Notre loi fondamentale prévoit, en période de paix, des consultations électorales tous les cinq ans, pour renouveler les institutions de l’état ou les équipes qui les animent. Toutefois, en situation de crise marquée par l’occupation d’une partie du territoire, la constitution envisage un report de l’organisation des élections. C’est ce qui explique la non tenue des élections en 2005.
Malgré la situation de crise et l’occupation de la moitié du territoire par les forces rebelles de Ouattara organisées, entraînées et installées par la France, le Président GBAGBO, sous les pressions conjointes de la France, des USA et de l’ONU, a été contraint d’accepter l’organisation du scrutin présidentiel en Novembre 2010. Ces forces étrangères ont, sans cesse, fait croire que l’organisation urgente des élections devrait amener la paix. En réalité, leur objectif inavoué était de créer une occasion par ces élections, pour perpétrer un coup d’état électoral ou au besoin militaire pour chasser le Président GBAGBO du pouvoir.
On comprend aisément, aujourd’hui, pourquoi la France et ses acolytes s’étaient farouchement opposés au désarmement des rebelles, contrairement aux accords de Ouagadougou qui le prévoyaient, au moins deux mois avant l’élection présidentielle.
A présent que tout l’ensemble du territoire est occupé par ces forces rebelles qui y sèment la terreur avec la complicité notoire de leurs parrains, peut– on espérer voir s’organiser des élections crédibles ?
Pour les élections prochaines, si hâtivement désirées par le pouvoir actuel, trois entités menacent gravement leur crédibilité.
Il s’agit de la Commission Electorale Indépendante (CEI), du personnage de Ouattara et des forces armées hétéroclites.
1. La Commission Electorale Indépendante (C.E.I)
Chargée de l’organisation des élections crédibles, cette structure qui n’est que administrative, fait l’objet de nombreuses et sévères condamnations par le peuple ivoirien, suite au grave dysfonctionnement dont elle a fait montre à l’élection présidentielle passée.
-L’expérience de la présidentielle passée.
*Le listing électoral
Il était et est encore truffé largement de non ivoiriens, donc de personnes non habilitées à participer au vote, pendant que de nombreux ivoiriens, en âge de voter, ont été volontairement omis, avec la complicité affichée de la structure française chargée de l’enrôlement. A preuve, dès le début de cette opération, il y eut de nombreux faux témoignages lors des audiences foraines marquées en zones rebelles par la participation active des militants du RDR et des rebelles, qui suscitaient l’inscription et enregistraient des étrangers sur les listes électorales. En zone gouvernementale, les mêmes partisans de Ouattara ont fait usage d’une violence inouïe pour imposer l’inscription de leurs sympathisants étrangers. C’est pourquoi les nombreuses réclamations, par centaines de milliers, présentées par le FPI, n’ont fait l’objet d’aucune analyse par la justice dont le ministère aux mains des rebelles était dirigé par le secrétaire général par intérim de la rébellion, aujourd’hui promu, pour « service rendu », Président d’une institution judiciaire. Avec un tel listing, faut-il aller de nouveau aux élections ?
Pour répondre par l’affirmative, il faut, entre autres conditions, apurer ce listing de toutes les anomalies en associant cette fois les chefs traditionnels des lieux d’inscription et y insérer tous les ivoiriens et toutes les ivoiriennes, en âge de voter.
*Les représentants des candidats dans les bureaux de vote.
Lors de l’élection présidentielle de 2010, en zone gouvernementale, tous les représentants des candidats non seulement avaient libre accès aux bureaux de vote mais aussi ont travaillé sans aucune menace, jusqu’à la proclamation des résultats.
Au contraire, en zones occupées par la rébellion de Ouattara, les représentants du candidat-Président GBAGBO, convoyés par cars ont été refoulés à l’entrée de ces zones. Parmi les plus tenaces qui ont pu y avoir accès, la grande majorité a fait l’objet de brimades, d’exactions allant jusqu’aux viols et aux tueries de la part des rebelles devenus aujourd’hui FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire) avec la complicité des forces armées de France et de l’ONU encore présentes sur le territoire ivoirien et donc susceptibles de tronquer à nouveau les résultats des prochaines élections.
Peut-on espérer des élections crédibles quand on sait que les soi-disant sauveurs, en réalité des criminels, et les prétendues forces impartiales françaises et onusiennes, concepteurs et auteurs du conflit actuel sont toujours susceptibles de continuer leur basse besogne, maintenant sur tout le territoire ?
Il apparait donc que sans le désarmement effectif et définitif des milices de Ouattara dans toutes leurs composantes, le départ des forces françaises ( Licorne et 43e Bima) et de l’ONU, le retour des exilés, et la libération inconditionnelle de tous les prisonniers, aucune élection crédible ne peut se dérouler sur le territoire ivoirien.
Avant tout, il faut reconstituer une véritable nouvelle armée nationale, excluant chasseurs traditionnels fétichistes (dozos) composés curieusement de ressortissants du nord et des pays sahéliens comme si les autres régions de la Côte d’Ivoire ne disposaient pas de chasseurs traditionnels, éliminant les ramassis de nombreux désœuvrés CEDEAO engagés précipitamment, rejetant tous les mercenaires et enfin proscrivant tous les rebelles coupables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes économiques.
Cette nouvelle armée doit plutôt être composée d’ivoiriens et ivoiriennes, répondant aux critères officiels de recrutement, des FDS restés fidèles à la République et d’anciens FDS devenus rebelles.
Tous les membres de cette nouvelle armée devront avoir les mêmes droits et devoirs et non faire l’objet de traitement discriminatoire, comme c’est le cas actuellement où les rebelles FRCI sont armés alors que les professionnels sont interdits de port d’arme.
*Les Procès Verbaux
La majorité des PV des zones rebelles présentait de nombreuses anomalies :
– PV non signés par les représentants du Président GBAGBO ;
– PV aux signatures falsifiées par le RHDP et les représentants de la CEI ;
– suffrages exprimés largement supérieurs aux nombres d’inscrits dans la majorité des bureaux de vote des zones rebelles ;
– nombre considérable de votants non inscrits ;
– calculs des totaux ne respectant aucune règle arithmétique.
Malgré ces anomalies criardes, ces PV ont été acceptés par les responsables locaux de la CEI, le Président Youssouf Bakayoko, la France, les USA, l’ONU, l’UEMOA, la CEDEAO, l’UA et l’UE comme pour attester de la planification du coup d’état. Avec ces mêmes organisations et cette CEI désormais quasiment accaparée par le RHDP et ses démembrements rebelles, comment des élections crédibles et transparentes pourraient-elles se dérouler en Côte d’Ivoire ?
Ces faits prouvent que les Présidents des CEI locales ont délibérément fait usage de faux au bénéfice du candidat Ouattara. Ils doivent donc tous être relevés de leurs fonctions.
Pour garantir la transparence des élections, il est important que les deux camps CNRD et RHDP soient représentés équitablement à tous les postes de la CEI et dans toutes ses structures déconcentrées, étant donné l’officialisation récente de la fusion-absorption des rebelles et le RHDP.
De plus, il faut que soient apposées sur les P.V., les signatures des représentants de chaque camp, des Présidents des bureaux de vote, des représentants de la CEI ; un spécimen de toutes ces signatures doit être au préalable déposé à la CEI pour faciliter les vérifications lors des dépouillements des bulletins de vote. Enfin, les signataires des différents P.V. doivent prêter serment pour éviter les fraudes et subir, si nécessaire, la rigueur de la loi.
*Les rapports des observateurs
Alors que les observateurs africains dénonçaient les graves irrégularités en zones rebelles, leurs homologues européens, par contre, trouvaient ces élections globalement satisfaisantes. Pourtant, ces européens ont dû interrompre leur mission par suite d’exactions sur leurs personnes et ont été rapatriés d’urgence en zone gouvernementale à leur demande. On comprend aisément que la vérité n’est pas du côté des européens et que ces soi-disant observateurs ne sont que des envoyés de Sarkozy pour couvrir et justifier cette forfaiture au profit de Ouattara.
Rappelons que la CEDEAO qui a été prompte à condamner les résultats du conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire n’a pas daigné publier le rapport de ses observateurs, sans doute sur injonction des parrains de Ouattara.
Les conditions de l’élection présidentielle de 2010 sont à ce jour encore les mêmes. Pire, le schéma des fraudes massives des zones rebelles qui a donné les résultats que nous connaissons s’étendra sûrement sur toute l’étendue du territoire national aux mains des milices de Ouattara et leurs parrains.
–La composition
La CEI désormais quasiment accaparée par le RHDP et ses démembrements rebelles n’est plus indépendante. Elle est maintenant aux ordres du RHDP, de Ouattara et de la France de SARKOZY.
*Ne doivent plus faire partie de cette commission, les représentants des rebelles qui ne constituent en réalité que l’aile militaire du RDR, le parti de Ouattara.
* Le Président GBAGBO, en son temps, sous l’exigence de l’opposition politico-rebelle de Ouattara avait accepté de confier plus des 2/3 des membres de la CEI à cette opposition. Logiquement, la CEI devrait être, aujourd’hui, majoritairement composée des membres du CNRD. Toutefois, l’intérêt national primant, il semble mieux indiquer que la CEI soit composée à part égale de membres des deux camps. Cette répartition devra être respectée dans toutes ses unités déconcentrées.
–Le président de la CEI
Le Président actuel Youssouf BAKAYOKO, militant avéré du RHDP, élément déclencheur de la barbarie de l’armée française, qui porte sur sa conscience le massacre de milliers d’ivoiriens doit être relevé de ses fonctions. Ce, d’autant plus qu’il:
* a annoncé, sans la présence des autres membres de la commission centrale, hors délai, dans le QG du candidat Ouattara Alassane, un résultat manifestement entaché de graves fraudes dans les zones du centre et nord de la Côte d’Ivoire.
* s’est mis aux ordres de la France, des USA et de l’ONU, contrairement à Honoré GUIE qui s’était vaillamment opposé au Général GUEI Robert. C’est pourquoi la France a exfiltré ce traître du camp Ouattara vers l’hexagone.
* n’a pas daigné honorer son serment, trahissant ainsi le peuple de Côte d’Ivoire et offrant à SARKOZY l’occasion de livrer, au paisible peuple ivoirien une guerre ouverte et multiforme. Il mérite d’être jugé pour haute trahison.
C’est pourquoi, dorénavant, devra présider la CEI, toute personne d’origine ivoirienne non marquée politiquement, membre de la société civile, ayant obtenu la caution préalable des deux camps.
Sans la prise en compte des propositions énoncées ci-dessus, le camp de GBAGBO court inéluctablement vers une défaite programmée et humiliante. Il aura alors légitimé le pouvoir dictatorial de Ouattara, octroyé dans la violence par la France et consorts.
Il semble opportun d’exiger le départ non négociable des forces françaises, onusiennes et de tous les mercenaires avant l’organisation d’un quelconque scrutin.
2. Le personnage de Ouattara
La question essentielle que l’on se pose est de savoir si Ouattara veut véritablement organiser des élections libres et transparentes en Côte d’Ivoire.
En 1993, à la mort d’Houphouët, c’est sous la contrainte de l’armée de Côte d’Ivoire qu’il a dû céder le pouvoir à Bédié, son allié d’aujourd’hui, alors constitutionnellement indiqué. Plus tard, il déclarait que les lois de son pays (?) ne lui permettaient pas d’être candidat. Ensuite, le même Ouattara déclarait être empêché de se présenter parce qu’il était « musulman du nord », jouant ainsi dangereusement sur la fibre tribale et religieuse. De plus, sans qu’il y ait eu modification des lois, il fait acte de candidature, bravant ainsi les lois et contredisant alors ses propres déclarations. C’est pourquoi, le Président de la Cour Suprême l’a disqualifié en 2000, pour nationalité douteuse. D’ailleurs Il n’a, à ce jour, pas prouvé, juridiquement sa nationalité ivoirienne. Encore, le même Ouattara disait qu’il «frapperait ce pouvoir moribond» que détenait Bédié ; ce qui fut fait aisément le 24/12/1999 par les « jeunes gens » de Ouattara et de GUEI.
Par la suite, au cours d’une de ses tournées politiques au nord, il déclarait d’une part qu’il « n’attendrait pas cinq ans pour prendre le pouvoir » et d’autre part qu’il « rendrait ingouvernable ce pays », justifiant ainsi qu’il affectionne la violence plutôt que le résultat démocratique des urnes. Il est donc l’initiateur des coups d’état répétitifs et de la rébellion de 2002. A preuve, le nommé Koné Zakaria, chef de guerre de la rébellion, devenu FRCI, déclarait que celui pour qui, ils ont pris les armes et qui les soutenait financièrement n’était autre que Alassane Dramane Ouattara.
Le coup d’état, les tueries massives, les emprisonnements extrajudiciaires, les arrestations arbitraires, les exécutions sommaires, les enlèvements, les violences perpétrées contre les partisans de GBAGBO, la suspension fréquente des journaux proches de GBAGBO, les enlèvements, les arrestations et les emprisonnements des journalistes et des cadres proches de GBAGBO, la destruction des équipements des entreprises de presse proches du président renversé, l’occupation illégale des locaux de la presse d’opposition, l’occupation des domiciles des cadres CNRD, les pillages organisés par les FRCI, le gel des avoirs des personnes proches du régime renversé par la France et beaucoup d’autres actes de ce genre attestent éloquemment de la nature autocratique de ce régime hautement sanguinaire. Pour preuve, l’un de ces chefs de guerre Ibrahim Coulibaly dit IB, après l’avoir installé au pouvoir, n’a eu comme récompense que son assassinat. En outre, son refus du recomptage des voix demandé par le Président GBAGBO et ses appels incessants aux forces françaises et onusiennes pour perpétrer un coup d’état sont un témoignage supplémentaire du caractère violent de l’homme et de son mépris pour les élections.
Ces faits relatés plus haut attestent, sans ambages, que l’homme a exploité la violence comme instrument de conquête du pouvoir.
De plus, les mandats d’arrêt internationaux lancés contre des sympathisants de GBAGBO et l’exil de plusieurs centaines de milliers d’ivoiriens, électeurs et candidats potentiels aux futures élections, la traque continue des sympathisants de GBAGBO, constituent des preuves palpables que Ouattara, par un semblant d’élections cherche à légitimer son pouvoir moribond. Par conséquent, il est parfaitement clair que ce régime ne veut organiser des élections crédibles.
En outre, l’Assemblée Nationale, organe de la pratique de la démocratie par excellence, après l’allégeance faite par son président au nouveau pouvoir a invité monsieur Ouattara à l’hémicycle ; ce dernier n’a pas daigné se présenter devant les parlementaires, démontrant ainsi son manque de considération pour les élus du peuple.
Rappelons que du fait du rejet de sa candidature aux dernières législatives, Ouattara a empêché toute autre candidature de son parti montrant ainsi son égoïsme et le manque de considération qu’il accorde à l’Assemblée Nationale Ivoirienne dont il a d’ailleurs soutenu le projet de dissolution par le fameux GTI (Groupe de Travail International).
De tout ce qui précède, pour Ouattara, ce qui compte, c’est le pouvoir à tout prix et non des élections libres et transparentes.
Que peut-on donc attendre de cet homme qui foule aux pieds les lois et la constitution et dont les milices ont fait montre d’exactions, de viols, de mensonges, de fraudes massives pour l’installer au pouvoir par la violence armée ?
Maintenant qu’il est l’acteur principal, peut-on lui faire confiance pour l’organisation d’élections libres et transparentes?
La pratique autocratique de ce monsieur a été déjà prouvée par la nomination, au mépris des lois, d’une personnalité non membre du conseil économique et social comme Président de cette institution.
Il apparaît donc que la nouvelle assemblée issue d’une parodie d’élection ne sera qu’une simple caisse de résonnance ; Autant donc ne pas participer aux élections pour cautionner une telle dictature.
3. Les forces armées hétéroclites
Pour que des élections soient crédibles, il faut que chaque électeur choisisse librement son candidat. Est-ce possible dans les conditions actuelles où le territoire est entièrement occupé par les forces armées hétéroclites qui se complaisent à fouler aux pieds le plus élémentaire des droits humains?
– Les rebelles de Ouattara qui occupaient plus de la moitié du territoire avant l’élection présidentielle contrôlent aujourd’hui grâce à la France tout le territoire national. Toutes les régions, préfectures, sous-préfectures, communes, villages jusqu’au plus petits campements sont placés sous l’autorité directe des chefs de guerre qui y font régner la terreur par des rackets, des humiliations, des violences, des vols, des viols, des occupations illicites de terre, de plantations, de domiciles, des tueries, des massacres et d’autres types d’exactions inimaginables.
Comment dans de telles conditions, les ivoiriens peuvent-ils voter le candidat de leur choix quand on sait que les simples porteurs de tee-shirt à l’effigie de GBAGBO sont encore assassinés ? Comment encore ces milices peuvent –elles permettre aux candidats du camp GBAGBO de battre campagne ? Au moment où les militants de GBAGBO et les probables candidats CNRD sont en exil où se cachent pour échapper à la barbarie des dozos, mercenaires et autres repris de justice, tous devenus FRCI, quel sympathisant peut-on trouver pour représenter les futurs candidats dans les bureaux de vote. C’est dire donc que le camp GBAGBO n’aura aucun droit de regard sur le déroulement des élections. Pourquoi alors aller à de telles élections si ce n’est pour cautionner la tyrannie de Ouattara et de la France ?
– Les forces françaises et onusiennes, concepteurs et auteurs du coup d’état voudraient prouver par ces élections la popularité de leur poulain Ouattara. Comme à la dernière élection présidentielle, il s’agira pour l’Onuci et la France de falsifier les documents électoraux, de convoyer et faire voter le maximum d’individus non inscrits, et des ressortissants de pays sahéliens, bref de mettre à la disposition de Ouattara toute leur technologie électorale et toute la logistique nécessaire au triomphe de leur homme de main. Il faut pour ces forces étrangères d’occupation justifier le coup d’état en octroyant à Ouattara la quasi-totalité des membres du parlement.
Il s’agit encore pour ces forces de convoyer les rebelles pour semer la terreur comme lors de la présidentielle passée et les observateurs retenus par les parrains de Ouattara pour cautionner la forfaiture par des rapports tronqués pré établis. De plus, ces forces étrangères, depuis qu’elles ont fait usage de bombes et de missiles effraient par leur présence les populations. Leur parti pris et leur silence devant les exactions commises sur les populations, leur complicité avérée avec les rebelles de Ouattara augurent d’une prévisible mascarade électorale. C’est pourquoi, il est superfétatoire de participer à cette parodie d’élection.
Pour ceux tentés d’aller à ces élections de Ouattara et Youssouf BAKAYOKO pour :
– des raisons pécuniaires ; ils se seront ainsi prostitués en vendant leur âme au pouvoir maçonnique, dictatorial et surtout éphémère de la France partiellement cédé à Ouattara et à ses disciples ;
– éviter la politique de la chaise vide pour influencer le vote des lois ; à la vérité, au regard de tout ce qui précède, Ouattara ne prévoit aucune chaise pour l’opposition ivoirienne car le Chef de l’Etat imposé veut installer à l’hémicycle une législature sans le FPI et ses alliés comme pour manifester sa rancune pour son absence volontaire à la précédente législature.
– concrétiser une popularité locale ; est-ce utile et possible par ces temps de répression sauvage où la peur, l’angoisse permanente étreignent les populations, de chercher à mesurer une quelconque popularité ?
– aider les populations locales ; cela est possible sans être député et plusieurs exemples l’attestent ;
– bénéficier d’un tremplin politique ; cela doit-il se faire au détriment d’illustres prisonniers et de nombreux martyrs victimes des bombardements français et onusiens ?
En résumé, participer aux élections équivaut à:
– Accepter qu’il n’y a pas eu de coup d’état de la France pour installer Ouattara ;
– retrancher du nombre de participants au vote nos militants qui vivent la peur au ventre, cloitrés chez eux et nos responsables en exil ;
– être du bord de Ouattara et prôner la « victoire » tronquée prochaine de Ouattara ;
– être des collabos ainsi dévoilés de Ouattara au sein du FPI et du CNRD ;
– rendre vaine la lutte entreprise depuis plus de quarante ans ;
– banaliser le massacre des milliers d’ivoiriens causés par les rebelles, la France et l’ONU et ne pas honorer la mémoire de ces martyrs ;
– revenir au pire moment du parti unique concernant la gestion des élections, autrement dit c’est une formalité pour Ouattara de choisir ses députés comme le faisait Houphouët ;
– obéir à la France et à l’ONU qui ont été les auteurs du coup d’état et qui aujourd’hui font pression sur le camp GBAGBO pour aller aux élections et entériner ainsi leur forfaiture ;
– faire preuve de traîtrise vis-à-vis des leaders emprisonnés ;
-accepter les faux résultats de la présidentielle de 2010, déjà arrêtés par la France avant la tenue des élections (voir documentaire Françafrique, 2ème partie) ;
– encore accepter dès maintenant les résultats assurément tronqués des prochaines élections.
– enfin accepter l’inscription illégale de près d’’un million d’étrangers sur le listing électoral faussant ainsi le jeu démocratique.
Pour finir, cet activisme de l’ONU, de la France et son poulain atteste que Ouattara a bel et bien perdu la présidentielle passée. C’est pourquoi cette coalition veut imposer des semblants d’élections aux ivoiriens sans le FPI et le CNRD sachant que des élections libres, transparentes et ouvertes à tous conduiraient à une seconde et cuisante défaite du camp Ouattara.
Aux candidats RHDP qui claironnent leur victoire prochaine et qui jubilent déjà pour leur probable présence à l’hémicycle, qu’ils sachent qu’ils ne seront que les représentants du « seul candidat de l’étranger » et non les représentants du peuple de Côte d’Ivoire. Il y a un temps pour toutes choses et le temps de la vraie réconciliation doit précéder le temps des élections.
Concernant les sympathisants du CNRD, les conditions ci-dessus mentionnées imposent un boycott des élections, des résultats et des élus de ces élections. Pour le camp GBAGBO, il faut considérer toute prochaine élection nulle et de nul effet.
Les candidats potentiels du CNRD gagneraient à travailler dès maintenant directement avec la base par l’organisation de meetings, de rassemblements et autres rencontres politiques et syndicales en vue de réanimer la flamme militante, de recruter de nouveaux militants pour élargir les bases et de préparer la victoire aux prochaines élections qui devront être libres, transparentes, ouvertes, en un mot démocratiques.
Cela ne sera possible qu’après une vraie réconciliation précédée de la libération inconditionnelle de tous les prisonniers, de la recomposition de la CEI, du désarmement effectif et définitif de tous les rebelles de Ouattara et le départ définitif de toutes les forces françaises et onusiennes.
Une contribution de patriotes seniors