Le procureur militaire d’Abidjan le colonel Ange Kessi a annoncé mercredi l’ouverture « imminente » du procès lié à la mort du général Robert Guéi, ancien chef de l’Etat qui a dirigé la transition militaire en 1999-2000.
Selon le colonel Kessi qui animait une conférence de presse, ce sont quinze militaires et gendarmes qui sont inculpés dans cette affaire dont les résultats seront connus avant fin juin 2015.
« Sur les 15 suspects, sept sont déjà aux arrêts. Ce sont des suspects. Nous avons des preuves qui les accablent mais nous sommes en train de les amplifier. Nous mettrons tout en oeuvre pour que la vérité éclate au sujet des assassins du général Robert Guéi », a-t-il énoncé.
« Nous sommes déterminés à donner avec exactitude la liste des tueurs de l’ex-Président », a-t-il souligné, assurant que la mort du général Guéi ne restera pas impunie.
Ange Kessy a par ailleurs annoncé l’ouverture, jeudi, des jugements des militaires qui ont joué un rôle dans la crise post-électorale de 2010 à 2011.
Pour lui, ces jugements répondent à la volonté des autorités ivoiriennes de mettre fin à l’impunité en Côte d’Ivoire.
« La Côte d’Ivoire aspire à être un État de droit. Et pour y arriver, il faut relever ce genre de défi », a conclu le procureur militaire.
Le général Robert Guéi qui a dirigé la transition militaire en Côte d’Ivoire de décembre 1999 à octobre 2000, a été retrouvé mort en 2002 alors que le pays était déchiré par une crise militaro-politique consé cutive à une rébellion armée qui a éclaté le 19 septembre 2002 dans les parties centre, nord et ouest du pays.
Avec l’avènement du gouvernement Ouattara en 2011, une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances du décès de l’ancien chef de l’Etat et punir les auteurs.
Avec Xinhua