L’année 2010 s’est terminée comme elle a commencé à Radio-Canada et à d’autres antennes : dans le mensonge et l’occultation. Le cartel médiatique occidental participe actuellement à une opération psychologique masquant une tentative de coup d’État en Côte d’Ivoire orchestrée depuis Paris et Washington. Comme cela s’est produit au Rwanda, en 1994, le cartel a procédé à une inversion des rôles : les agresseurs sont devenus les bons et les agressés, des méchants.
Aidés par l’Agence France-Presse (AFP), plaque tournante du dispositif de désinformation en langue française de la ploutocratie, Radio-Canada et quelques autres journalistes aveugles, le nez collé à leur fil de presse, essaient de mettre dans la tête des Québécois que le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, se maintient au pouvoir illégitimement. Selon eux, le chef de l’État ivoirien refuserait le verdict du deuxième tour de l’élection présidentielle, tenu le 28 novembre 2010.
En fait, ce qu’essaie de nous faire croire le cartel médiatique est exactement à l’opposé de la vérité. M. Gbagbo a remporté l’élection et préconise la négociation pour régler le conflit. Son rival, Alassane Ouattara, a perdu après avoir triché, se montre intransigeant et préconise la violence. Contrairement aux affirmations hypocrites de l’Élysée, qui se pare d’une objectivité feinte depuis l’envoi en Côte d’Ivoire des troupes françaises de l’opération Licorne, en 2002, M. Ouattara a toujours été le candidat favori de l’ancienne puissance coloniale et de ses maitres étasuniens. Le club des ploutocrates occidentaux basé aux États-Unis essaie d’endiguer la marée chinoise en Côte d’Ivoire, où la grande entreprise française est néanmoins encore très présente, voire favorisée. Loin de faire office d’arbitre, les bons clients de l’Empire qui se font appeler la « communauté internationale » sont en train de priver le peuple ivoirien de son droit de choisir librement son chef d’État.
La primauté du droit bafouée
Le gouvernement de la Côte d’Ivoire s’efforce, malgré la guerre civile, de respecter la primauté du droit. Selon la Constitution de la Côte d’Ivoire, qui a été approuvée par 86 % des électeurs lors de la consultation populaire de 2000 et que les défenseurs occidentaux de la démocratie devraient être les premiers à respecter, l’autorité suprême de l’État ivoirien est le Conseil constitutionnel. Or, Radio-Canada et les autres acteurs du cartel se gardent bien de donner les détails de la décision prise le 3 décembre 2010 par le Conseil constitutionnel à la suite du deuxième tour de l’élection présidentielle, et pour cause. Le Conseil constitutionnel a constaté que des violations flagrantes des règles électorales, allant du bourrage d’urnes à l’empêchement de voter, en passant par l’intimidation et la violence contre les électeurs, ont été commises dans les régions sous l’emprise des Forces nouvelles, la rébellion armée à laquelle est associé M. Ouattara. C’est à l’issu de ce constat dument étayé que le Conseil constitutionnel a déclaré M. Gbagbo vainqueur du deuxième tour de l’élection.
Fidèle à ses méthodes insurrectionnelles, M. Ouattara s’est retranché dans un hôtel d’Abidjan, et ses alliés étrangers l’ont proclamé vainqueur avant même que ne soit connue la décision du Conseil constitutionnel, en s’appuyant uniquement sur les résultats provisoires annoncés hors délai dans le même hôtel par Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante, un organisme en réalité largement favorable à M. Ouattara. M. Bakayoko aurait été emmené à l’hôtel par l’ambassadeur de France et l’ambassadeur des États-Unis, selon Laurant Gbagbo. Au premier tour, pourtant, M. Ouattara et ses alliés avaient attendu que le Conseil constitutionnel se prononce. Au deuxième tour, ils n’ont pas attendu, car ils se savaient coupables de fraudes électorales massives dans le Nord du pays. M. Ouattara et son premier ministre fantoche, Guillaume Soro, sont devenus les chouchous de l’AFP, dont les journalistes ont, eux aussi, élu domicile dans le fameux hôtel.
Mercenaires onusiens au service d’Alassane Ouattara
Le président Gbagbo a proposé que la crise soit dénouée pacifiquement en formant un comité d’évaluation international pour vérifier la validité des résultats proclamés par le Conseil constitutionnel. Ce comité serait dirigé par un représentant de l’Union africaine, comprendrait des représentants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, de l’Union africaine, de la Ligue arabe, des Nations Unies, des États-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la Chine. Or, cette proposition, dont le cartel médiatique ne nous dit mot, a trouvé comme seule réponse les appels à la guerre lancés par le camp Ouattara et certains de ses complices, en particulier le Nigéria.
Les deux poids, deux mesures de la communauté internationale
Lorsque la soi-disant communauté internationale parle vaguement du Conseil constitutionnel, c’est pour semer le doute sur son impartialité en prétextant que ses membres ont été nommés par Laurent Gbagbo. Or, au Canada, par exemple, les juges de la Cour suprême sont nommés par le tout puissant premier ministre, qui choisit aussi d’autres juges ainsi que les sénateurs, les ministres, les sous-ministres, les présidents des sociétés d’État et le commissaire de la GRC.
Et pourtant, la communauté internationale n’a pas envoyé des casques bleus s’interposer lorsque le Cabinet de Pierre Elliott Trudeau, composé de ministres nommés par lui, a proclamé la loi sur les mesures de guerre, en 1970, pour intimider et emprisonner sans motif valable près de 500 Québécois. L’ONU n’a pas proclamé l’indépendance du Québec après les fraudes massives du camp fédéraliste lors du référendum de 1995. Le cartel médiatique n’a pas jeté l’opprobre sur l’inique Loi de clarification de Stéphane Dion et son patron Jean Chrétien. Ni Paris, ni Washington n’ont mis en doute l’objectivité de la Cour suprême lorsqu’elle s’est prononcée en réponse au renvoi sur la sécession du Québec. Personne n’est venu de l’étranger pour protéger avec des blindés le millier de Canadiens intimidés, arrêtés arbitrairement, jetés en prison et maltraités, parfois jusqu’à la torture, au sommet du G20 de Toronto.
Les pays occidentaux ont le droit de combattre les mouvements pacifiques de contestation ou de libération nationale par la supercherie, les menaces et la violence. Ils ont le droit de se draper dans une fausse démocratie alors que leurs dirigeants agissent en véritables dictateurs. Mais les pays africains, eux, n’ont pas le droit de se défendre contre les agresseurs lourdement armés qui déclenchent des guerres civiles, qui sont financés par de puissants intérêts étrangers et qui n’ont aucun respect pour la démocratie, les lois et la vie humaine.
Dans plusieurs bulletins de nouvelles radiophoniques ainsi que dans son site Web, Radio-Canada relaie depuis plusieurs semaines les mensonges de l’AFP visant à flétrir Laurent Gbagbo et à préparer l’opinion publique à l’usage de la force. Par exemple, le 23 décembre à 17 heures, Radio-Canada nous raconte que M. Gbagbo « s’accroche au pouvoir » même si la « communauté internationale » considère qu’Alassane Ouattara a gagné l’élection. Le 24 décembre à 8 heures, Radio-Canada retransmet l’appel à la guerre du camp Ouattara contre le président Gbagbo. Le 24 décembre à midi, Radio-Canada répète que la communauté internationale considère Alassane Ouattara comme le vainqueur. L’analyste François Brousseau dresse la liste des sanctions prises contre le gouvernement de Laurent Gbagbo. Il souligne que, selon la Commission des droits de l’homme de l’ONU, les milices fidèles à M. Gbagbo commettraient des exactions contre ses opposants. M. Brousseau récidive dans son carnet Web, en traitant M. Gbagbo de tricheur — ce qui est le contraire de la vérité, comme nous l’avons vu dans la première partie — et en faisant diverses affirmations sans autre fondement que les assertions de l’Empire et ses laquais.
Or, ni la Commission des droits de l’homme, ni M. Brousseau ne détiennent de preuves incriminant le camp de M. Gbagbo pour les prétendues exactions. Leurs graves accusations ne sont fondées que sur de vagues soupçons colportés par des menteurs notoires. En effet, les dirigeants des casques bleus envoyés sur place sont au service de leurs maitres de Washington et ne s’intéressent qu’accessoirement à la vérité et la justice. À l’instar du secrétaire général des Nations Unies, le chef de l’ONUCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire) vient de la Corée du Sud, un pays gouverné par des serviteurs dociles de l’Empire. Les casques bleus se comportent en Côte d’Ivoire un peu comme leurs collègues installés en République démocratique du Congo, qui font semblant de maintenir la paix mais favorisent les viols et assistent aux massacres sans bouger. L’ONUCI ressemble aussi à la MINUSTAH, une force d’occupation déguisée qui a pris la relève des putschistes étasuniens venus kidnapper le président Aristide, dans un pays qui aurait grandement besoin d’écoles et d’hôpitaux et qui n’a certainement pas besoin de soldats étrangers.
En 2008, des casques bleus indiens de la MONUC font des photos souvenirs sur un blindé, à Kiwanja, en RDC, pendant que la population locale se fait massacrer par les tueurs de Laurent Nkunda, à la solde de Paul Kagame.
Le cloporte Ki-moon et ses amis du Rwanda
Le même Ban Ki-moon qui affirme aujourd’hui que Laurent Gbagbo doit partir n’hésitait pas, en septembre dernier, à rendre gentiment visite au plus grand assassin sur terre, le président du Rwanda, Paul Kagame. Le cloporte Ki-moon est allé au Rwanda s’excuser gentiment pour la fuite d’un rapport détaillé, qui a été produit au bout de plusieurs années d’enquête et qui incrimine le génocidaire en chef de Kigali pour le massacre de centaines de milliers de civils innocents en RDC. Et ce rapport n’est que la confirmation de nombreux autres rapports et de nombreux témoignages frappants, parfois gardés secrets par l’ONU, parfois largement diffusés, mais laissés sans suite et ensevelis sous des montagnes de propagande médiatique enracinée dans l’histoire convenue et fausse, du génocide rwandais. Paul Kagame est un criminel, mais c’est un bon client de l’Empire, alors il n’est aucunement inquiété. Le secrétaire général de l’ONU s’agenouille devant lui tandis qu’il se plaint avec vigueur de la désobéissance de M. Gbagbo.
Ban Ki-moon rassure le génocidaire notoire Paul Kagame : Il peut continuer ses massacres ; les patrons de Washington n’ont pas l’intention de le lâcher.
Vu les antécédents troublants des porte-paroles de l’ONU, comment peut-on croire un seul mot de ce qu’ils racontent au sujet de la Côte d’Ivoire ? Comment peut-on encore accorder crédit à l’Empire et ses laquais après les innombrables mensonges qu’ils nous ont servis chaque fois qu’ils ont voulu installer un gouvernement malléable dans un pays avec leurs fusils et leurs médias, dans le cadre de leurs sordides mises en scène ? Les journalistes qui forgent la crédibilité de façade de ces manipulateurs sont-ils complices ou incompétents ?
Les victimes et les adeptes des visées impérialistes occidentales en Côte d’Ivoire ont déjà joué dans une version antérieure de la même mise en scène, au Rwanda, où l’on fabriquait mensonge après mensonge à propos des « extrémistes hutus » et du gouvernement Habyarimana, alors que massacres et attentats étaient commis par le camp des bons autoproclamés, c’est-à-dire le FPR de Paul Kagame. Si un tueur porte un uniforme de l’armée nationale ou d’une milice, il n’en est pas forcément membre. Tout comme les tueurs du FPR, ceux des Forces nouvelles sont tout à fait capables de se déguiser et de sacrifier quelques partisans pour faire illusion. Mais, dans la bouche des menteurs onusiens et des journalistes ignorants ou complices, une rumeur ou une accusation lancée par le camp favori devient rapidement une vérité incontestable. L’enflure verbale a toujours la cote : tandis qu’au Rwanda, on qualifiait « d’extrémiste » quiconque était contre le FPR, tout Ivoirien opposé à l’insurgé Ouattara et à sa bande de mercenaires onusiens est considéré comme un « ultranationaliste ».
Soit dit en passant, il est remarquable de constater l’absence des médias étrangers dans les régions occupées par les Forces nouvelles, ce qui est une répétition du procédé employé au Rwanda, entre 1990 et 1994. À l’époque, les médias n’étaient pas admis dans la zone du FPR. Aujourd’hui, les reportages que nous voyons concernent essentiellement ce qui se passe à Abidjan. Le reste de la Côte d’Ivoire n’existe pas, semble-t-il. Des exactions peuvent donc y être perpétrées à l’abri des regards indiscrets par les Forces nouvelles.
La suffisance du cartel médiatique occidental
Il est remarquable de constater également la méfiance qu’entretient constamment le cartel médiatique occidental à l’égard des médias ne souscrivant pas à son monopole de l’information. Ainsi, les moralisateurs du cartel remettent en question la crédibilité de la RTI (Radiodiffusion télévision ivoirienne) sous prétexte qu’elle serait « contrôlée par Gbagbo ». Ils voient la paille dans l’oeil du voisin, mais oublient la poutre dans le leur, puisque l’AFP et Radio-Canada sont des organes de presse subissant une forte influence respectivement du gouvernement français et du gouvernement canadien.
Dans le cas de Radio-Canada, c’est le gouvernement qui nomme la totalité des membres du conseil d’administration, et les nominations sont nettement partisanes. Elles sont rarement motivées par le besoin de choisir les personnes les plus compétentes.
Quant à l’AFP, dont le site Web est truffé d’énoncés vantant sa rigueur et son objectivité, elle oublie de préciser que trois ministres siègent à son conseil d’administration, et pas n’importe quels : le premier ministre, le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie ainsi que le ministre des Affaires étrangères. On retrouve aussi au sein de ce conseil d’administration des magnats de la presse écrite, radiophonique et télévisuelle française. Aucun représentant du public ne siège au conseil d’administration de l’AFP. Pas étonnant que, lorsqu’on lit les communiqués de l’AFP sur le Rwanda, on y sente l’influence de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères de 2007 à 2010, grand copain du génocidaire Kagame et grand partisan du FPR.
Radio-Canada et l’AFP mettent systématiquement en doute les affirmations du président Gbagbo, par exemple lorsque des civils sont blessés par l’ONUCI. Elles ont annoncé au public québécois, le 4 janvier 2011 à 10 h 21, que Laurent Gbagbo cédait sous la pression internationale et acceptait de négocier. Encore une fois, les rôles sont complètement inversés. Depuis le début de la crise, Laurent Gbagbo préconise la négociation, le recomptage des voix et la mise sur pied d’une commission d’évaluation indépendante, tandis que son adversaire Ouattara et ses commanditaires étasuniens réclament le départ sans condition du président Gbagbo, qu’ils essaient de soudoyer avec une promesse d’exil doré.
En outre, Radio-Canada présente le concept « d’ivoirité » comme une « politique raciale », mais omet d’indiquer que les États-Unis ont une règle analogue, qui empêche une personne naturalisée étasunienne d’être candidat à la présidence. Seul un Étasunien de naissance peut devenir président. Encore une fois, c’est la règle des deux poids, deux mesures : ce qui est considéré comme normal dans les démocraties occidentales devient un crime de lèse-majesté en Afrique.
Si un bain de sang a lieu en Côte d’Ivoire, on l’imputera très certainement à M. Gbagbo, alors qu’en réalité, la violence sera indéniablement le résultat de la politique d’agression des puissances occidentales et de leurs valets, qui ont appuyé la rébellion armée, qui massent de plus en plus de troupes dans ce pays ainsi qu’au large de ses côtes et qui jettent constamment de l’huile sur le feu, au lieu de chercher un accord. Comme au Rwanda jadis, les riches détenteurs exclusifs de la vertu attribuent à leurs mauvais clients le bellicisme dont ils sont eux-mêmes coupables et misent sur leurs énormes moyens de diffusion pour que leurs fables se transforment en évidence dans l’esprit de leur public captif.
PAR Bernard Desgagné
Chronique de Bernard Desgagné
jeudi 6 janvier 2011
SOURCE: VIGILE
coco dit
J’ai essayé de lire avec attention votre texte.
Je relève qu’à aucun moment vous ne parlez de l’article 64 qui indique les limites des pouvoirs de conseil constitutionnel. En cela votre pseudo démonstration de constitutionnalité de la décision n’est pas recevable.
Selon vous Laurent Gbagbo est victime d’une France ingrate à qui il a bradé des pas entiers de l’économie Ivoirienne : le port, la vois ferrée, l’eau etc etc. Malgré cela, la France ne veut pas le laisser au pouvoir. Un vaste complot international fomenté par la françafrique je suppose, et la canadafrique que vous allez probablement inventer dans la foulée…
L’AFP est complice de la désinformation selon vous. La RTI elle est objective. Gbagbo est obligé d’interdire les télés françaises et les radios sans doute pour éviter un génocide, et la propagande des ennemis de la Côte d’Ivoire. Les journaux français de gauche comme Libération ou le Nouvel Obs sont complices du complot capitaliste contre la Côte d’Ivoire. Vous aurez remarqué que La Côte d’Ivoire est incarnée par Gbagbo, comme De Gaulle incarnait la France. Les ennemis de Gbagbo n’existent pas, il n’y a que les ennemis de la Côte d’Ivoire. La différence étant que le général a quitté le pouvoir dès qu’il a su que le peuple de France ne désirait plus le suivre. La grandeur face à la petitesse…
Votre rhétorique désuète est un mélange de la diarrhée verbale des boute feu des années 30 (Croix de feu, Cagoule) et des imprécations de la Pravda des années 50.Vos pseudos démonstrations amphigouriques sont désuètes et pitoyables.
Vous pratiquez l’amalgame sans vergogne, comparez ce qui n’est pas comparable. Le Rwanda n’a rien à voir avec la Côte d’Ivoire. Cette histoire empruntée à ce crétin satisfait de Blé Goudé n’est qu’une blague. Cette blague est une enfarinade de plus pour envoyer les pauvres gens de Youpougon se faire tuer en prenant d’assaut l’hôtel du Golf à main nue pour 5000 CFA et un sandwich. Le salaire de la mort + le repas du condamné.
La vérité, c’est que vous êtes en train d’essayer de fabriquer des martyrs pour pouvoir surnager grâce à un torrent de sang Ivoirien. Ce sang Ivoirien vous servira ensuite de prétexte pour égorger à votre aise les Dioulas qui sont vos Mossis perso.
C’est Gbagbo et ce psychopathe de Blé Goudé qui sont les apprentis sorciers d’un possible génocide.
La nomenclatura gbagboène devra alors établir une terreur à la mode manche longue manche courte, pour régner quelques mois de plus à coups de machettes et différer quelque peu leur comparution au TPI.
Gbagbo se rêve en réincarnation de Nkrumah alors qu’il finit comme Mathias N’guéma. Gbagbo montre sa vraie nature, c’est un bonimenteur de foire avide de pouvoir et d’argent prêt à verser des flots de sang Ivoirien pour rester encore un peu assis sur son tas d’or.
Il faut au plus vite refermer le chapitre Gbagbo pour que la Côte d’ivoire puisse rependre sa place de leader en Afrique de l’ouest.
UnIvoirien dit
@ Coco
Pour quelqu’un qui fustige la rhétorique de cet article, j’ai dû lire plus de logorrhée RDR dans votre commentaire que de faits tangibles. Tant mieux, ma réponse n’en sera que plus rapide.
Le Conseil Constitutionnel a procédé par réformation ce que n’interdit pas l’article 64.
La presse française ne désinforme pas, elle endoctrine. Tous les journaux nationaux français prennent leur consigne au quai d’Orsay pour les questions internationales. Il ne reste plus que les petits journaux de province pour s’interroger honnêtement de la situation ( comme par exemple ici http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/01/09/autre-regard-sur-la-cote-d-ivoire.shtml )
Le bouquet Canal + a été rétabli en Côte d’Ivoire. Sur le bouquet numérique Orange en France, la RTI est tout bonnement censurée depuis plus d’une semaine.
Si Blé Goudé est un crétin avec un DESS, que dire de Soro Guillaume avec son BAC ses multiples échecs en première année de Fac ? Peut-être a-t-il obtenu une maitrise en kalach à la fac de Bouaké… Si vous voulez des références sérieuses sur la capacité génocidaire des terroristes du Nord, lisez Michel Galy (http://conflits.revues.org/index2208.html#text ) et si vous avez le cœur bien accroché, regardez ca : http://69.64.50.160/Terreur/terreur.html . Cela devrait intéresser le TPI.
Le RDR et associés a la fâcheuse tendance à attribuer ses crimes au président Gbagbo. Doit-on vous rappeler que les amputations que vous évoquez étaient en 2003 la spécialité du MPIGO, mouvement des « forces nouvelles » qui a siégé à la fameuse CEI au bénéfice du RHDP ?
Il faut au plus vite refermer le chapitre Ouattara qui gangrène la vie politique ivoirienne depuis une vingtaine d’années, pour que la Côte d’Ivoire libre et débarrassée des scories néocoloniales trouve une nouvelle place de leader économique et politique en Afrique de l’ouest.
denos79 dit
Mon cher coco,
Soit tu ne sais pas lire, soit tu t’atèles à vivre dans le suivisme et dans le mensonge comme ton bourreau de Mossi Dramane. Voici l’article 64 de la constitution ivoirienne de 2000 dont tu as fait référence dans ton commentaire:
Article 64
« Le compte rendu intégral des débats de l’Assemblée nationale est publié au Journal officiel des débats.
L’Assemblée Nationale peut siéger en comité à huis-clos à la demande du Président de la République ou du tiers des députés. »
Il n’est aucunement question de limites du Conseil Constitutionnel mais des articles sur l’Assemblée Nationale.
Quand on est ignorant des lois, on s’informe au lieu d’utiliser la violence et le mensonge pour arriver à ses fins.
Chers ivoiriens, Vrais ivoiriens, prions pour la paix dans notre cher pays la Côte d’ivoire. Et que la libération totale soit pour notre nation dans le Nom du Seigneur Jésus Christ.
coco dit
Univoirien bonjour
Je constate que le fait de ne pas être un béni ouioui des thèses avancées par le RPI me condamne à m’exprimer en logorrhée RDR . Je signale en passant que la logorrhée est verbale en règle générale, que défendre des thèses du RDR n’est pas une maladie Psychiatrique, et qu’enfin, le respect des idées des autres est le socle sans lequel on ne peut installer ni dialogue ni démocratie. Par ailleurs je ne suis ni membre ni sympathisant du RDR.
Article 64 Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection. La date du nouveau scrutin est fixée par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Commission chargée des élections. Le scrutin a lieu au plus tard quarante cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel.
Je ne vois pas où est la possibilité de réforme dont vous me parlez, ni même de réforme, il s’agit plutôt de substitution, on retire Ouattara et on met Gbagbo.
Lorsque vous affirmez sans aucune preuve, et pour cause, que l’ensemble des journalistes français prend leurs ordres au quai d’Orsay vous n’ètes pas dans la réalité mais dans le fantasme.Il est inconcevable que des journalistes du nouvel Obs ou de Libération ou même du Point ou de l’Express aillent prendre des instructions de cet ordre à cet endroit. La presse française, comme toute presse dans le monde peut être partisane dans un camps ou dans l’autre, mais pas stalinienne. Cette pseudo servilité est un argument fallacieux comme votre thèse de complot mondial contre Gbagbo. Tout cela, c’est du vent, c’est une construction pour transformer une statue de plâtre (Gbagbo) en statue de Marbre. La vraie grandeur d’un homme politique se reconnaît dans sa manière de gérer sa défaite. Gbagbo est certes malin, mais c’est au stade supérieur qui est celui de l’intelligence qu’il a refusé de passer. Il avait la possibilité de sortir par le haut de ces élections, il en sortira par la petite porte, comme un tricheur.
Non, Gbagbo n’est ni, Ni Lumumba, ni Nelson Mandela ni N’NKrumah, ni Mugabe, encore que, pour ce qui concerne les 2 derniers, on puisse établir des parallèles entre le Gbagbo de 2010 2011 et le Mugabe de la même période et le N’NKrumah du milieu des années 60.
Pour ce qui est de Nord éclair, je suis en revanche en plein accord avec vous, il faut virer Moubarak et Ali, vous pouvez même y ajouter Ben Ali B. Et Faure Y….et Gbagbo. Car les uns n’empêche pas l’autre. Le raisonnement selon lequel ce qu’on accorde à certains doit être accordé à tous ne tient pas. Un jour où l’autre il faut bien devenir sérieux. Les élections ne sont pas un jeu ou, si on perd on triche pour gagner quand même.
Le non respect du verdict populaire exprimé par les urnes entraîne une fragilité de l’état par défaut de légitimité, l’alternance n’est alors possible que par un coup d’état. Les Ivoiriens ne méritent pas ça.
Autre petit de la presse Kernews ou Julia, Evanno, Dumas, Probst se ruent pour essayer d’exister, c’est pitoyable. Avoir des soutiens de cette sorte, il vaut mieux être seul .Comment Gbagbo peut il être soutenu par un bataillon limite extrême droite, lui qui se dit socialiste. Il est vrai qu’il lui reste Labertit, mais que pèse Labertit : Rien,
Pour ce qui est de Blé Goudé, je ne lui conteste pas avoir un DESS, mais je peux vous en citer d’autres qui ont soutenu des thèses qu’ils n’ont pas rédigé, et qui sont président de la république. En ce qui concerne les diplômes que Monsieur Soro a ou n’a pas, je vous laisse la responsabilité de l’information. A vrai dire je m’en moque.
Que Blé Goudé soit diplômé, pourquoi pas, avoir un diplôme ne l’exonère pas d’être un imbécile et un irresponsable.
Mais vous qui semblez confondre intelligence et culture, que pensez-vous des plus de 50 % d’illettrés de Côte d’Ivoire, ce sont des idiots ??? peut on dire que plus de 50% d’idiots ont voté Gbagbo ? Peut on dire que Blé Goudé manipule plus de 50 % d’illettrés qui ne sont pas intellectuellement armés pour comprendre qu’on les pousse à sacrifier leur vie pour faire perdurer une poignée de malandrins qui se fichent des populations, à la tête du pays?
Les rots héroïcos-nationalistes voire racistes qu’on lit de droite de gauche sur le net sont sidérants de sottise et affreusement inquiétants, car ils démontrent, s’il en était besoin, tout le travail qu’il y aura a effectuer pour réformer les mentalités, pour que les populations de Côte d’Ivoire puissent coexister dans la paix quand tout ce foutoir sera derrière nous.
En Côte d’Ivoire tout comme en France, la richesse est en partie due au travail des étrangers. Au lieu de menacer le Mali, le Burkina, le Ghana de tous les renvoyer chez eux, priez les de rester pour édifier avec vous la Côte d’Ivoire de Demain.
Quand on se réclame du panafricanisme on ne peut en même temps avoir sans cesse des mots d’exclusion à caractère religieux ou ethnique ou xénophobe à la bouche.
Le nationalisme à géométrie variable qui est celui de Gbagbo, et qu’il utilise pour rameuter sa chair à canon de Youpougon par la voix de son âme damnée Ble Goudé, ne peut cohabiter avec le panafricanisme affiché et même brandi comme un étendard au regard de toute la communauté Africaine, par Gbagbo, qu’au prix d’un grand écart intenable.
La réalité est plus prosaïque, Gbagbo n’a aucun éthique politique, seul rester au pouvoir le préoccupe, quel que soit le prix du sang versé par les autres.
Ces pairs lui ont dit et répété il doit partir. Il ne veut rien entendre, il est buté comme un enfant a qui on demande de rendre son jouet. Gbagbo a le caprice sanglant.
Pour conclure, univoirien, un jour peut être pourrons nous nous rencontrer quand tout cela sera terminé, et boire un koutoukou à la paix et à la prospérité en Côte d’Ivoire En attendant, veillons à ce que nos propos n’attisent pas la haine entre les hommes et les femmes de ce beau pays. Respectons nous et respectons les autres.
Coco
coco dit
Denos 79
Il ne s’agit pas de cet article 64 là, gentil fils de Jésus mais de celui-ci
Article 64 Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection. La date du nouveau scrutin est fixée par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Commission chargée des élections. Le scrutin a lieu au plus tard quarante cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel
En bon chrétien que je suis-je te pardonne pour le ton discourtois à mon égard ainsi que pour ton erreur d’article. L’erreur n’est elle pas humaine ?
En tant que fils du Christ dont tu te réclames haut et fort, il ne faut pas oublier que les injures à caractère xénophobes et ethniques ne sont pas prônés par la religion chrétienne, aussi je te conseille de choisir entre le Sabre et le Goupillon.
Ainsi moi qui suis peut être Jaune, ou Blanc ou Arabe, ou Indien, ou Noir et Ivoirien je ne me permet pas de te traîter de Bété car Bété, pas davantage que Mossi ou Dioula ou Baoulé, ne sont des insultes.
Pour ce qui est de Dieu, il vaut peut être mieux que tu ne le mêles pas à tes agressions verbales ou Physiques. Dieu n’est dans aucun camp, Dieu est amour et a probablement d’autres choses à faire que d’écouter des paroles de haine.
COCO
La rédaction de IvoireDiaspo dit
Salut, Je pense qu’il y a un petit malentendu qu’il faille vite lever: L’article 64 dont parle M. Coco est celui du Code électoral et non celui de la Constitution
coco dit
Cher univoirien
J’ai trouvé ce post sur le site de Vigile, je vous le recopie afin de donner aux lecteurs la possibilité d’écouter un autre son de cloche. Ca va en faire hurler certains mais bon, je ne doute pas que parmi les souverainistes honnètes de CI qui, cependant gardent les yeux ouverts ainsi que l’oreille tendue, quelques uns auront à coeur de comprendre que nous ne sommes pas des oies qu’on engraisse en nous faisant avaler bon gré mal gré tout et n’importe quoi. Vous remarquerez que le ton est mesuré et loin des imprécations stéréotypée de M Desgagné. A tout moment je m’attends , de sa part, à lire , àpropos de M Ouattara qu’il n’est qu’un tigre de papier….Par soucis d’impartialité commençons par l’article de Desgagné, et ensuite continuons par la réponse de M Frédéric Mercier.
Je suggère ç chacun de se référer à l’article original de M Desgagné qui est illustré de photos afin d(appuyer les thèses de l’auteur. Certaines du mariage de M Ouattara dans le plus pur style Gala ou Closer, et d’autres représentant des reblles déguisés en casque bleus avec des cagoules.Ces photos qui sont en quelques sorte présentées comme des preuves, je peux vous faire les mêmes dans mon jardin avec, dans le rôle du dangereux terriste mon copain Paulo qui vient juste de finir une partie de pétanque et qui s »apprête a prendre l’apéro et la tenue de camoufflage de mon autre ami Jeanjean qu’il utilise pour aller chasser le faisant en Sologne.L’homme qui a la cagoule et le brassard apparait 2 fois, il ne porte pas de casque bleu, avec sa cagoule on ne peut le reconnaitre, comme il a l’air un peu enveloppé, c’est peut être Laurent Gbagbo lui même! franchement, ce n’est pas sérieux! Quand on ne peut que proposer des documents aussi peu crédibles, il faut mieux s’abstenir sous peine de passer pour un manipulateur amateur, ou même un amateur de manipulation.
coco
La désinformation et la crise en Côte d’Ivoire
Qui sont Gbagbo et Ouattara ?
Troisième article d’une série de quatre
Bernard Desgagné
Chronique de Bernard Desgagné
lundi 10 janvier 2011 1353 visites 11 messages
——————————————————————————–
Loin d’être un dictateur implacable qui s’accroche au pouvoir, Laurent Gbagbo est un ancien syndicaliste et un docteur en histoire, diplômé de la Sorbonne. Il a été incarcéré de 1971 à 1973 pour ses activités de contestation politique pendant le règne de Félix Houphouët-Boigny. Contraint à l’exil en France, il y fonde le Front populaire ivoirien. De retour en Côte d’Ivoire, il se présente en 1990 contre Houphouët-Boigny et devient chef de l’opposition. C’est la première élection présidentielle en 30 ans où un candidat se présente contre Houphouët-Boigny. En 1992, alors qu’ont lieu d’importantes manifestations étudiantes, Laurent Gbagbo est incarcéré de nouveau, cette fois pendant qu’Alassane Ouattara lui-même est premier ministre dans le gouvernement Houphouët-Boigny.
Le président à vie Houphouët-Boigny meurt en 1993 et est remplacé par Henri Konan Bédié. À l’élection de 1995, boycottée par Gbagbo et ses partisans, Bédié est élu avec 96 % des suffrages. Il est renversé dans un coup d’État, en 1999, par le général Robert Guéï. Puis, Laurent Gbagbo remporte contre ce dernier l’élection d’octobre 2000. Malgré la contestation et les heurts, le général Guéï finit par reconnaitre la légitimité de Laurent Gbagbo, dont le mandat s’étirera jusqu’en 2010 en raison de la guerre civile.
En 2000, les Ivoiriens souhaitaient mettre fin à l’exploitation coloniale qui s’était poursuivie après 1960, c’est-à-dire après que leur pays eut cessé théoriquement d’être une colonie et eut accédé à l’indépendance. Pendant le long règne de 35 ans de Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire est demeurée largement inféodée à la France. Les échanges commerciaux sont restés fortement teintés de colonialisme : la Côte d’Ivoire bradait son cacao brut au profit de la France, qui lui renvoyait du chocolat au prix fort. Les marchés publics étaient systématiquement attribués à des entreprises françaises, qui s’enrichissaient aux dépens des Ivoiriens.
Le président élu de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo
Au lieu de continuer d’accorder des contrats léonins aux Français, Laurent Gbagbo a décidé de faire jouer la concurrence. Les Chinois sont arrivés avec leurs ingénieurs et leurs bulldozeurs, prêts à faire les mêmes travaux d’infrastructure pour une fraction du prix. Cette politique d’affranchissement est probablement ce qui a valu à Laurent Gbagbo et à son peuple la guerre civile, même si on a plutôt cherché à justifier cette guerre par un prétexte, soit le mécontentement d’une partie de la population au sujet du concept d’ivoirité ou de prétendues tensions interethniques. De nombreux chefs nationalistes africains ayant eu le malheur de chercher l’intérêt général de leur peuple ont gouté à une médecine semblable. Certains l’ont payé de leur vie.
À l’inverse, Alassane Dramane Ouattara, surnommé « ADO », est un adepte du libre marché et semble tout à fait à l’aise devant le comportement néocolonial de ses amis étasuniens, français et onusiens. Docteur en économie diplômé aux États-Unis, où il a encore tout un réseau de relations, il a été directeur général adjoint du FMI, dont il avait appliqué les méthodes sauvages d’assainissement des finances publiques en Côte d’Ivoire. M. Ouattara est associé aux Forces nouvelles, un groupe de rebelles qui a tenté de prendre le pouvoir par les armes, qui occupe actuellement une grande partie du pays et dont l’ex-secrétaire général est nul autre que Guillaume Soro, l’actuel premier ministre du gouvernement d’hôtel de luxe de M. Ouattara.
Malgré son association avec une rébellion armée responsable d’un cortège de souffrances, Alassane Ouattara prétend vouloir « réconcilier son pays avec lui-même, le remettre en ordre de marche et l’ouvrir sur le monde après des années d’enfermement ». M. Ouattara ne devrait-il pas parler des années d’impuissance du capital anglo-étasunien à exploiter ce pays plutôt que des « années d’enfermement » ? Les investisseurs chinois et français, eux, semblent trouver la Côte d’Ivoire très ouverte. Les États-Unis occupent sans doute une très grande place dans le monde de M. Ouattara.
L’argent des Ouattara
Alassane Ouattara est marié à une riche femme d’affaires française née en Algérie, Dominique Nouvian, qui est arrivée en Côte d’Ivoire à l’âge de 20 ans, alors qu’elle était la conjointe d’un certain Folloroux, beaucoup plus âgé qu’elle, qui était professeur au lycée technique d’Abidjan. M. Folloroux est décédé et Mme Nouvian s’est remariée. Le mariage de Dominique Nouvian et d’Alassane Ouattara a eu lieu en octobre 1990 à Neuilly-sur-Seine et a été célébré par le maire, Nicolas Sarkozy lui-même.
Alassane Dramane Ouattara avec la fille Dominique Nouvian, lors du mariage de cette dernière, cette année, en France. Le mariage d’Alassane Ouattara et de Dominique Nouvian a eu lieu en France, lui aussi. Il a été célébré par Nicolas Sarkozy en octobre 1990. (Correction apportée le 11 janvier à 12 h 45. Merci à la lectrice de Vigile qui m’a signalé l’erreur.)
Dominique Nouvian Ouattara a fait fortune dans l’immobilier. Avec l’aide du ministre Bamba Vamoussa, un ami de M. Folloroux, elle crée en 1979 une société immobilière du nom d’Agence internationale de la commercialisation immobilière (AICI), à laquelle le président Houphouët-Boigny confie la gestion de son patrimoine. En novembre 1990, Alassane Ouattara devient premier ministre de la Côte d’Ivoire. Puis, au départ de Houphouët-Boigny, il est nommé directeur général adjoint du FMI. Il le sera de 1994 à 1999, années au cours desquelles il vivra principalement à Washington. Pendant ce temps, sa femme achète French Beauty Services, une importante chaine de salons de beauté aux États-Unis.
Pour sa part, Alassane Ouattara possède entre autres une vaste plantation de canne à sucre à Haïti ainsi que des navires marchands qui lui rapportent énormément. Au Burkina Faso, il détient une cimenterie. Mais la plupart de ses biens sont concentrés au Gabon, pays d’Omar Bongo, un homme qu’il considérait comme son parrain et qui lui faisait de nombreuses faveurs.
Les Ouattara sont très riches et mènent une vie de grand luxe. Ils possèdent notamment des appartements à Paris et des maisons dans le Sud de la France. Mais ils ne semblent pas avoir acquis leur argent honnêtement. Certaines enquêtes leur attribuent des manoeuvres d’évasion fiscale, de détournement de biens publics et de blanchiment d’argent, notamment au moyen de la Fondation Children of Africa, dont Dominique Nouvian Ouattara est la présidente fondatrice. Leur homme lige, un Israélien du nom de Simon Midale, séjourne régulièrement à Abidjan, à Genève, à Tel-Aviv, dans les paradis fiscaux des Antilles, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Europe de l’Est.
Les Ouattara savent soigner leur image avec de bonnes oeuvres, notamment avec la Fondation Children of Africa, dont Dominique Nouvian Ouattara est la présidente fondatrice. Cette fondation aurait servi au blanchiment d’argent, selon certaines sources.
On accuse Alassane Ouattara d’avoir financé les coups d’État et la guerre civile en Côte d’Ivoire. Il se serait servi notamment d’une société-écran, l’International Institute for Africa, constituée aux États-Unis. Le siège social de cette société se trouve au Maryland, en banlieue de Washington, où travaillait Alassane Ouattara lorsqu’il était au FMI. Une enquête a révélé notamment qu’en 1999, alors que se préparait le coup d’État contre le président Bédié, en Côte d’Ivoire, les Ouattara ont transféré dans une banque suisse la totalité de l’avoir bancaire qu’ils avaient conservé jusque-là en France, soit 14 milliards de francs CFA (environ 27 millions de dollars canadiens au taux d’aujourd’hui).
En somme, celui qui est censé être le bon gars aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, si l’on en croit les marionnettes onusiennes de l’Empire et le cartel médiatique occidental, semble avoir trempé dans beaucoup d’affaires louches. Une tendance lourde se dessine lorsqu’on étudie le comportement d’Alassane Ouattara : en 1999, en 2002 et en 2010, il a fait usage de la force pour tenter de prendre le pouvoir, avec l’aide tantôt du général Guéï, tantôt des Forces nouvelles, tantôt des casques bleus et de l’opération Licorne. On l’entend brandir à mots couverts la menace d’une intervention armée pour le débarrasser de Laurent Gbagbo, intervention dont il essaie de minimiser les conséquences sur la population ivoirienne. Le 16 décembre 2010, son chef militaire et faux premier ministre, Guillaume Soro, a organisé une supposée marche pacifique pour prendre d’assaut la radio et la télévision ivoiriennes. Or, cette marche a plutôt pris l’allure d’un affrontement armé, auquel les mercenaires onusiens ont participé aux côtés des rebelles de Ouattara, contre les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes. Il y a eu une dizaine de morts dans chaque camp.
Un rebelle masqué de Forces nouvelles portant un brassard de couleur onusienne
La stigmatisation du camp Gbagbo
À l’inverse, le gros méchant de la mise en scène du cartel médiatique, Laurent Gbagbo, n’a jamais eu recours ni à un coup d’État, ni à la violence pour prendre le pouvoir. Il défend la primauté du droit, les institutions démocratiques ivoiriennes et la souveraineté du peuple ivoirien, comme il le disait à Euronews, fin décembre 2010. Les accusations contre lui sont sans fondement. Des journalistes occidentaux agressifs prennent nettement parti au lieu de rapporter les faits. On parle, sans fournir de preuves, de miliciens et de mercenaires qui seraient à sa solde et qui auraient commis des atrocités. On parle aussi de charniers, mais les accusations demeurent très vagues. Elles ont manifestement pour but de flétrir Laurent Gbagbo et de manipuler l’opinion publique. Ce que le cartel médiatique oublie de rappeler aux gens, c’est que, selon les accords conclus, les rebelles devaient déposer les armes avant la tenue de l’élection, ce qu’ils n’ont jamais fait. Il est certain que, dans un pays où circulent un peu partout des rebelles armés, il peut se produire toutes sortes d’incidents violents. Est-ce la faute de l’État agressé ou des rebelles qui ont pris les armes gratuitement ? Nous y reviendrons dans le quatrième article de la présente série, où il sera question de la guerre civile qui sévit depuis 2002.
Des rebelles masqués en compagnie des casques bleus
Laurent Gbagbo a fait une proposition concrète et pacifique pour mettre fin à la crise, soit la mise sur pied d’une commission internationale. Évidemment, Alassane Ouattara ne veut rien savoir d’un tel arbitrage et se montre intransigeant puisqu’il sait qu’il ment effrontément quant aux résultats de l’élection. La manipulation a été grossière, mais le cartel médiatique occidental a présenté de manière tellement malhonnête les évènements qui se sont déroulés immédiatement après le scrutin du 28 novembre, que bien des gens s’y sont laissé prendre, y compris au moins un lecteur de Vigile ayant commenté mon premier article.
Le cartel médiatique a présenté sans explications, à la télévision, la scène du mardi 30 novembre 2010 où Damana Picas arrache des feuilles des mains de Bamba Yacouba, alors que ce dernier, qui est secrétaire de la Commission électorale indépendante, s’apprête à annoncer les résultats sans l’assentiment de la Commission. Or, c’est Damana Picas qui avait indubitablement raison. M. Yacouba avait complètement tort. Les lecteurs de Vigile seront heureux de prendre connaissance des explications limpides de M. Picas que le cartel médiatique occidental n’a, bien évidemment, jamais retransmises au public.
Les lecteurs de Vigile seront également heureux de prendre connaissance d’une preuve flagrante de fraude électorale au profit de M. Ouattara, du rapport du chef de la mission d’observation de l’Union africaine, des réponses aux médias de l’avocat Jacques Vergès et de l’ancien président du Conseil constitutionnel français, Roland Dumas, ainsi que des dossiers sur la Côte d’Ivoire de l’hebdomadaire burkinabé San Finna et du site breton Kernews. Tous ces documents montrent bien que la « communauté internationale » est loin d’être aussi unanime que Radio-Canada le laisse entendre. Je précise au passage que la Russie ne reconnaitra Ouattara que lorsque le Conseil constitutionnel l’aura déclaré élu, ce qui, en langage diplomatique, signifie pas avant la prochaine élection.
À l’usurpation de M. Yacouba s’est ajoutée l’immorale proclamation des résultats frauduleux par Youssouf Bakayoko, au QG du camp Ouattara. M. Bakayoko s’est fait promettre, en échange de sa collaboration, une évacuation rapide vers la France (et sans doute d’autres avantages en plus). S’est ajouté également le déni de souveraineté commis par le représentant de l’ONU, Young-Jin Choï, qui a décidé que c’était à lui, et non au Conseil constitutionnel, d’apposer son sceau d’approbation pour officialiser les résultats, ce qui est une nette violation de l’article 2 de la Charte des Nations Unies.
Nous sommes en présence — je ne le dirai jamais assez — d’un scandaleux vol de démocratie qui est l’équivalent d’une tentative de coup d’État parrainée par les puissances occidentales. Les Ivoiriens et les Africains ont toutes les raisons d’être en colère. D’ailleurs, cette colère est de plus en plus palpable, comme nous l’a bien fait bien sentir l’écrivain français d’origine camerounaise Gaston Kelman, au cours de l’excellent débat diffusé à l’émission de télévision « Toutes les France », le 5 janvier 2011. (Merci à ma bonne amie Solange de me l’avoir signalé depuis la Martinique.) Il est de plus en plus certain que l’entreprise funeste de Sarkozy et Obama est vouée à l’échec, car aucun pays africain ne voudra faire la sale et cruelle besogne que les serviteurs néocoloniaux de la ploutocratie leur demandent pour installer leur homme au pouvoir par la force.
——————————————————————————–
Qui sont Gbagbo et Ouattara ?
10 janvier 2011, par Frédéric Mercier
M. Desgagné, Je mets quelques points et quelques barres sur les i et sur les t, pour aider vos pauvres lecteurs à y voir plus clair. « Laurent Gbagbo est un ancien syndicaliste et un docteur en histoire, diplômé de la Sorbonne. » RE : Ça ne l’empêche pas d’être devenu un dictateur qui s’accroche au pouvoir par la tricherie et des crimes beaucoup plus graves. Nombre de grands criminels de l’Histoire étaient des (…)
Lire ce commentaire
M. Desgagné,
Je mets quelques points et quelques barres sur les i et sur les t, pour aider vos pauvres lecteurs à y voir plus clair.
« Laurent Gbagbo est un ancien syndicaliste et un docteur en histoire, diplômé de la Sorbonne. »
RE : Ça ne l’empêche pas d’être devenu un dictateur qui s’accroche au pouvoir par la tricherie et des crimes beaucoup plus graves. Nombre de grands criminels de l’Histoire étaient des êtres cultivés.
« Il a été incarcéré de 1971 à 1973 pour ses activités de contestation politique. Contraint à l’exil en France… »
RE : Ah, je vois, Gbagbo est une victime. Merci de nous apporter la vérité, ça va plaire à vos fan, M. Bergeron.
« Puis, Laurent Gbagbo remporte contre ce dernier l’élection d’octobre 2000. Malgré la contestation et les heurts. »
RE : Ggabo lui-même a déclaré qu’il a été élu dans des conditions calamiteuses, à peu près comme 2010 d’ailleurs.
« La légitimité de Laurent Gbagbo, dont le mandat s’étirera jusqu’en 2010 en raison de la guerre civile. »
RE : Ah ? Et ce ne serait pas parce qu’il aimait le pouvoir et l’argent ? La guerre civile n’a pas duré 10 ans ; les troubles ont été au plus fort en 1999-2000 et en 2002-2003. Qu’est-il arrivé des 7 autres années de son règne ? Où est l’argent du cacao (voir Guy-André Kieffer) ?
« En 2000, les Ivoiriens souhaitaient mettre fin à l’exploitation coloniale qui s’était poursuivie après 1960. »
RE 1 : C’est pour ça que Ouattara s’était présenté aux élections de 2000. Mais il avait été écarté pour des raisons racistes (le concept d’ivoirité cher à votre héros). Ouattara a finalement été élu avec une forte majorité le 28 novembre 2010, comme le confirme presque toute la planète.
RE 2 : En effet, en vous inspirant de Wikipédia pour écrire vos textes, vous avez « oublié » cette phrase : « Cette élection de 2000 est marquée par l’élimination par la Cour suprême de plusieurs candidatures, dont celle d’Alassane Ouattara — pour cause de « nationalité douteuse », faux et usage de faux sur la filiation — et de l’ancien président Bédié. Les résultats donnent Gbagbo vainqueur face à Guéï, qui les conteste. Des heurts s’ensuivent. »
RE 3 : Vous avez aussi « oublié » cet extrait : « Après plusieurs mois de combats, les accords de paix de Marcoussis sont signés en France. L’Opération de paix Licorne se déploie pour patrouiller dans une zone de cessez-le-feu. D’après l’accord, Gbagbo doit rester en fonction (alors que les rebelles ont précédemment exigé sa démission).
M. Desgagné, ne trouvez-vous pas curieux qu’un accord marqué « France néocoloniste » en grosses lettres souhaite laisser Gbagbo au pouvoir ?
RE 4 : Et enfin cet extrait qui visiblement ne vous a pas plu : « Son mandat prenant théoriquement fin en 2005, Gbagbo fera repousser d’année en année le scrutin présidentiel prévu et ne cessera dès lors de manœuvrer pour tenter de se maintenir au pouvoir à tout prix. »
« Le mécontentement d’une partie de la population au sujet du concept d’ivoirité ou de prétendues tensions interethniques. »
RE : « PRÉTENDUES » ? Vous niez l’existence de tensions ethniques dans ce pays de 23 millions d’habitants qui compte au moins 60 ethnies sur un petit territoire ?
« À l’inverse, Ouattara est un adepte du libre marché et semble à l’aise devant le comportement néocolonial de ses amis étasuniens, français et onusiens. »
RE : Il « semble »… le « comportement néocolonial »… On doit vous prendre au mot je suppose ?
« Docteur en économie diplômé aux États-Unis, où il a encore tout un réseau de relations. »
RE : Gbagbo aussi a un réseau aux États-Unis, Obama l’a même invité s’il quittait le pouvoir selon la volonté des Ivoiriens. Et d’ailleurs la famille de Gbagbo y vit, sauf sa femme qui vient de se sauver au Bénin. Alors, où voulez-vous en venir ?
« Il a été directeur général adjoint du FMI, dont il avait appliqué les méthodes sauvages d’assainissement des finances publiques en Côte d’Ivoire. »
RE : Ça demanderait d’être explicité.
« M. Ouattara est associé aux Forces nouvelles, un groupe de rebelles qui a tenté de prendre le pouvoir par les armes. » RE : Possible, mais on n’a jamais eu de preuves. Darth Vader était-il votre héros ?
« Malgré son association avec une rébellion armée responsable d’un cortège de souffrances. »
RE : Sensationalisme. Enlevez vos oeillères et venez DANS LA RUE à Abidjan, ils vont vous parler des souffrances causées par le clan de votre héros et de leurs mercenaires étrangers.
« Ouattara est marié à une riche femme d’affaires française née en Algérie. Pour sa part, Ouattara possède une vaste plantation de canne à sucre à Haïti ainsi que des navires marchands qui lui rapportent énormément. Au Burkina Faso, il détient une cimenterie. »
RE 1 : Ok ils sont en affaires et ça marche. Ça vous indispose ? Et que faites-vous de la richesse de votre héros ? Pouvez-vous me dire où est allé tout l’argent du cacao pendant les dix ans de règne de votre despote ? Venez faire un tour et vous verrez que ces zillion$ ne sont pas allés dans les infrastructures, les services sociaux, la création d’emploi, etc.
RE 2 : À propos de FEMMES DE PRÉSIDENTS, vous ne dites mot sur l’épouse de votre héros, Simone Ggabgo ? Parlez-nous de quand votre Première dame a commandité l’assassinat, en Côte d’Ivoire en 2004, du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, parce qu’il enquêtait un peu trop sur la corruption dans l’ARGENT DU CACAO qui profitait grassement à votre héros, l’époux de Madame ? C’est un bon sujet, non ? Être riche n’est pas un crime ; être complice d’un meurtre, oui.
« Les Ouattara sont très riches et mènent une vie de grand luxe. »
RE : Ça semble décidément vous déranger.
« Ils possèdent notamment des appartements à Paris et des maisons dans le Sud de la France. »
RE : Gbagbo aussi. So what ?
« Mais ils ne semblent pas avoir acquis leur argent honnêtement. »
RE : Non ? Est-ce possible ? Come on Bern… Votre héros aurait acquis sa richesse en respect de toutes les vertus ? Pourquoi ne pas « enquêter » là-dessus ? C’est ÇA qui me tue dans votre démarche.
« Guillaume Soro, a organisé une marche… qui a plutôt pris l’allure d’un affrontement armé, auquel les mercenaires onusiens ont participé. »
RE : Vous mentez. C’est pas joli.
« À l’inverse, le gros méchant de la mise en scène du cartel médiatique, Laurent Gbagbo, n’a jamais eu recours ni à un coup d’État, ni à la violence pour prendre le pouvoir. »
RE : Votre douce colombe a triché en 2010, comme en 2000 avec le concours de la Cour suprême qui a éliminé ses opposants, dont Ouattara, sur des bases racistes. En outre,vous croyez sincèrement que la bande à Gbagbo et ses mercenaires n’ont jamais commis de violences ? Venez à Abidjan, on va tout vous expliquer ça.
« Il défend la primauté du droit… comme il le disait à Euronews, fin décembre 2010. »
RE : D’accord, il l’a dit à Euronews, donc c’est vrai ! Vous vous moquez de vos lecteurs, dont moi. Le Conseil constitutionnel est une institution ivoirienne mais il ne la « défend » pas, il la contrôle. Arrivez sur Terre je vous en supplie.
« Les accusations contre lui sont sans fondement. Des journalistes occidentaux agressifs prennent nettement. »
RE : Venant de vous, affirmation avec zéro crédibilité. Vous êtes exactement un « journalisme occidental agressif ». Une projection qui en est presque drôle.
« On parle, sans fournir de preuves, de miliciens et de mercenaires qui seraient à sa solde et qui auraient commis des atrocités. »
RE : Allez faire vos devoirs. Mais ne comptez pas sur les deux croûtons d’avocats véreux de Gbagbo (Vergès et Dumas, ses AMIS FRANÇAIS) pour trouver ces preuves…
« Selon les accords conclus, les rebelles devaient déposer les armes avant la tenue de l’élection, ce qu’ils n’ont jamais fait. »
RE : Remarquez, même si je n’approuve pas, je les comprends un peu, parce que le dictateur a continué de s’armer pendant 10 ans !
« Il est certain que, dans un pays où circulent un peu partout des rebelles armés… »
RE : … Et où circulent des miliciens à la solde du pouvoir. Voyons, c’est fatiguant à la longue votre manie de ne voir que le côté qui vous plaît. C’est sûr que quand tous ces joyeux lurons se croisent, ça chie dans le ventilo.
« Est-ce la faute de l’État agressé ou des rebelles qui ont pris les armes gratuitement ? »
RE : Manichéisme ! Je répète : naïveté crasse, ou grossière partialité ? Je ne sais plus trop.
« Laurent Gbagbo a fait une proposition pour mettre fin à la crise, soit la mise sur pied d’une commission internationale. »
RE : Pour gagner du temps, car le temps joue en sa faveur.
« Évidemment, Ouattara ne veut rien savoir d’un tel arbitrage puisqu’il sait qu’il ment effrontément quant aux résultats de l’élection. »
RE : Non, parce que les Ivoiriens l’ont élu, et que la farce a bien assez duré. Les Ivoiriens sont épuisés et affamés par votre dictateur. Ça ne semble pas vous déranger.
« Le cartel médiatique occidental a présenté de manière tellement malhonnête les évènements. »
RE : Le cartel… 1. La majorité des ivoiriens ne savent pas lire, surtout pas le français 2. Ils regardent presque seulement les chaînes ivoiriennes, dont la principale, la RTI, qui était déjà manipulée par votre héros, et qui est devenue un GROSSIER outil de propagande et de HAINE depuis 1 mois. Venez dans la rue à Abidjan et montrez-moi – si vous le pouvez – l’influence de votre cartel sur les gens de la rue.
« Le cartel médiatique a présenté sans explications la scène où Damana Picas arrache des feuilles des mains de Bamba Yacouba… »
RE 1 : « Sans explication » : faux.
RE 2 : « Indubitablement raison… Complètement tort ». Ah ! Parce que votre héros, Picas, l’a dit ! Et pourquoi ne présentez-vous pas la version de M. Yacouba ?
« L’avocat Jacques Vergès et de l’ancien président du Conseil constitutionnel français, Roland Dumas. »
RE : Oui, d’excellents bons vieux avocats qui ont nombre de dictateurs parmi leurs clients. Belles références. Et vous vous en gargarisez ?
« Tous ces documents montrent bien que la « communauté internationale » est loin d’être aussi unanime que Radio-Canada le laisse entendre. »
RE : En tout cas, à date, la liste est d’une longueur spectaculaire. Mais bien sûr votre héros n’est qu’un martyr.
« s’est ajoutée l’immorale proclamation des résultats frauduleux par Youssouf Bakayoko. »
RE : Immorale ?!
« le représentant de l’ONU, Young-Jin Choï, qui a décidé que c’était à lui, et non au Conseil constitutionnel, d’apposer son sceau d’approbation. »
RE : Cela fut « décidé » AVEC L’ACCORD de Gbagbo depuis les touts débuts (sauf la dernière approbation qui a déplu à votre héros). Pourquoi n’en parlez-vous pas ?
« une nette violation de l’article 2 de la Charte des Nations Unies. »
RE : N’oubliez pas le Chapitre 7.
« Nous sommes en présence d’un scandaleux vol de démocratie. »
RE : Signé Gbagbo en lettres de sang et de terreur. Mais Dieu va lui pardonner. Dieu est de son bord, il nous l’a assuré.
« Les Ivoiriens et les Africains ont toutes les raisons d’être en colère. »
RE : Oui, ils sont très écoeurés de se faire fourrer par votre héros.
« Aucun pays africain ne voudra faire la sale et cruelle besogne que les serviteurs néocoloniaux leur demandent. »
RE : Je commence à être d’accord avec vous : c’est aux Ivoriens de régler ça. L’élection de 2010 était la première de l’ère du multipartisme (celle de 2000 n’en fut pas une) et la démocratie est un long apprentissage
negreben dit
Juste une question venant d’un néophyte concernant les évènements de Cote d’Ivoire. Je n’y suis jamais allé, et je suis comme la majorité des français dans l’ignorance des faits réels. Pourriez vous répondre à ma question qui se révélera sans aucun doute d’un intérêt mineur mais que je cherche à éclaircir…
Lors de l’interview de Michel Denisot au Grand Journal de Mr Laurent Gbagbo, le premier a fait remarqué que le président (contesté par les uns, adoubés par les autres, n’oubliez pas que je suis neutre ici) avait rallongé le mandat présidentiel de 10 ans…Pourquoi aurait-il fait cela et quelle réaction cela provoque en vous, vous qui connaissait infiniment mieux la Cote d’Ivoire que moi..
Merci de votre aide
Pierre dit
Votre reponse se trouve dans le code electoral ivoirien. Le pays ayant été agressé et coupé en deux par la rebellion armée de Allassane Ouattara. On s’est retrouvé dans la cas d’une atteinte à l’intégrité du territoire. Cette situation a entrainé l’impossibilité d’organiser les elections en 2005 d’ou la reconduction du president en place conformement à l’article 47 au code electoral ci-dessou
Art. 47. – En cas d’événements ou de circonstances graves, notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire, de
catastrophes naturelles rendant impossible le déroulement normal des élections ou la proclamation des résultats, le
président de la Commission chargée des élections saisit immédiatement le Conseil constitutionnel aux fins de
constatation de cette situation.
Le Conseil constitutionnel décide dans les vingt quatre heures, d’arrêter ou de poursuivre les opérations électorales ou
de suspendre la proclamation des résultats.
Le président de la République en informe la nation par message. Il demeure en fonction.
Dans le cas où le Conseil constitutionnel ordonne l’arrêt des opérations électorales ou la suspension de la
proclamation des résultats, la Commission chargée des élections établit et lui communique quotidiennement un état
de l’évolution de la situation.
Lorsque le Conseil constitutionnel constate la cessation de ces événements ou de ces circonstances graves, il fixe un
nouveau délai qui ne peut excéder trente jours pour la proclamation des résultats et quatre-vingt-dix jours pour la tenue
liens pour le code electoral ivoirien :
http://www.ddcabobo.org/ddc/index.php?option=com_docman&task=doc_details&gid=3&Itemid=158
Pierre
andjece@hotmail.com
Hermetz dit
Article 11. – La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, 1789
Article 19. – Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
A méditer !
Déclaration des Droits de l’Homme, décembre 1948 (Assemblée générale de l’ONU).
Denos79 dit
Cher coco,
Comme tu le mentionnes si bien, tu t’exprimes en bourreau du RDR qui ne connait que la violence pour régler ses différends.
Les élections ivoiriennes s’organisent selon la loi fondamentale qu’est la constitution ivoirienne. Tu dois être informé que les décisions du conseil constitutionnel ne sont d’aucun appel. Alors si Mossi Dramane est si republicain et ivorien que ça, pourquoi ne pas se conformer à la loi de son pays ?
L’article pour lequel tu soutiens les limites du conseil constitutionnel porte le numéro 38 et non le 64. Et en aucun instant, il ne parle de limites du conseil constitutionnel. Mieux par l’article 98 de cette même constitution qui a permis à Mossi Dramane d’être candidat, il est écrit :
Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics, à toute autorité administrative, juridictionnelle, militaire et à toute personne physique ou morale.
Il est bien mentionné « qu’ elles s’imposent ».
Si tu es un intellectuel, tu dois comprendre ce qui précède.
Et puis, dire à une personne qu’elle est d’une ethnie n’est pas une injure mais cela est un fait. Il faut être fier de ce qu’on est. Dieu nous a fait tous différents, c’est pour qu’on accepte ce qu’on est.
Contrairement à Mossi Dramane, tous, nous savons qu’il n’est pas ivoirien. Sinon quel citoyen peut accepter la destruction de son pays !
Aussi, dire à une personne qu’elle est ignorant par rapport à quelque chose ou quelqu’un n’est pas l’attaquer verbalement. Tous nous sommes ignorants par rapport à une situation ou un fait…
Je m’arrête là parce qu’on ne peut raisonner un individu qui refuse de comprendre. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir .
Par notre Seigneur Jésus Christ, mon pays la Côte d’ivoire sera libéré de ces sanguinaires. Restes et vois la victoire de la Côte d’Ivoire sur les forces occultes. DIEU BENISSE LA COTE D’IVOIRE
Patricia dit
« Chers ivoiriens, Vrais ivoiriens, prions pour la paix dans notre cher pays la Côte d’ivoire. Et que la libération totale soit pour notre nation dans le Nom du Seigneur Jésus Christ. »
tres cher Coco,il n’y a rien de xénophobe à demander aux Ivoiriens de prier pour la paix en Cote d’Ivoire. Dieu n’est d’aucun camps,mais Il a permi que les pays soit bien délimités et porte chacun un non précis. Quand un Ivoirien s’adresse à sa patrie il est xénophobe. Pourtant dans la sous region, la Cote d’Ivoire est le pays qui a accueilli le plus grand nombre d’etrangers: 40% d’etrangers qui ne sont pas prêts à partir malgré la crise actuelle. Parlant d’agression verbale et physiques, réfere-toi un peu à Allassane Ouatara et sa troupe par ailleurs, si tu es aussi zélé pour leur camp, parle leur un peu de ce Dieu qui est amour. Nous pourrons finalement avoir notre paix qu’ils nous ont juré ne jamais nous laisser tant qu’ils ne prendraient pas le pouvoir en Cote d’Ivoire.
Je ne suis pas sure d’avoir compris ce que tu entendais par : « Ainsi moi qui suis peut être Jaune, ou Blanc ou Arabe, ou Indien, ou Noir et Ivoirien je ne me permet pas de te traîter de Bété car Bété, pas davantage que Mossi ou Dioula ou Baoulé, ne sont des insultes. », cependant, je voudrais quand même souligner que les Bété, et les Baoulés, sont deux groupes ethniques en Cote d’Ivoire. les Mossi sont du Burkina Faso, et les Dioulas ne sont pas forcement les Ivoiriens, je suppose que les Dioulas auquels vous faites allusion, sont les peuples Ivoiriens du Nord. (Senoufo entre autre). En quoi est ce que vous vous sentez insulté qu’on vous dise d’ou vous venez? il existe differentes tributs dans la majeure partie des états d’Afrique, pourquoi est ce que ca poserait un probleme que l’histoire des tributs de la Cote d’Ivoire demeure? chacune d’entre elle a un aspect qui lui est particulier et qui contribue largement au multiculturalisme en Cote d’Ivoire. Ou est l’insulte? mon époux est du Nord de la Cote d’Ivoire, et il est Ivoirien, fier de l’être. Il ne se sent pas insulté qu’on le lui rappelle. les Ivoiriens n’ont pas a choisir entre le Sabre et le goupillon, leur choix est Gbagbo Laurent. Alassane Ouatara , une fois au pouvoir, serait le sabre pour ceux qui oseraient dire quelque chose contre lui et le goupillon pour ceux qui s’attacheraient a lui,nous entendons tous ses menaces au peuple Ivoiriens depuis sa république, et nous voyons aussi comment ceux qui l’ont suivi dans cette république sont traités.
Patricia dit
Laissons Coco défendre son malheureux candidat. Ce hors la loi est même prêt a se faire passer pour mort rien que pour encore nous surprendre lors des prochaines attaques; n’est il pas en train de faire dire qu’il est dans un comas artificiel? on verra bien la suite…
Patricia dit
“Chers ivoiriens, Vrais ivoiriens, prions pour la paix dans notre cher pays la Côte d’ivoire. Et que la libération totale soit pour notre nation dans le Nom du Seigneur Jésus Christ.”
tres cher Coco,il n’y a rien de xénophobe à demander aux Ivoiriens de prier pour la paix en Cote d’Ivoire. Dieu n’est d’aucun camps,mais Il a permi que les pays soit bien délimités et porte chacun un non précis. Quand un Ivoirien s’adresse à sa patrie il est xénophobe. Pourtant dans la sous region, la Cote d’Ivoire est le pays qui a accueilli le plus grand nombre d’etrangers: 40% d’etrangers qui ne sont pas prêts à partir malgré la crise actuelle. Parlant d’agression verbale et physiques, réfere-toi un peu à Allassane Ouatara et sa troupe par ailleurs, si tu es aussi zélé pour leur camp, parle leur un peu de ce Dieu qui est amour. Nous pourrons finalement avoir notre paix qu’ils nous ont juré ne jamais nous laisser tant qu’ils ne prendraient pas le pouvoir en Cote d’Ivoire.
Je ne suis pas sure d’avoir compris ce que tu entendais par : “Ainsi moi qui suis peut être Jaune, ou Blanc ou Arabe, ou Indien, ou Noir et Ivoirien je ne me permet pas de te traîter de Bété car Bété, pas davantage que Mossi ou Dioula ou Baoulé, ne sont des insultes.”, cependant, je voudrais quand même souligner que les Bété, et les Baoulés, sont deux groupes ethniques en Cote d’Ivoire. les Mossi sont du Burkina Faso, et les Dioulas ne sont pas forcement les Ivoiriens, je suppose que les Dioulas auquels vous faites allusion, sont les peuples Ivoiriens du Nord. (Senoufo entre autre). En quoi est ce que vous vous sentez insulté qu’on vous dise d’ou vous venez? il existe differentes tributs dans la majeure partie des états d’Afrique, pourquoi est ce que ca poserait un probleme que l’histoire des tributs de la Cote d’Ivoire demeure? chacune d’entre elle a un aspect qui lui est particulier et qui contribue largement au multiculturalisme en Cote d’Ivoire. Ou est l’insulte? mon époux est du Nord de la Cote d’Ivoire, et il est Ivoirien, fier de l’être. Il ne se sent pas insulté qu’on le lui rappelle. les Ivoiriens n’ont pas a choisir entre le Sabre et le goupillon, leur choix est Gbagbo Laurent. Alassane Ouatara , une fois au pouvoir, serait le sabre pour ceux qui oseraient dire quelque chose contre lui et le goupillon pour ceux qui s’attacheraient a lui,nous entendons tous ses menaces au peuple Ivoiriens depuis sa république, et nous voyons aussi comment ceux qui l’ont suivi dans cette république sont traités.
KOUOBITIEP dit
A propos du conseil constitutionnel Ivoirien et de la contestation des pro-Ouattara, il me semble que l’article 64 du code électoral dont la prérogative revient au conseil constitutionnel est mal compris par les partisants de Ouattara. En effet cet article 64 dit » dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection. La date du nouveau scrutin est fixée par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Commission chargée des élections. Le scrutin a lieu au plus tard quarante cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel. » Retenez bien cette partie « A AFFECTER LE RÉSULTAT D’ENSEMBLE » Les régions invalidées par le CC n’affecte pas le résultat d’ensemble, mais plutôt le résultat partiel, le CC a lu et dit le droit, tout le reste n’est que conjecture. Trois éléments plaident en défaveur de Ouattara.
1) La CEI avait trois jours pour publier les résultats, délai impératif et non facultatif, pour preuve la lettre de Ouattara qui pousse Bakayoko à publier les résultats avant le 1er décembre 2010 à minuit à défaut de forclusion.
2) Le lieu de la promulgation des résultats hôtel du golf siège de Ouattara, l’absence du respect de la procédure interne à la CEI à savoir la collégialité, l’absence de précision sur les résultats région par région.
3) le mensonge grossier sur le taux réel de participation passant de 70% à 81% source de gonflement frauduleux des électeurs fantômes du Nord fief de Ouattara.
SILS technologie a publié ses propres résultats avant ceux du conseil constitutionnel, SILS donne Gbagbo gagnant avec 52% pour 70% de participants, CC donne Gbagbo gagnant 51.45% pour 71% de participants.
LA VICTOIRE DE OUATTARA EST FABRIQUÉE, POUR PREUVE AVEC 54%, LES IVOIRIENS CROIENT A CELUI QUI A GAGNE AVEC 51%, SIGNE DE MATURITÉ DE CE PEUPLE. CONCLUSION, RESPECTONS LE VERDICT DU PEUPLE IVOIRIEN.