(AfriSCOOP ) — « Contrairement aux allégations de la presse au service de Monsieur Ouattara, seule désormais à paraître en Côte d’Ivoire, le Président Gbagbo n’a pas fait une tentative de suicide. », a indiqué ce mardi Toussaint Alain, conseiller du président Laurent Gbagbo à Paris.
Ce mardi, le Nouveau Réveil, quotidien proche du Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix), la coalition politique qui a porté Alassane Ouattara au pouvoir, a annoncé dans sa parution que Laurent Gbagbo aurait tenté de se suicider samedi dans sa prison de Korhogo (nord). Le quotidien tout en étant prudent, soutient détenir l’information d’ « une source bien informée ». Selon lui, Gbagbo chercherait ainsi à éviter la justice.
« Monsieur Alassane Ouattara prépare l’opinion à la nouvelle de la mort du Président Laurent Gbagbo qu’il retient en otage depuis le 11 avril 2011 date de son enlèvement par les forces spéciales françaises », révèle Toussaint Alain dans un communiqué transmis à Afriscoop, expliquant qu’ « Il ne fait aucun doute que Monsieur Alassane Ouattara tente maladroitement de déguiser un projet d’assassinat du Président Gbagbo en tentative de suicide ».
D’après le texte, « le président Gbagbo s’est entretenu au téléphone avec un membre de sa famille le samedi 23 avril 2011 à la mi-journée et n’a nullement mentionné les faits évoqués par la presse de Monsieur Ouattara ».
Après une grave crise post-électorale de quatre mois l’opposant à Alassane Ouattara déclaré élu par la Commission électorale indépendante ivoirienne (Cei) et reconnu par l’Organisation des nations unies (Onu), Laurent Gbagbo, investi par le Conseil constitutionnel (la plus haute juridiction chargée de proclamer les résultats définitifs), a été arrêté à sa résidence de Cocody (Abidjan).
Après sa chute le 11 avril, Gbagbo conduit au Golf Hôtel (quartier général du Président Ouattara et son gouvernement), a été transféré le 13 à Korhogo (nord), en résidence surveillée. Son épouse Simone, arrêtée en même temps que lui et retenue au ‘Golf’, a été amenée vendredi dernier à Odienné (nord-ouest), également assignée à résidence.
Selon des sources concordantes, les nouvelles autorités auraient décidé de transférer à Katiola (centre) les collaborateurs civils de M. Gbagbo placés sous surveillance, et à Bouaké (centre), les militaires arrêtés en même temps que lui.
« Monsieur Ouattara n’a pas d’autre choix que de remettre en liberté le Président Laurent Gbagbo, la Première Dame Simone Gbagbo et toutes les personnalités arbitrairement détenues depuis quinze jours par la rébellion. La paix en Côte d’Ivoire est à ce prix. », conclu Toussaint Alain dans le texte daté de ce mardi 26 avril 2011.