(AIP)-L’ancien ministre ivoirien des Relations extérieures(Affaires étrangères), Charles Providence Gomis, diplomate chevronné, devrait vraisemblablement être le nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire à Paris, à la succession du journaliste Ally Coulibaly, promu depuis le 04 juin, ministre de l’Intégration africaine, mettant ainsi fin aux supputations jusque-là en cours sur l’identité du patron de la diplomatie ivoirienne dans l’Hexagone, en France.
M. Charles Gomis, 71 ans, qui, selon l’AFP, aurait confirmé, serait en attente de l’accord d’agrément de Paris entérinant le choix du gouvernement ivoirien. Diplômé de Science politiques, option Relations internationales, après un MBA en Economie et Finance, de l’UCLA, Université de Californie de Los Angelès, USA, et rompu aux arcanes du marketing diplomatique et de ses subtilités, Charles Providence Gomis fut entrepris par l’ex-chef de la junte militaire, le général Robert Guéï(qui dirigea la transition militaro-civile du 24 décembre au 26 octobre 2000), pour diriger, un temps, son cabinet civil, et oeuvrer au rapprochement avec Paris qui n’avait pas une « nette lisibilité » de sa mission.
Il débuta sa carrière de diplomate en 1965, à Washington D.C, en qualité de premier secrétaire puis, plus tard, durant les années 90, y accompli les fonctions d’ambassadeur, représentant-permanent de la Côte d’Ivoire près l’Organisation des Nations-Unies(ONU), à New-York, après avoir exercé de hautes fonctions dans l’administration publique et le secteur privé ivoiriens. Ancien ambassadeur au Brésil, l’ambassadeur Charles Gomis fit longtemps carrière à l’ONU, pour laquelle il exerça pour le compte de la Monuc, sa Mission au Congo. A ce titre, il occupa les fonctions de directeur des Affaires politiques, de 2002 à 2006, puis de directeur du Bureau Monuc en Ituri (Nord-Est de la RD Congo), de 2006 à septembre 2007, en charge du programme de démobilisation des ex-combattants.
Marié et père de quatre enfants, élégant et racé, bien connu pour son raffinement, sa courtoisie, mais aussi pour sa bonhomie, le nouvel ambassadeur ivoirien, 102, Avenue Raymond Poincaré, à Paris, est, depuis décembre 2007, conseiller spécial auprès du directoire de SIFCA, un groupe agro-industriel ivoirien. Proche d’Henri Konan Bédié et d’Alassane Ouattara, Charles Providence Gomis, technocrate également, fut le tout-premier patron de l’ex-Sitram, l’armement ivoirien, destiné à promouvoir les échanges maritimes pour la destination Côte d’Ivoire, et qui contribua aux succès économiques de la Côte d’Ivoire, par ce que l’on qualifia, à l’époque, de « miracle économique ivoirien », sur la période 70 aux années 80.
Premier président, dans les années 80, du conseil de surveillance de la Bourse des valeurs d’Abidjan(BVA), l’un des symboles de la vision de la mondialisation et de la globalisation du président Félix Houphouët-Boigny, qui entendait faire d’Abidjan, la place financière de l’Afrique de l’Ouest, à l’instar d’autres, il est en effet l’un des pionniers de l’ouverture de l’économie ivoirienne sur la capitalisation boursière. Brillant et compétent, l’ancien président du groupe de la Banque africaine de développement(BAD), le Marocain Omar Kabbaj, en fit son conseiller spécial, durant son mandat à la tête de cette institution de financement du développement au profit des Etats du continent.