En engageant la France au Mali, il a pris une lourde responsabilité pour l’avenir, vu la menace terroriste qui plane sur le continent africain, mais surtout sur l’Afrique de l’Ouest. Je pense que le jury du prix Félix Houphouët-Boigny a été bien inspiré en portant son choix sur François Hollande.
A l’évidence, la remise de ce prix a rassemblé tous les Houphouëtistes. Est-ce désormais l’union sacrée ? Vu que vous prophétisiez, il y a quelque temps, la mort du rassemblement des Houphouëtistes pour la paix (RHDP).
Le RHDP, je vais vous le dire, est l’avenir de la Côte d’Ivoire. Le salut de la Côte d’Ivoire de demain se trouve au RHDP. Seulement, je souhaite que notre union ne soit pas de façade.
Quel commentaire faites-vous de la décision des juges de la CPI d’ajourner le verdict de l’audience de confirmation des charges dans l’affaire »Laurent Gbagbo contre le Procureur » faute de preuves suffisantes?
A La Haye, c’est le droit pur qui est dit. Les juges ont estimé que les éléments de l’accusation ne sont pas suffisants. On attend donc que la procureure produise des preuves suffisantes comme on le lui a demandé. Mais au delà de ce procès, j’estime que pour l’heure, c’est au niveau de la Côte d’Ivoire qu’il faut déjà faire quelque chose. Le gouvernement doit faire tout ce qui est en son possible pour faire revenir les exilés et libérer les prisonniers politiques. Il faut une décision politique, en attendant que la justice finisse son travail. Pour l’heure, il est temps de libérer les prisonniers du camp Gbagbo. Pour mon frère Laurent Gbagbo qui est à la Haye, si j’avais un message à lui envoyer, ce serait celui-ci : C’est de prendre courage. Je connais Gbagbo. Il doit croire en la hargne de vivre qui l’a toujours habité. Il est dans une phase difficile. Mais ce n’est pas la première fois de sa vie qu’il traverse des moments difficiles. Il va s’en sortir. Je lui demande de croire en son étoile. Les choses peuvent aller très très vite. On ne sait jamais.
Source Eventnewstv
L’Inter