La paranoïa du pouvoir Ouattara n’épargne plus personne. Même les représentants du chef de l’Etat, dans les contrées les plus reculées. Le sous-préfet de Gabiadji, Kathet Gnakot Aimé, est, en ce moment, aux mains des Frci qui le détiennent au secret. Son supposé crime : collusion avec l’ennemi. De quoi renverser ses proches. Puisque, le jeudi dernier, un jour avant son kidnapping, il réunissait Frci, Onuci et chefs de villages pour parler de réconciliation. Ce vendredi 24 août 2012, le sous-préfet ne se doutait de rien. Dès 8 heures, en tenue de travail, il s’apprêtait à regagner ses bureaux, lorsque le commandant Koné Dramane et deux ses agents en armes pointent à son domicile. A les en croire, ils sont venus à la demande du capitaine Bema, patron des Frci dans le Sud-Bandama. Pour aller où ? A Touih, un village de Gabiadji, où les Frci viennent de mettre le grappin sur des assaillants. Au sous-préfet, on fait croire qu’il devait assister à l’interrogatoire des suspects. Droit de l’homme obligeant, il n’a rien eu à dire. Mais là où ce dernier sent le danger, c’est lorsqu’on lui demande d’emporter son ordinateur aux fins de prendre note. L’homme n’étant pas un as des computers, il demande la permission de faire venir un collaborateur pour saisir les textes. Le commandant lui fait savoir que seul le capitaine Bema peut donner suite à cette demande. Le sous-préfet demande à son épouse d’appeler le patron des Frci du coin. Il ne fait pas de difficulté à accéder à la demande. Le sous-préfet, son collaborateur et ses hôtes en treillis s’engouffrent dans une Bmw. Direction : Touih. Là, une ancienne base de la Sodefor sert de camp aux Frci. Le sous-préfet s’y introduit. Curieusement, sans le collaborateur, à qui l’on a demandé d’attendre dehors avec l’ordinateur. Quelque temps après, un Fcri arrive à son niveau et lui exige de remettre l’ordinateur. Il s’exécute. Des minutes après, le sous-préfet sort et est embarqué dans un autre véhicule, sans le collaborateur. A qui l’on a demandé de regagner Gabiadji par ses propres moyens, faute de place. Convaincu qu’il est désormais un otage, le sous-préfet lui remet les clés de sa voiture. Une fois à Gabiadji, le collaborateur remet les clés à l’épouse du sous-préfet, assurant que son époux viendrait d’un moment à l’autre. L’attente a été longue. Jusqu’à ce que la femme appelle le Cdt Koné et le capitaine Béma. Tous deux lui rétorquent qu’ils ne savent pas où se trouve le sous-préfet. Elle saisit immédiatement le préfet de région. Les fouilles de ce dernier n’ont jusque-là rien donné. Le sous-préfet étant sous traitement médical, sa famille s’inquiète. Ainsi va la Côte d’Ivoire de Ouattara.
Tché Bi Tché – LG Infos
Attaques contre les Frci: Un ex-membre de la garde rapprochée de Soro arrêté à Gueyo
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Gueyo ont mis aux arrêts, dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 aout dernier, un ex-garde de corps de Soro Guillaume, ex-Premier ministre et actuel président de l’Assemblée nationale, alors qu’il préparait en compagnie d’autres complices actuellement dans la nature, une attaque contre les positions des FRCI. Tout est parti d’une information anonyme faisant état de ce que la ville de Gueyo serait dans le viseur d’hommes armés. Selon cette même source, ces individus puissamment armés auraient déjà repéré les points stratégiques à neutraliser. Notamment la brigade de gendarmerie et le camp des FRCI. Les éléments de Théodule Gnakalé, commandant de brigade, bouclent la ville puis procèdent à un ratissage. L’opération a abouti, vers 23 heures, à l’arrestation dans un réceptif hôtelier, du cerveau de cette attaque en préparation. Il s’agit de Bernard N’goran N’dri, qui a avait pris ses quartiers dans cet hôtel à la chambre D. De nationalité ivoirienne, la trentaine environ, cet homme avait en sa possession en plus de sa carte nationale d’identité, une carte professionnelle sur laquelle il est mentionné « ministère de la Défense, élément FRCI, 30ème arrondissement, compagnie Idacteur, section Tonnerre ». La fouille de sa chambre a permis la découverte de minutions de guerre, une housse de transport d’armes, des téléphones portables, des CNI et des épaulettes de l’armée. Bombardé de question, l’ex-membre de la garde rapprochée de Guillaume Soro, ex-Premier ministre, aurait déclaré avoir appartenu au Groupe autonome de sécurité du Premier ministre (GASPM). Il aurait ajouté qu’il a déserté le groupe quand son patron a pris le perchoir de l’Assemblée nationale. Selon nos sources, le mercenaire aurait avoué que les armes sont détenues par un certain Major et ses complices. Les enquêtes se poursuivent pour mettre la main sur ses complices. Il a été conduit à San Pedro devant les autorités militaires de cette ville.
Koukougnon Zabril – Notre Voie
Descente musclée des Frci dans un village: 1 commissaire de police tué
Les opérations de ratissage entreprises par les éléments de Frci à la suite des attaques de Dabou, Irobo et Sikensi ont fait une victime de taille dans le village de Sahué (10 km de Sikensi sur l’autoroute du Nord). Le commissaire Amani Kouadio Alain, chef de service au commissariat de Treichville-Biafra a été tué le dimanche 26 août dans l’après-midi. A Dabou, précisément au quartier Gédéon où réside sa famille, la nouvelle est dure à avaler. Sa femme et ses enfants aussitôt appelés à Abidjan, nous ne pouvons arracher la moindre information de leur part, le portail hermétiquement fermé. Toutefois, l’entourage et surtout de nombreux amis actuellement inconsolables, nous donnent des versions assez concordantes sur les circonstances de ce drame qui endeuille, par ailleurs, la grande famille de la police nationale. Selon donc ces sources, le commissaire se rend ce dimanche 26 août dans sa plantation non loin du village de Sahué, avec des amis. Après un moment passé avec ses manœuvres, il regagne le village. Avant de rejoindre Dabou, il entreprend de faire un tour au domicile de ses bienfaiteurs notamment le chef du village. Il est 15 h. Alors qu’ils se trouvent au cœur du village, ils sont accueillis par des tirs de sommation. D’ailleurs l’officier et ses amis sont très vite interpellés par des éléments de Frci qui mènent des opérations de ratissage. Selon les mêmes sources, ils sont maîtrisés et pressés de questions. Le commissaire Amani Alain qui décline son identité et sa fonction précise qu’il détient sur lui, son arme de dotation. C’est à ce moment, à en croire nos informateurs, que tout se gâte. Les éléments des Frci très excités le pressent de questions sur les raisons de sa présence dans cette localité de Sikensi, ce d’autant que les éléments des Frci y essuyaient des tirs d’individus suspects la veille. Pour eux donc, il n’y pas de doute sur l’implication de l’officier dans ces événements. Ils auraient par la suite, conduit les deux amis du commissaire à leur véhicule. L’officier tenu en bonne garde est ensuite soumis à un traitement de choc. Malmené dans tous les sens à coups de crosse et piétinés, l’officier, après qu’il a abondamment saigné, sombre dans un profond coma duquel il ne se remettra plus jamais. D’ailleurs son décès est constaté au moment de son admission au Hma. Quant aux autres amis d’infortune du commissaire, ils sont conduits à la préfecture de police où ils sont entendus avant d’être relaxés le lundi 27 août. La nouvelle du décès du commissaire Amani se répand comme une traînée de poudre dans la ville de Dabou, ville où il a servi en tant que sous chef de service au commissariat de police de cette localité. Certains agents de la police que nous avons joints se disent très conster-
nés par le décès de cet officier. Notons que le commissaire Amani était dans les années 95-96, correspondant régional de Soir Info à Tiassalé où il était professeur de philosophie dans un collège privé de la place.
Norbert Nkaka ( A DABOU)
Soir Info
L’UE préoccupée par la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire
(Xinhua) — Le chef de la délégation de l’Union européenne (UE), Thierry de Saint Maurice, s’est entretenu lundi à Abidjan avec le Premier ministre ivoirien, Jeannot Kouadio- Ahoussou sur la situation sécuritaire dans le pays marquée par un regain de tension après la vague d’attaques meurtrières contre l’armée ivoirienne et les arrestations qui ont suivi.
« Je voulais faire un point avec le Premier ministre (Jeannot Kouadio-Ahoussou) sur l’actualité de ces dernières semaines en Côte d’Ivoire, échanger sur un certain nombre d’événements d’incidences sécuritaires qui sont autant de sujets de préoccupation pour le gouvernement et pour l’Union européenne », a déclaré à la presse Thierry de Saint Maurice à l’issue de la rencontre.
Il a indiqué avoir partagé les « préoccupations » du gouvernement et exprimé le « souci » de l’UE.
L’UE insiste sur la nécessité de « rester vigilant pour que les efforts aussi nécessaires que difficiles en matière de réconciliation, de réforme de la sécurité, de justice impartiale soient poursuivis », a ajouté Thierry de Saint Maurice non sans rassurer sur la disponibilité de l’UE à aider le gouvernement à faire aboutir ces processus.
L’UE finance un projet de soutien à la réconciliation entre les forces de police et la population dans plusieurs communes d’Abidjan, à hauteur de deux millions d’euros.
« Nous allons certainement poursuivre et étendre ce programme dans les mois qui viennent et le long de l’année prochaine », a-t- il assuré.
Le chef de la délégation de l’UE à Abidjan a également annoncé la disponibilité de son institution à soutenir le processus de démobilisation, de désarmement et de réinsertion des ex combattants ivoiriens.
Des groupes armés non identifiés ont mené depuis début août des attaques contre des postes de contrôle et des camps militaires à Abidjan et dans des localités du pays.
Ces attaques qui ont fait au moins 10 morts au sein de l’armée ivoirienne sont attribuées par le gouvernement aux partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo. Plusieurs hauts responsables et des militants du Front populaire ivoirien (FPI, de M. Gbagbo) ont été arrêtés depuis la vague d’attaques, rendant encore plus tendu la situation dans le pays, un an après la crise post-électorale.
Communiqué relatif aux dispositions pratiques du FPI face aux harcèlements du régime Ouattara
Le lundi 27 août 2012, de 11h00 à 13h30, le Secrétariat Exécutif du FPI s’est réuni selon sa procédure d’urgence interne, au siège provisoire du Parti.
Présidée par M. Miaka Ouretto, président par intérim du FPI, cette importante réunion extraordinaire – qui est la première étape de la réponse du Parti face aux incessants harcèlements du régime Ouattara – a été conclue par l’adoption de quatre (4) mesures concrètes qui déboucheront sur une décision idoine :
A titre temporaire et en attendant le retour du Secrétaire Général et Porte-parole AKOUN Laurent, Michel AMANI NGUESSAN, Secrétaire Général Adjoint chargé de la Défense et de la Sécurité prend le relais.
En sa qualité de Secrétaire Général et Porte-parole par intérim, il est chargé de convoquer une réunion extraordinaire du Secrétariat Général du FPI qui se tiendra le mardi 28 août 2012, au siège provisoire du Parti, sous la présidence du président MIAKA Ouretto.
En sa qualité de Secrétaire Général par intérim, il est chargé de convoquer une réunion extraordinaire du Comité Central du FPI, qui aura lieu le mercredi 29 août 2012, au siège provisoire du Parti, sous la présidence du président MIAKA Ouretto.
Le Président MIAKA Ouretto animera une conférence de presse, le jeudi 30 août 2012, de 11h00 à 13h00, au siège provisoire du Parti.
Pour mémoire, le dimanche 26 août 2012, aux environs 14h00, le Secrétaire Général et Porte-parole du FPI, M. AKOUN Laurent, a été interpellé au corridor de l’entrée nord d’Adzopé, par une dizaine de FRCI commandée par le chef de la brigade de gendarmerie de ladite ville.
Depuis cette date, le Secrétaire Général et Porte-parole du FPI, M. AKOUN Laurent est détenu au camp de gendarmerie d’Agban où il subit un interrogatoire.
Pour l’heure et en l’état actuel de nos informations, les « faits » reprochés au Secrétaire Général sont encore… évasifs.
Fait à Abidjan, le lundi 27 Août 2012
Le Snacom
Le chant de l’Exil
Aux crépitements pélagiens des ondées de l’automne
Je dissous le dévorant cafard de mon âme enlisée
Repu de l’inénarrable breuvage de l’exil
Je nage dans le morne pâturage d’une nuit abyssale
Prisonnier décati de l’ombre mon cœur siffle aux vents l’air de mon Nimba
Humant de narines généreuses l’enivrant parfum de l’aube frivole de l’Indénié
Je vais mon chemin de ronces dans la dévorante chaleur de l’Atlantique
Et traînant mes savates en lambeaux
Je cours pétrir mes rêves de couleurs du jardin où les arbres n’ont plus de grandeur que l’horreur des râles las
KOCK OBHUSU, Luxembourg, le 26 août 2012