New York – Hillary Clinton peut pousser un soupir de soulagement. Elle a évité les poursuites dans l’affaire de ses emails, qui auraient pu porter un coup fatal à ses ambitions présidentielles, mais les conclusions sévères du FBI n’en risquent pas moins de compliquer une campagne déjà tendue contre Donald Trump.
L’annonce, par le directeur du FBI, qu’il ne pensait pas qu’Hillary Clinton doive faire l’objet de poursuites pour avoir utilisé un serveur privé pour ses mails quand elle était secrétaire d’Etat, a privé les républicains du rebondissement spectaculaire dont ils rêvaient.
« Je ne pense pas que c’est une exonération complète, mais c’est probablement ce qu’ils (les démocrates) pouvaient espérer de mieux », déclare Jeanne Zaino, professeur de sciences politiques à l’Iona College à New York.
« Ils peuvent remercier leur bonne étoile que cela n’ait pas été pire. »
Hillary Clinton avait été interrogée par le FBI, la police fédérale, pendant trois heures et demi durant le long week-end de la fête nationale américaine du 4 juillet, et les conclusions du FBI n’ont pas traîné, alors que de nombreux Américains étaient encore en congé, ne suivant que de loin les informations.
Mais si Clinton a évité le pire, les remarques très sévères du directeur du FBI James Comey pourraient hanter sa campagne, selon les experts, alors qu’elle est déjà perçue comme peu honnête par de nombreux électeurs.
James Comey a déclaré mardi que 110 de ses mails contenaient des informations classées confidentielles, alors que Mme Clinton avait affirmé qu’il n’y en avait pas. Elle s’est montrée « extrêmement négligente », a dénoncé M. Comey, soulignant que ses mails auraient pu être piratés.
« Cela aura un écho auprès de nombreuses personnes », estime Mme Zaino. « Est-ce que ça va faire dérailler sa campagne? Non. Est-ce que cela aura un impact à long terme? Probablement pas. »
« Cela fera des dégâts si les républicains sont capables d’utiliser ça pour battre le rappel et augmenter la participation » à leur profit, dit-elle.
Angop