THEOPHILE KOUAMOUO, Journaliste, auteur, patron de presse, accusé d’avoir divulgué sur la toile les écoutes téléphoniques subversives entre Guillaume Soro, président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire et M. Djibril Bassolé ancien ministre des affaires étrangères du Burkina Faso et surtout proche du dictateur déchu Blaise Compaoré dit dans cet entretien, sa part de vérité.
Michel Gbagbo parle de son père Laurent Gbagbo
Michel Gbagbo parle de son père : Laurent Gbagbo, l’histoire d’une quête de souveraineté
Comment ne dire que quelques mots au sujet de Laurent Gbagbo ? Peut-on décrire un homme qui a parcouru plusieurs vies ? Le temps est bref. Fouiller ma mémoire blesse un cœur déjà fragile. Raconter une anecdote ne suffit pas. Alors je me propose de dérouler le fil analytique de l’histoire d’une quête de souveraineté.
Laurent Gbagbo est d’abord un historien comme en témoignent ses premiers écrits. Il publie aux Editions CLE du Cameroun en 1978 un essai intitulé « Réflexions sur la conférence de Brazzaville »1. Sa Thèse soutenue le 22 juin 1979 à l’université Paris VII-Jussieu s’intitule : « Les ressorts socio-économiques de la politique ivoirienne (1940-1960) »2. Sa pièce de théâtre écrite en prison et publiée également en 1979 aux Editions CEDA est une œuvre épique retraçant l’épopée de Soundjata : « Soundjata, Lion du manding »3. Toutes ces publications inscrivent leur auteur dans la posture de celui qui décrypte l’histoire de l’Afrique noire. Ce militant engagé à gauche pose peu ou prou le problème de la colonisation. Il soulève la question du néo-colonialisme. Il revendique la souveraineté. Ce latiniste a pu dire : « j’ai abandonné mes études de latin et de grec car je voulais apprendre l’histoire pour faire de la politique et libérer mon pays ».
Laurent Gbagbo est également un historiste. C’est-à-dire un camusien. Il se sait esclave de l’Histoire mais face à la dictature d’abord, à l’impérialisme ensuite, affirme une nouvelle moralité : celle de l’homme politique libre. En voyage à Paris en l’an 2000 il déclare à RFI : « J’ai été élu pour servir les intérêts des Ivoiriens, pas pour servir un autre pays ». Cette incivilité se traduit par un nouveau modèle économique à partir de budgets fondés sur les ressources propres. Et il ouvre l’économie à la compétition internationale. Homme libre il n’hésite pas aussi à pourfendre. « A quoi servent tous ces intellectuels, dit-il en privé, qui glorifient leurs ancêtres, parlent de pauvreté et d’excision ou d’exode rural en faisant semblant d’oublier le fond du problème : quelques grosses fortunes européennes et africaines se sont arrogées toutes les richesses du continent africain ?»
Historien, historiste, Laurent Gbagbo se vêt également du manteau de celui que Jean-Paul Sartre nomme un historiciste refusant toute collaboration avec quiconque (individu ou régime) restreignant la liberté. Le principe de l’autodétermination lui reste toujours présent à l’esprit. Le prisonnier et le mort ne peuvent parler. Mais celui qui accepte de dire que le ciel est vert quand il est bleu avait le pouvoir de ne pas mentir. Et Laurent Gbagbo veut toujours partager son « vrai », même de la Haye d’où il publie en 2014 : « Pour la vérité et la justice4 ». A l’attention de son fils Michel il rappelait en 1987 à Paris ce proverbe latin de Caius Titus : « Les paroles s’envolent, les écrits restent ». Verba volant, scripta manent.
Historien, historiste et historiciste, homme de culture et d’action, Laurent Gbagbo est finalement un nietzschéen. Ou plus exactement un nihiliste positif. Il regarde avec horreur le monde. Il voit avant tous venir le chaos. Mais dans le tumulte possède la faculté rare de garder foi en l’avenir. Plutôt que de fuir et face à la bêtise de ses bourreaux, il possède une arme : l’ironie. « Aidons-les à enlever la honte de leurs yeux » confie-t-il à ses visiteurs de Scheveningen.
Cette ironie est un diadème spirituel de l’Histoire. Laurent Gbagbo fut tellement convoqué dans les discours des candidats aux élections présidentielles de 2015 en Côte d’Ivoire qu’il apparait comme en étant le principal vainqueur. En partageant la même mémoire, quelle que soit leur chapelle, les politiques ivoiriens ressemblent à ces personnages d’ombres Pi ying du théâtre chinois : ils jouent une satire politique à sa gloire. C’est là l’ironie de son nihilisme qui le fait combatif toujours.
L’impunité de Soro Guillaume interroge la communauté internationale depuis 2002. La déportation de Laurent Gbagbo pose problème à l’Afrique depuis 2011. La candidature « dérivée » d’Alassane Ouattara en 2015 ressemble à de la débrouillardise juridique. C’est bien que Laurent Gbagbo – le père du multipartisme en Côte d’Ivoire – aura posé les bonnes questions. Quelles sont les valeurs qui régissent le monde ? Quelle est celle dévolue à la vie humaine ? Quels sont les principes de gouvernance d’un Etat moderne ? Quels sont les attributs de la souveraineté ? Comment remédier aux injustices ? Etc. Il mérite pour cela d’avoir sa place, à la suite d’Houphouët Boigny, dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Il mérite d’avoir sa place dans l’Histoire.
Michel Gbagbo
Hommage à l’occasion de l’anniversaire de la déportation de Laurent Gbagbo
Samedi 28 novembre 2015
(1) Laurent Gbagbo (1978) : Réflexions sur la Conférence de Brazzaville, Yaoundé, Editions CLE, 79 p.
(2) Laurent Gbagbo (1979) : Les ressorts socio-économiques de la politique ivoirienne (1940-1960), Thèse de Doctorat de 3ième Cycle, Paris, Université Paris VII-Jussieu, 1032 p.
(3) Laurent Gbagbo (1979) : Soundjata: le lion du Manding, Abidjan, Editions CEDA, 95 p.
(4) Laurent Gbagbo et François Mattei (2014) : Pour la vérité et la justice, Paris, Editions du Moment, 320 p.
Ecoutes Soro-Bassolé «La bande est authentique» selon L’Eléphant déchaîné
La bande audio d’environ 16 minutes diffusée sur les réseaux et contenant des voix reconnues par tous comme étant celle du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Soro Guillaume et celle de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, du temps où Blaise Compaoré sévissait encore au sommet de cet Etat, est-elle un document authentique ou un grossier montage?
La question, on le sait, divise Soro Guillaume et une partie de la presse ivoirienne, notamment la presse dite «bleue», proche de l’intrépide Laurent Gbagbo, en pèlerinage à la CPI depuis quatre ans. Pour les communicants de Soro Guillaume qui, dans cette affaire, ont donné dans tous les sens, laissant transparaître une certaine panique, il y a bel et bien eu un échange entre leur patron et l’ancien ministre de Blaise Compaoré. Un échange qui n’aurait duré qu’environ quatre minutes et dans lequel, Soro Guillaume aurait donné son accord pour assister un «ami» dans la détresse dont les comptes auraient été gelés et qui cherchait à quitter son pays. Pour eux, c’est l’enregistrement de cette conversation de quatre minutes qui aurait été détourné et manipulé pour accabler Soro Guillaume et l’empêcher d’être le futur vice-président de la Côte d’Ivoire. Car, sur une prétendue liste de 14 candidats à ce poste – on ne sait si c’est au RDR uniquement ou dans l’ensemble du RHDP – Soro Guillaume caracolerait en tête. Rien que ça ! Et donc, à les croire, Soro Guillaume serait victime d’un vilain complot ourdi par ses adversaires internes. La réaction des responsables de la communication de Soro Guillaume – avec sans aucun doute sa caution-on le sait, a été une véritable «connerie» qui a plus desservi la cause de Soro Guillaume qu’à effacer le doute qui s’était installé dans l’opinion publique. Soro qui manifestement n’est pas si stratège que cela – vu cette grossière erreur de communication – a dû, quelques jours plus tard, fait «marche arrière toute» pour tenter de sauver les meubles. Alors que ces communicants avaient servi à suffisance la thèse du complot interne, lui-même est venu imputer l’origine du complot à de présumées personnes se trouvant aux Etats-Unis. Et, ne riez pas, lui et ses services seraient parvenus à cette découverte après plusieurs jours d’investigations minutieuses. C’est vrai qu’il n’a pas dû investir beaucoup d’argent pour ces investigations, quand on sait que la première personne à publier cette bande audio est un jeune ivoirien résident aux Etats-Unis et animateur sur une radio de la diaspora ivoirienne. Avec la réaction de Soro Guillaume qui n’a pas craint de noyer ses propres communicants, il ne s’agit point d’un complot venant du RDR ni du RHDP, mais plutôt d’un complot ourdi par des personnes qu’il a bien identifiées et qui vivent aux Etats-Unis. Conclusion du bavardage? Il s’agit d’un complot extérieur. Mais les observateurs avisés n’ont pas manqué de réaliser que dans sa réaction devant des chefs traditionnels – donc un cadre informel pour une affaire aussi grave – Soro Guillaume ne dit pas, comme l’ont chanté ses collaborateurs, qu’il a eu un ou plusieurs entretiens téléphoniques en pleine tentative de putsch au Burkina, avec l’ancien ministre de Blaise Compaoré. Il se contente de dire qu’il s’agit d’un grossier montage, sans plus. Et là, il rejoint en quelque sorte mais partiellement, ses communicants qui disent avec une certaine fierté que pour avoir été un chef rebelle pendant des années, il sait comment sécuriser ses communications et qu’il disposerait d’un téléphone satellitaire de marque «Touraya» que personne ne peut mettre sur écoute. Drôle d’argument quand on sait que des chefs d’Etat de pays qui sont des puissances militaires et économiques, sont écoutés. Bref, Soro Guillaume et ses communicants, en voulant éteindre le feu, ont utilisé de l’huile.
Bande authentique ou bande non authentique?
«L’Eléphant», comme il l’avait promis à ses fidèles lecteurs, s’est bien garder de prendre une position péremptoire dans cette affaire sans avoir soumis l’élément à des spécialistes internes et externes et notamment à un contact qui a intercepté et écouté en Côte d’Ivoire, plusieurs dizaines de milliers de communications en dix années. Leur conclusion est formelle: «Il s’agit d’une bande authentique». Avant d’ajouter que « le seul moyen pour Soro Guillaume de démontrer le contraire est de saisir la justice ivoirienne d’une plainte. La justice ordonnera une expertise et alors des spécialistes donneront une réponse qui mettra fin à tous débats». Mais Soro ayant localisé les «comploteurs» aux Etats-Unis, il préfèrera sans doute ne rien faire puis que dans ce pays, ce genre d’affaires a vite fait de se retourner contre le plaignant et d’entraîner d’horribles dommages et intérêts à verser à l’autre partie accusé à tort. Au sommet de l’Etat ivoirien, une affaire qui fait autant de bruits et qui est évoquée par de grands médias étrangers n’a pas entrainé la moindre réaction de la part du Gouvernement ivoirien. Interrogé par «L’Eléphant» sur ce silence, un officiel a déclaré que «le Gouvernement ivoirien ne se prononcera jamais officiellement sur une affaire qui fait en ce moment l’objet d’une instruction judiciaire au Burkina Faso et qui a quand même vu l’arrestation et la détention jusqu’à ce jour de l’ancien ministre Djibril Bassolé, inculpé d’au moins onze chefs d’accusations dont celui de collusion avec des forces étrangères. La collusion avec des forces étrangères tire son origine de cette affaire d’entretiens intenses entre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et l’ancien ministre. Est-ce que le Gouvernement ivoirien a autorisé Soro Guillaume à avoir des communications avec des politiciens burkinabè dans une situation où un coup d’Etat était en train d’être tenté dans ce pays? La réponse est non. Les pouvoirs sont séparés en Côte d’Ivoire et chacun, l’exécutif et le législatif, gère ses problèmes.» Mais est-ce que la bande audio diffusée sur Internet est authentique? A cette question, un haut responsable sécuritaire ivoirien répond sans hésitations: «Il s’agit bien d’un document authentique. La conversation entre Soro Guillaume et Djibril Bassolé a bel et bien eu lieu pendant que le coup d’Etat était en passe d’échouer au Burkina. Que quelqu’un dise que Soro aurait proposé son aide à Djibril Bassolé qui voulait fuir son pays, c’est bien parce que ce dernier savait que l’opération était dans l’impasse. Soro Guillaume s’embrouille dans ses opérations de communication mais il ne peut pas nier qu’il a échangé avec Djibril Bassolé de la situation au Burkina Faso pendant qu’un coup d’Etat avait cours dans ce pays. Et, avec les systèmes d’écoute installés dans le Sahel par de grandes puissances telles que la France et les Etats-Unis pour surveiller les activités des terroristes, Soro est bien naïf de faire croire que même avec son téléphone satellitaire dont il n’est pas le fabriquant, il peut communiquer avec des gens au Burkina dans un contexte où le monde entier avait les yeux rivés sur ce qui s’y passait, sans que ses communications ne soient interceptées. Ce n’est pas parce que l’apprenti putschiste Diendéré était encore au Palais et contrôlait la machine qu’il n’y avait pas d’autres moyens d’intercepter tous les appels qui sortaient et entraient au Burkina dans cette période.» Mais alors pourquoi le Gouvernement de la transition ne se prononce pas sur cette affaire? Réponse de notre source: «Mais les autorités de la transition, à travers la justice du Burkina, ont déjà répondu d’une certaine manière à cette interrogation. Djibril Bassolé a été arrêté du simple fait de ses communications extérieures pendant la tentative de coup d’Etat. Et l’affaire étant en instruction, comment voulez-vous qu’ils fassent le travail de la justice à sa place?» C’est une bonne question. A Paris où séjourne en ce moment le chef de l’Etat Alassane Ouattara, certains de ses proches collaborateurs ont la même réaction. «Cette affaire ne regarde pas le chef de l’Etat et il n’a pas à s’immiscer dans une affaire qui est entre les mains de la justice burkinabé. Son rôle est de faire en sorte que les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ne se dégradent pas. Il ne gère pas les relations de Soro Guillaume avec des hommes politiques burkinabè du régime déchu.» Comme quoi, chacun gère ses problèmes. Pour le moment, en laissant ses communicants aller dans tous les sens avant de sortir pour aller dans un autre sens, Soro Guillaume, le «stratège militaire» a bien mal exécuté les leçons de communication apprises dans le cadre de la rébellion. Sinon il aurait su que lorsqu’une tentative de coup d’Etat a lieu dans un pays, on n’appelle pas ses «camarades» qui sont dans ce pays pour leur proposer de les aider financièrement à fuir le pays pendant que l’armée loyaliste tente de mâter la tentative. C’est une erreur de débutant que le très expérimenté Soro va expérimenter à ses dépens. Qu’il soit premier de la classe dans la course à la vice-présidence ou pas.
ASSALE TIEMOKO, depuis Paris, in L’Eléphant déchaîné n°401
Avec africanewsquick.info
Mah Sogona Bamba ( député de Tafiré) répond aux détracteurs des députés qui ont manifesté leur solidarité avec la France
Suite à leur marche du jeudi 19 novembre 2015 pour soutenir la France et les victimes des terroristes , des députés ivoiriens sont sous le feu des critiques. Des langues se lèvent pour dire qu’ils ont fait deux poids, deux mesures en faisant une marche pour la France et non pour le Nigeria qui est depuis longtemps la cible de Boko Haram.
Mah Sogona Bamba ( député de Tafiré) a tenu à répondre à ces critiques:
« Tu me calcules, je te calcule. Quand c’est chaud sur nous ce n’est pas le Nigeria que nous regardons d’abord et ce n’est pas le Nigeria qui nous regarde. C’est bel et bien la France…Nous dirons Yako d’abord à ceux avec qui nous sommes fortement liés par l’histoire, la langue et l’économie….Et quand notre Assemblée Nationale avait brûlé, l’ambassade du Nigeria était toujours notre voisin mais c’est la France qui nous a aidés à sa réhabilitation…vraiment polémiquer pour polémiquer? ».
DECLARATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) RELATIVE A LA CONVERSATION TELEPHONIQUE ENTRE SORO KIGBAFORI Guillaume et le Général DJIBRIL BASSOLE
DECLARATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) RELATIVE A LA CONVERSATION TELEPHONIQUE ENTRE SORO KIGBAFORI Guillaume et le Général DJIBRIL BASSOLE DANS LE CADRE DU COUP D’ETAT manqué DU 16 SEPTEMBRE 2015 AU Burkina Faso
I / Les FAITS
Le vendredi 13 novembre 2015, la presse nationale dans la quasi-totalité de ses parutions, a rapporté l’intégralité d’une conversation téléphonique qui a eu lieu entre Monsieur Guillaume SORO et le Général DJBRIL BASSOLE, respectivement président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire et ex-Ministre des Affaires Etrangères du dictateur déchu Blaise COMPAORE, dans le cadre du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 au Burkina Faso.
Voici un extrait des propos ahurissants tenus par Monsieur Guillaume SORO, sur le lâche assassinat de notre camarade, le Ministre d’Etat Désiré TAGRO :
« …Il y a quelqu’un là-bas chez vous que je regarde. Il y a deux personnes que je ne peux pas tolérer. En tout cas, quand on va finir tout ça, tu dois accepter que moi je règle les cas d’Ousmane DIALLO et de Chérif SY. Non! non! non! ça je ne peux pas laisser. Non ! BASSOLE, ces gens là ne peuvent pas vivre et puis le Burkina sera tranquille. Moi, je te dis, BASSOLE, quelle que soit ta bonne volonté ces gens que je viens de citer ne peuvent pas vivre et puis le Burkina va être tranquille. Est-ce que toi tu imagines que nous on aurait pu faire ce qu’on est entrain de faire si TAGRO et IB étaient vivants, c’est-à-dire que tous les jours, IB allait chercher à faire un coup d’Etat… » Page 7, « Le Temps » N°3632 du Vendredi 13 novembre 2015.
II / NOTRE ANALYSE
Aujourd’hui, Monsieur Guillaume SORO crie au loup alors qu’il est lui-même le loup. En effet, sans aucune preuve palpable et tangible, il accuse le FPI d’être à la base de la fuite de la conversation téléphonique, alors qu’il sait pertinemment quand, qui, comment, où et à quel dessein ces fuites ont été organisées.
Le peuple de Côte d’Ivoire connaît le FPI et le FPI connaît le peuple de Côte d’Ivoire. Le peuple de Côte d’Ivoire connaît le parcours du FPI, son sens élevé de l’éthique, des valeurs républicaines, ses méthodes d’actions, la vision de son leader, le Président Laurent Gbagbo, pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique.
Aussi, face à de telles accusations qui n’ont qu’un seul objectif, celui de détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale, le FPI, fort de la confiance et de la symbiose avec le peuple de Côte d’Ivoire aurait pu prendre de la hauteur et ne pas réagir. Mais il faut réagir en apportant un cinglant démenti aux affabulations de ces diseurs de mensonges. En réalité, ce n’est pas la question des fuites qui est le problème mais plutôt le contenu ahurissant de cette conversation téléphonique.
Monsieur Guillaume SORO avoue dans cette conversation téléphonique que lui et son camp au pouvoir en Côte d’Ivoire depuis le coup d’Etat du 11 avril 2011, sont les auteurs de l’assassinat du Ministre d’Etat Désiré TAGRO et par ricochet de bien d’autres personnalités proches du Président Laurent GBAGBO.
Le FPI note que Monsieur Guillaume SORO, son camp, son parti politique le RDR et leurs alliés Burkinabè, n’ont pour seul mode d’accession au pouvoir d’Etat que les coups de force, ayant ainsi introduit depuis des décennies la violence sur la scène politique ivoirienne et burkinabè.
Parmi ces actes de violence, l’on peut retenir :
➢ la présence des loubards sur les campus universitaires de Côte d’Ivoire dans les années 1990 et l’assassinat subséquent de l’étudiant Thiery ZEBIE le lundi 17 Juin 1991 ;
➢ L’introduction des machettes en 1998 sur les campus et cités universitaires de Côte d’Ivoire par Guillaume SORO et son camp, dans les débats d’idées pour imposer leurs points de vue minoritaires ;
➢ Le 1er coup d’Etat que la Côte d’Ivoire a connu dans son histoire, le 24 Décembre1999 ;
➢ Après la victoire du candidat Laurent GBAGBO à l’élection présidentielle du 26 octobre 2000, Monsieur Alassane DRAMANE OUATTARA et son clan ont, dans l’unique but de délégitimer cette écrasante victoire, appelé leurs militants à une insurrection qui a occasionné plus de 300 morts, 65 disparus et 1546 blessés ;
➢ La tentative avortée du coup d’ETAT des 18 et 19 Septembre 2002 muée en rébellion ;
➢ Le 2ème coup d’Etat à leur actif a été perpétré le 11 avril 2011 avec l’appui de la communauté internationale sous la houlette de la France de Nicolas SARKHOZY, après la cuisante défaite de leur chef Alassane DRAMANE OUATTARA au second tour de l’élection présidentielle le 28 novembre 2010 ;
➢ Le 3ème coup de force de Guillaume SORO et son camp a été accompli à travers le Conseil Constitutionnel qui a déclaré l’inéligible Alassane DRAMANE OUATTARA selon l’article 35 de la Loi fondamentale de la République de Côte d’Ivoire, candidat éligible « par dérivation » ;
➢ Le dernier coup de force en date de SORO et son camp est celui du coup d’Etat foireux du 16 Septembre 2015 au Burkina Faso, contre la transition installée par le peuple.
Le F.P.I note avec indignation et appréhension que SORO s’engage à assassiner Messieurs Ousmane DIALLO et Chérif SY. Le FPI constate que, plus de 5 années après la crise électorale de 2010, la CPI et la justice ivoirienne n’ont engagé aucune poursuite contre les pro-Ouattara, malgré l’accumulation de preuves irréfutables.
III / NOTRE POSITION
Le FPI dénonce et condamne l’usage des coups de force, pratique courante d’Alassane OUATTARA et ses proches comme mode d’accession au pouvoir d’ETAT ;
Le FPI condamne l’élimination physique des adversaires politiques par armes blanches, empoisonnement et armes de guerre par Guillaume SORO et ses amis, comme technique d’expression de leurs ambitions politiques;
Le FPI, contrairement à Alassane DRAMANE OUATTARA, son parti et son camp, reste attaché à la transition pacifique par la voie des urnes comme mode d’accession au pouvoir d’Etat ;
Le FPI invite le procureur de la République, au regard de l’aveu de Guillaume SORO sur l’assassinat de notre camarade, le Ministre d’Etat Désiré TAGRO, à s’auto saisir courageusement comme l’exigent ses obligations;
Le FPI demande au Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), en s’appuyant sur l’aveu de Guillaume SORO, d’ouvrir maintenant une enquête sur Alassane OUATTARA et ses proches en ce qui concerne le dossier de la crise électorale ;
Le FPI invite également les ONG de défense des droits de l’homme, à faire en sorte que les auteurs des crimes du camp OUATTARA, depuis 2002 jusqu’à ce jour, fassent enfin l’objet de poursuites judiciaires.
Pour le Front Populaire Ivoirien
Le 1er Secrétaire Général Adjoint et Porte parole par Intérim
KONE Boubakar
Côte d’Ivoire : les coulisses du ralliement de Bilé Bilé à Ouattara
Dès l’annonce, le 7 octobre, du retrait de la campagne présidentielle d’Amara Essy, les conseillers d’Alassane Dramane Ouattara se sont efforcés de limiter l’impact de l’appel au boycott de la consultation lancé par l’ancien ministre des Affaires étrangères.
En débauchant notamment certains de ses soutiens. Directeur national de la campagne d’ADO, Amadou Gon Coulibaly a ainsi réussi, lors d’un discret rendez-vous à son domicile, le 20 octobre, à convaincre Bilé Bilé, président de la coordination des planteurs du PDCI, de changer son fusil d’épaule. Frustré de ne pas avoir été consulté par Essy avant l’annonce de son retrait et satisfait d’avoir renoué le contact avec le pouvoir, Bilé, dont le soutien avait permis à Essy d’apparaître comme le candidat des planteurs, a appelé dès le lendemain à soutenir Ouattara.
Source: http://www.jeuneafrique.com/mag/276089/politique/cote-divoire-les-coulisses-du-ralliement-de-bile-bile-a-ouattara/
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