Déclaration.
Le samedi 6 octobre 2012, la Radio Française RFI annonçait un rapport de l’ONU qui ferait état d’une réunion des pro-Gbagbo au Ghana dans la ville de Takoradi le 12 juillet 2012 visant à déstabiliser le régime Ouattara. Ce rapport ferait état du soutien politique et financier de pro-Gbagbo en exil dont Koné Katinan, Gossio Marcel, Charles Blé Goudé, Damana Pickass , Koré Moise, Nady Bamba.
Cette rencontre aurait eu pour objectif la préparation d’une entreprise de déstabilisation de la Côte d’Ivoire à partir du Ghana en relation avec l’ex junte militaire au Mali et les Jihadistes d’Ansar Dine.
Ce rapport intervient dans un contexte marqué par la faillite de la gestion des problèmes sécuritaires, socio-économiques et du refus de la réconciliation des ivoiriens par le régime Ouattara. Ce régime fait donc face à un mécontentement généralisé aggravé par une justice sélective et une répression de plus en plus féroce. Enfin le conseil de sécurité a décidé d’une diminution des effectifs de l’Onuci pour obliger Ouattara à mettre en place une véritable armée nationale et ramener la paix.
Ce rapport qui ne mentionne nulle part le refus de Ouattara d’aller à la réconciliation et les graves violations des droits de l’homme vise en réalité à :
-Sauver le régime Ouattara en difficulté
-Maintenir les effectifs de l’ONUCI
-Mettre la pression sur le Ghana afin de livrer les exilés ivoiriens vivant sur son territoire
-Créer des circonstances aggravantes à la détention du Président Gbagbo en incriminant son porte-parole, ses proches et son parti politique par une diabolisation allant de crimes économiques, crimes de sang à la déstabilisation en liaison avec l’ex-junte malienne et les Jihadistes d’Ansar Dine.
Le caractère grossier, mensonger et fumant de ce rapport nous interpelle car depuis l’avènement de Laurent Gbagbo au pouvoir en 2000 et la crise qui a éclaté en Côte d’Ivoire en 2002 par des rebelles pro-Ouattara venus du Burkina-Faso, il y a une constante dans la production et la certification du faux contre le régime Gbagbo et ceux qu’on appelle les pro-Gbagbo.
Dès l’élection du Président Gbagbo en 2000, un charnier fabriqué par Ouattara a été attribué à Laurent Gbagbo; les images ont fait le tour du monde.
En 2010, suite au deuxième tour des élections présidentielles, le réseau françafricain en Côte d’Ivoire fabrique de faux résultats du deuxième tour des élections présidentielles. La trilogie médiatique françafricaine : France 24, AFP, RFI diffusent en boucle, ce résultat qui sera ensuite certifié par l’ONU sur présentation de la France.
En pleine crise post électorale, ce même réseau avec la même méthode, fabrique des violations des droits de l’homme systématiquement attribuées au régime du Président Gbagbo et certifiées par l’ONU pour justifier l’intervention de l’armée française et de l’ONUCI. Il s’en est suivi l’arrestation du Président Gbagbo, l’installation de Ouattara, l’arrestation de tous les hauts responsables du FPI avec la complicité de l’ONUCI qui avait en charge la protection d’une partie d’entre eux à l’hôtel Pergola d’Abidjan.
Pour justifier aux yeux des autorités ghanéennes la nécessité de livrer les partisans de Gbagbo au Ghana, un faux complot financé par le régime Ouattara est monté par l’intermédiaire d’un lugubre affairiste ghanéen d’origine nigériane, le nommé Taho Tchicata pour servir de preuve. Complot ayant entrainé l’arrestation du Colonel Katé à Abidjan et du Ministre d’Etat Moise Lida Kouassi au Togo et extradé. L’enquête conduite par le régime ghanéen a abouti à l’arrestation de ce sinistre personnage.
Une auto-attaque du post frontalier de Noé est organisée entrainant la fermeture de toutes les frontières avec le Ghana avec d’énormes conséquences socio économiques pour l’ensemble de la CEDEAO. Le village ivoirien de Nougoua d’où seraient partis les assaillants est présenté pour les besoin du faux comme un village ghanéen,
Non satisfait de tous ces faux complots, Interpol est sollicité pour procéder à l’enlèvement du Porte-parole du Président Gbagbo pour crime économique. La justice ghanéenne attend encore les preuves de ce crime. Dans l’impossibilité de prouver le crime économique, il est accusé de meurtre sur la personne d’un vieillard de 83 ans sans preuve.
Des infiltrés de Ouattara se faisant passer pour des pro-Gbagbo venus acheter des armes, sont arrêtés par la police Ghanéenne et remis à leur commanditaire.
Après avoir échoué dans ces entreprises antérieures, le régime Ouattara va fabriquer une fausse réunion à Takoradi visant à monter un faux complot.
Dans le même souci, le représentant de l’ONU à Abidjan est dépêché à Accra pour convaincre le gouvernement ghanéen de l’existence d’un tel complot dont les ramifications vont jusqu’à Ansar Dine qui occupe le Nord du Mali.
Lorsqu’on connait le drame que ces différents faux, certifiés par l’ONU avec la bénédiction du réseau françafricain, a causé à la Cote d’Ivoire, la coordination FPI ne peut se taire devant un tel faux.
Les personnes citées par ce rapport ont toutes démenti leur soutien politique et financier aux prétendues opérations armées qui seraient menées depuis le Ghana et le Liberia.
Il apparait manifestement surréaliste que des pro-Gbagbo aient réussi l’exploit de rapprocher l’ex-junte militaire malienne et les jihadistes d’Ansar Dine en conflit ouvert, pour un projet de déstabilisation du régime Ouattara.
La coordination FPI en exil tient donc :
-A dénoncer cette escalade de la diabolisation du Président Gbagbo, de ses proches et de son parti.
-A dénoncer publiquement cette tentative de certification par l’ONU d’un faux complot pour livrer les exilés ivoiriens à la torture
-A dénoncer RFI pour s’être illustré une fois encore comme un instrument de diabolisation des pro-Gbagbo.
-A dénoncer le réseau françafricain dont le seul objectif est la création d’une insécurité permanente en Afrique de l’ouest pour réaliser le commerce odieux armes contre matière première.
La coordination rappelle son attachement à la transition pacifique à la démocratie et aux méthodes pacifiques de résolution des conflits et invite donc :
-M.Ouattara à abandonner la voie sans issue du faux et à s’engager dans la recherche d’une réconciliation sincère, effective et durable. Cette réconciliation passe par la libération du président Laurent Gbagbo, de tous les prisonniers politiques civils et militaires, du retour sécurisé des exilés.
-Invite l’ONU dont le crédit dans l’opinion ivoirienne est fortement entaché à revenir aux valeurs cardinales qui ont été au fondement de sa création et à œuvrer pour l’apaisement et la réconciliation nationale.
-Rassure les autorités ghanéennes et toute la communauté internationale de notre volonté de trouver une issue politique à la crise ivoirienne par la négociation.
La Coordination du FPI en Exil lance un appel pressant à tous les Ivoiriens pour l’avènement d’un Etat de droit en vue d’éviter encore des drames à notre pays.
Pour la Coordination du FPI en Exil, Le Porte parole
Dr Assoa Adou