Instruite depuis Août 2012, l’affaire Koné Katina qui est jugée au Ghana et qui a déjà connu plusieurs rebondissements serait loin de connaître un dénouement. Interpellé, puis libéré sous caution, puis à nouveau arrêté, puis emprisonné, puis relâché et patati et patata…Le ministre Koné Katina qui était la semaine dernière devant le juge unique du tribunal communal de Ossu (centre d’Accra), y était à nouveau hier mardi 29 janvier 2013. Et sans surprise que nous apprenions d’une source depuis Accra, que « c’est bien aujourd’hui que le procès véritable du ministre Katina débute ». Et de poursuivre : « L’accusation, c’est-à-dire l’Etat de Côte d’Ivoire, qui est représenté par un policier ghanéen, a exposé sur les faits reprochés au Ministre et concernent les pillages de plusieurs banques ivoiriennes. Le 13 février a été fixé pour entendre la Défense du Ministre ». Comme on le voit, l’Etat de Côte d’Ivoire qui n’avait aucune preuve contre Katina, sinon qui était incapable de traduire l’acte d’accusation en anglais, retrouve ici subitement ses esprits. Et parle avec détails des allégations contre l’ex ministre de Laurent Gbagbo. Aussi en fixant la date du 13 février, c-à-d à moins d’une semaine de l’ouverture de l’audience de Gbagbo à la Haye, les autorités ghanéennes qui seraient depuis peu de connivence avec l’Etat ivoirien voudraient gagner ici du temps, en faisant traîner un dossier qui à l’origine serait vide, juste pour détourner le porte-parole de Gbagbo du procès de son mentor. Le calendrier est tellement bien ficelé que d’autres procès pourraient avoir lieu en Côte d’Ivoire et concernant les autres prisonniers politiques proches de Laurent Gbagbo. Ce qui émietterait la vague de mobilisation et désorienterait les esprits. Mais une chose est certaine, si tel est que le Ministre Koné Katina a dévalisé toutes les banques africaines ou que tous ces prisonniers, aient commis pour crime leur participation à un gouvernement « illégal », la force de loi nous démontrera durant les débats qui auront cours à la CPI à partir du 19 février 2013, qui a réellement gagné les présidentielles de novembre 2010 en Côte d’Ivoire. Pour nous, la réponse à cette question est la clé de voute pour tous les autres procès, qu’ils soient en Côte d’Ivoire ou ailleurs. Et Me Emmanuel Altit devra nous faire ce plaisir qui en notre sens pourrait être un préalable à tout débat dans l’affaire le procureur contre Laurent Gbagbo.
Dans nos prochaines publications nous donnerons notre compréhension du document de notification des charges retenues contre Laurent Gbagbo qui nous semble très intéressant ! Et dont l’explication de texte pourra faire sourire mon fils qui est actuellement en classe de CM1 !
P.kouhon/ Eventnews Tv