Bonne nouvelle pour les opérateurs économiques burkinabés. Le ministre des Transports, Gaoussou Touré a annoncé, samedi dernier, une réduction de 20% du coût des opérations au Port Autonome d’Abidjan (PAA) en faveur de ces derniers. Ainsi, a-t-il donné rendez-vous aux opérateurs burkinabés dans un bref délai, pour une mission d’explication des nouvelles dispositions prises à Abidjan, tant au niveau de la sécurité qu’à celui du service et des traitements des opérations. Gaoussou Touré qui accompagnait le Premier ministre burkinabé, Luc-Adolphe Tiao, dans une visite guidée sur la plateforme portuaire abidjanaise, a justifié cette décision par le souci d’améliorer la compétitivité du PAA. Par ailleurs, c’est un acte fort dans le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. «Ce que nos opérateurs économiques burkinabè attendent, c’est un traitement de qualité, c’est des rapports humains, beaucoup plus chaleureux », a répondu le chef du gouvernement burkinabé. Tout en se réjouissant de ce tarif préférentiel accordé à ses compatriotes. Le Burkina Faso représente l’un des principaux clients du Port d’Abidjan où transite plus de 90% de ses importations et exportations. Le chef du gouvernement burkinabé a signifié que le port d’Abidjan demeure l’infrastructure naturelle de son pays. Au cours de son bref séjour abidjanais, plusieurs questions économiques ont été soulevées entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Notamment la coopération administrative et transfrontalière, la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des biens, ont été passées en revue. C’est pourquoi, les deux gouvernements se sont félicités de la création d’un cadre de coopération tripartite en faveur du développement des villes de Sikasso, Korhogo et Bobo-Dioulasso. Les deux Etats ont planché sur la nécessité de la réduction du nombre de barrages de contrôle sur le territoire ivoirien, pour mieux lutter contre les tracasseries routières qui entravent les échanges commerciaux entre les deux pays. Le projet de construction de l’Autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, celui de la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son extension jusqu’à Tambao, ont longuement retenu l’attention particulière des participants à ces séances de travail entre les deux délégations. En matière de renforcement des capacités énergétiques et minières, la Côte d’Ivoire et le Burkina ont convenu de satisfaire le besoin des populations burkinabé en portant l’approvisionnement de leur réseau électrique à 70 MW, puisque la Côte d’Ivoire approvisionne actuellement le Burkina en électricité que de 50 MW.
Procès des ex-dirigeants de la filière café-cacao : Le procureur au juge Coulibaly -«Pourquoi nous faisons ce procès ?»
La question des primes exorbitantes que se seraient octroyés les ex-dirigeants de la filière café-cacao était au centre de l’audience hier lundi 21 janvier au palais de justice du Plateau. A la question du juge Hamed Souleymane Coulibaly de savoir comment l’ex-président du conseil de gestion du Fdpcc Henri Kassi Amouzou explique le fait qu’en octobre 2003, sa structure a versé la somme d’un milliard F CFA à la coopérative Copico, voici sa réponse : «Monsieur le Président, ces subventions dont vous parlez étaient non-remboursables». Mais la réaction du procureur Ferdinand Oulaï, incisif, ne tardera pas : «Monsieur le président, si ces subventions ne sont pas des prêts et si tout ce qu’on a donné aux dirigeants des structures est cadeau, on se demande finalement ce que nous faisons devant votre tribunal ?». Sur les primes versées aux administrateurs du Fdpcc évalués à 2,4 milliards sur cinq exercices, Amouzou s’explique : «Elles ont été gonflées pour régler d’autres problèmes que je ne veux pas révéler ici. Sachez que c’est avec l’argent du café-cacao que l’Etat de Côte d’Ivoire a fait son budget sécurisé, puisqu’il ne recevait plus d’aides publiques extérieures. Il y a eu notre contribution à l’effort de guerre et à l’effort de paix. Tous les efforts financiers que nous avons fait l’ont été pour l’équilibre de la nation». «Nous avions la caution de l’Etat et nous n’avions pas les mains libres. Il y a des choses que je ne dirai pas devant votre tribunal pour l’équilibre de la Côte d’Ivoire, parce que si je le dis ici, ce n’est pas bon pour moi et ce n’est pas bon pour le pays. Je vous le dis, les suppléments des primes étaient destinés à régler des problèmes dont je ne parlerai pas ici. Sachez seulement que nous n’avons pas posé ces actes uniquement parce que nous avions envie d’abuser des biens des producteurs», a-t-il poursuivi. Son collaborateur, l’ex-secrétaire exécutif du Fdpcc est allé dans le même sens. «Monsieur le président, on nous donne l’impression que nous avons distribué de l’argent comme ça. Mais il y a du travail qui a été fait et ce travail a eu besoin de rémunération», a indiqué Théophile Kouassi.
Anderson Diedri – Le Nouveau Courier
Réhabilitation des locaux de la BAD : Une facture de 85 milliards de Fcfa sur la table de l’Etat
Le retour de la BAD en Côte d’Ivoire pourra être envisagé, après la réhabilitation du siège de la Banque africaine de développement (BAD), des locaux annexes au CCIA et de la construction des 1500 logements devant accueillir les travailleurs de l’institution. Hier lundi 21 janvier 2013, le chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a visité les sites en réhabilitation qui devraient occasionner le retour rapide de la BAD en Côte d’Ivoire.
Le premier ministre a visité quatre sites hier lundi 21 janvier 2013, en rapport avec le retour de la BAD à Abidjan. Notamment les chantiers du siège de la Bad et le CCIA au Plateau, le lycée Américain à la Riviera 3 et le Collège Mermoz à Cocody, les établissements scolaires que les enfants du personnel de l’institution financière devraient fréquenter. «Cette tournée matinale (hier lundi ndlr) avait pour objectif de voir comment avance le dossier du retour de la BAD. Il y avait plusieurs aspects qui avaient fait l’objet de discussions antérieurement, concernant notamment le dossier des écoles. C’est ainsi que nous avons visité le Lycée américain et le collège Mermoz de Cocody… Globalement les choses avancent», a déclaré Daniel Kablan Duncan. Il a par ailleurs fait savoir que la réhabilitation de l’immeuble CCIA (sans les 13 ascenseurs) va coûter 24 milliards de Fcfa à l’Etat ivoirien, quand la remise en état du siège même de la BAD se chiffre à au moins 61 milliards de Fcfa. C’est donc pas moins de 85 milliards de Fcfa que l’Etat de Côte d’Ivoire va décaisser pour la réhabilitation des bureaux principaux (le siège) et annexes (l’immeuble CCIA) de la BAD. Concernant la question des Logements du personnel de la Bad, le chef du gouvernement a déclaré que le dossier sera traité avec diligence. Il a fait savoir que sur les 1500 logements devant accueillir le personnel de la BAD, l’institution financière a pris en compte que 85 et la Côte d’Ivoire devra s’occuper du reste. En ce qui concerne le volet éducation du dossier «retour de la Bad», Kablan Duncan a révélé que l’Onuci va libérer le site du Lycée Américain à la riviera 3 fin juin 2013, pour laisser place aux travaux de réhabilitation. Quand les travaux de réhabilitation du Collège Mermoz vont coûter 7 milliards de Fcfa au contribuable ivoirien.
Frank Toti – Le Nouveau Courier
Recettes douanières et modernisation : 12 recommandations pour relever les défis
Le séminaire bilan des activités 2012 et perspectives 2013 de la direction générale des douanes ivoiriennes, tenu les 17 et 18 janvier à Nsa hôtel de Grand Bassam s’est soldé par la formulation d’une douzaine de recommandations. Les participants conseillent à la direction générale de «rendre opérationnelles dans les meilleurs délais les régies de recettes nouvellement créées, d’instruire les directeurs régionaux et les chefs de service de veiller à la régularisation systématique des recettes versées par les bureaux non connectés au SYDAM et d’instruire la DARRV d’apporter son assistance en matière d’évaluation des marchandises à dédouaner aux bureaux frontières». En outre, le séminaire propose un plan d’actions visant, entre autres, «la valorisation du renseignement douanier ; l’opérationnalisation de la base des données valeur ; l’institution d’un cadre formel des séances de réconciliation douanes-BIVAC Sicta et la mise en œuvre des recommandations du séminaire des 4, 5 et 6 avril 2012 sur les véhicules importés usagés». Il y a également l’appropriation par l’ensemble du personnel du programme de réformes et de modernisation, la poursuite de la sécurisation du SYDAM Word, la migration vers la dernière version du logiciel et l’institutionnalisation d’un séminaire d’évaluation à mi-parcours des activités et du plan d’action de la direction générale des douanes. Après avoir reçu les actes du séminaire des mains du colonel Kadjo, le directeur général des douanes, le colonel major Issa Coulibaly a confié que le plan d’actions proposé constitue désormais «le principal référentiel de l’action douanière au cours de l’année 2013». Pour lui, c’est la mise en œuvre diligente du plan d’actions qui permettra à l’administration douanière de réaliser l’objectif de recettes 2013 d’un montant de 1175,8 milliards de FCFA. Tout en relevant le défi de la modernisation, à travers la facilitation des échanges et la lutte contre la corruption. Il a pour ce faire engagé tout le comité de direction et l’ensemble des personnels à se mobiliser pour la mise en œuvre diligente du plan d’actions qui fera l’objet «d’une évaluation trimestrielle sans complaisance». Séance tenante, répondant à une préoccupation des séminaristes, Issa Coulibaly a prorogé de douze mois la circulaire fixant des dispositions particulières pour le dédouanement des motos en zones CNO.
Emmanuel Akani – Le Nouveau Courier
Un pétrolier détourné au large d`Abidjan
Cela fait la deuxième fois, après le pétrolier battant pavillon panaméen, qu’un navire est détourné au large des côtes ivoiriennes par des pirates. La direction générale du port autonome d’Abidjan décrit dans ce communiqué, dont copie est parvenue au Nouveau Courrier, les circonstances de la disparition du navire.
Le mercredi 16 janvier 2013 à 12h00, un navire pétrolier du nom de ITRI, battant pavillon panaméen, annonce par contact radio à la tour de contrôle (Vigie), son arrivée en rade extérieure. Une fois sur ce lieu à 13h16, il mouille son ancre en attendant les instructions pour son poste d’accostage.
En accord avec le Consignataire Koda Maritime, le navire est programmé pour accoster au poste pétrolier «Petroci Soutes» à 15h15, en vue d’effectuer une opération de déchargement de 5 000 tonnes de Jet A1 (pétrole lampant). Cependant, en raison de conditions météorologiques réduisant la visibilité, du fait de la présence de poussière de sable, l’entrée du navire est reportée à 22h00.
A l’heure programmée, le pilote de la Capitainerie du port parti pour le servir, s’entend dire par le commandant du navire qu’il a un problème de machine l’empêchant de manœuvrer. Le pilote retourne donc à sa base pour attendre que le consignataire du navire le saisisse à nouveau. A 23h45, l’Agent consignataire fait reprogrammer l’entrée du navire. Cette information est relayée au navire via la Vigie. A partir de 00h15, pendant que la vigie cherche à entrer en contact avec le navire pour annoncer l’arrivée d’un autre Pilote, celui-ci ne répond plus. Quelques minutes plus tard, l’Agent consignataire informe la Capitainerie que son navire serait sous le contrôle d’individus armés arrivés à bord. Informé de cette situation, l’Officier de garde rend compte à sa hiérarchie et la Gendarmerie du plan d’eau, alertée, se met en mouvement à bord d’un bateau pilote pour porter secours au navire. C’est alors que vers 00h30, la Capitainerie est informée que le navire aurait levé l’ancre en direction du sud-ouest et se trouverait à 5 miles (8 km) du Port d’Abidjan. Le Commandant du port a ordonné le retour de la pilotine à sa base vu que l’engin n’est pas adapté pour ce type d’opération en haute mer et a informé le directeur général du port qui lui a donné instruction d’informer ses correspondants des affaires maritimes et de la marine nationale.
Un comité de crise est mis en place, dans les heures qui suivent par le Commandant du port. Ce comité s’est réuni en présence des représentants de la Direction générale des affaires maritimes et Portuaires (Dgamp), de la gendarmerie nationale, de la police nationale, de la société Port Sécurité, de l’affréteur et du consignataire du navire (la société Koda Maritime). Des recherches ont par la suite permis de localiser le pétrolier dans les eaux au large du Ghana. Les plus hautes autorités militaires et civiles du pays se sont saisies de l’affaire. La cellule de crise demeure active, en relation avec les autorités, pour en savoir davantage sur cette autre affaire assez trouble de piraterie.
La Direction générale
Energie électrique : la Côte d’Ivoire fournit 100MW au Mali
C’est fait. Le Mali va bénéficier de l’électricité de la Côte d’Ivoire. La signature du contrat de fourniture d’énergie entre CI-Energies, la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) et Energie du Mali (EDM) s’est déroulée hier, au Cabinet du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie. Et ce, en présence du Général Seydou Traoré, Ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire. Cette signature s’inscrit dans le cadre du projet d’interconnexion Côte d’Ivoire-Mali et concerne le tronçon ivoirien, Laboa-Ferké-Zégoua, long de 425 Km. D’un coût total de 67 milliards de FCFA (134 millions de dollars), cette ligne va permettre la fourniture de 30MW en période de pointe et jusqu’à 100 MW en hors pointe.
La seconde ligne du projet d’interconnexion est le tronçon malien Zégoua-Sikasso-Koutiala-Ségou. Pour le ministre Adama Toungara, c’est un pas important vers l’intégration. « Cette ligne va alimenter de façon continue les villes de Sikasso, Koutiala et Ségou, et à termes, tout le réseau interconnecté améliorant ainsi la qualité de l’énergie servie aux populations à moindre coût », a-t-il souligné. Rappelant l’ambition de son département, le ministre Adama Toungara a fait savoir qu’il s’agit de doter le secteur de l’électricité de plans d’actions et d’investissements sur la période 2011-2030 afin de faire face aux engagements en matière de fourniture d’électricité, tant sur le plan national qu’international.
Pour sa part, l’Ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire, le Général Seydou Traoré a salué les efforts des autorités ivoiriennes pour que cette interconnexion soit possible. « Notre souhait est que tous les grands projets de la Côte d’Ivoire en matière d’énergie se réalisent », a-t-il conclu. L’inauguration de cette ligne d’interconnexion est prévue pour le 4 janvier 2013.
SS – Le Patriote
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