Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) loyales à Alassane Ouattara, reconnu président élu par le président de la Cei et la communauté internationale, ont attaqué le 28 mars 2011, la ville de Duékoué, carrefour stratégique de l’Ouest de la Côte d’Ivoire tenu par les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Fdsci). ‘’Nous avons engagé les hostilités pour sécuriser le Grand Ouest, en particulier Duékoué et Guiglo, où des miliciens sèment la terreur’’, a indiqué à l’Agence France presse (Afp) le porte-parole militaire des Frci, Seydou Ouattara. ‘’On a encerclé Duékoué et il est possible que les deux villes, Duékoué et Guiglo, tombent aujourd’hui (hier lundi)’’, a affirmé le porte-parole depuis Bouaké (centre). ‘’ Nos positions ont été attaquées par des rebelles dès 05H00 (locales et GMT) sur la base située à l’entrée ouest de Duékoué ’’, a confirmé un militaire des
Fdsci. ‘’Les tirs venaient de partout, on avait l’impression d’avoir été encerclés. Nous avons réussi un repli tactique (depuis la base située à l’entrée ouest de Duékoué). Mais nous comptons deux morts, dont le chef de compagnie, et trois blessés’’ a-t-il confié à l’Afp. Jusqu’à 16 h30, nos sources nous indiquaient que les tirs se faisaient toujours entendre dans certains quartiers de Duékoué notamment à Cocomant. Aussi, un camp des Fdsci aurait été incendié par les insurgés. Au niveau de Dibobly, non loin du pont de Guessabo, il y a eu également de violents affrontements entre les Frci et les Fdsci. Nos sources notent que ces soldats des Frci, créés par ordonnance, le 17 mars 2011, par Ouattara Alassane, sont passés par Grégbeu (Sous-préfecture de Logoualé) pour se diriger vers Daloa. Rappelons qu’en janvier 2011, le Commandant du Groupement Ouest des Forces de défense et de sécurité (Fds), regroupant
Guiglo, Duékoué, Taï, Toulepleu et Zouan-Hounien, le capitaine Célestin Koffi, avait rassuré les Ivoiriens que Duékoué était imprenable. ‘’La prise de la ville de Duékoué est un rêve irréalisable, l’armée est présente. Duékoué, en aucun cas, ne peut tomber, ce n’est pas possible, ce n’est même pas envisageable’’, avait-il déclaré, déterminé à défendre le front ouest qu’il commande.
L’Inter