Une information de la BCEAO, confirmée par la Banque de France, a rapporté des chiffres d’exploitation pétrolière de l’Etat togolais. Aucune recette pétrolière n’étant enregistrée à ce jour au Trésor Public togolais, des soupçons d’exploitation clandestine du pétrole ont rapidement fait les choux gras de plusieurs médias et alimenté un début de polémique nationale.
En fait, la BCEAO, déclare « ne disposer à ce jour, d’aucun élément accréditant cette information ». Selon Kossi Tenou, Directeur national de cette institution financière, « le rapport annuel 2016 de la Zone Franc contient, en réalité, une erreur de reporting dans la monographie économique du Togo ». Et d’ajouter : « Les données attribuées au Togo, relatives à la production de pétrole, sont plutôt les statistiques sur la Côte d’Ivoire ».
Au surplus, celui-ci précise que cette erreur porte aussi sur les chiffres relatifs aux principales productions agricoles vivrières et d’exportation, attribués au Togo et qui sont également ceux de la Côte d’Ivoire.
En effet, ce sont les tableaux figurant aux pages 159 et 160 sur les principales productions ivoiriennes de pétrole, de cultures vivrières et d’exportation qui ont été, par erreur, reportés à la page 231, dans la partie du rapport portant sur la monographie économique du Togo.
Cette erreur de reporting ne saurait, de l’avis de la Banque Centrale, être considérée comme une preuve de la production de pétrole par le Togo. Celle-ci promet d’ailleurs de rectifier le tir par la publication d’un erratum sur son site internet.
Avec Ecofin