Trois objets d’art en or et en cuivre d’une valeur maximum de 70 000€ se sont volatilisés du Musée du Quai Branly, laissant la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne sans aucune explication.
Alors qu’ils étaient placés sous surveillance, trois bijoux ornementaux en or originaires de Côte d’Ivoire ont disparu des sous-sols du Musée du Quai Branly à Paris en août dernier. Chargés d’éclaircir cet disparition mystérieuse depuis vendredi dernier, les policiers de la BRB en charge de l’investigation ont de quoi s’étonner devant ce casse-tête, car aucune trace d’effraction n’a été relevée. Ajoutant au mystère, l’unique accès aux objets était gardé en journée par un vigile et seul le personnel muni d’un badge magnétique pouvait y entrer.
D’après une source proche de l’énigmatique affaire, les « trois petits objets en or, grands de quelques centimètres représentent des masques des ethnies Adioukrou et Baoulé. Ces pièces avaient été remisées dans les réserves du musée après une exposition à la fin du mois de décembre 2009. Leur disparition a été constatée au début du mois d’août au cours d’un inventaire. » Les policiers de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) ont également été appelés sur le coups et, selon l’un des enquêteurs, « ces objets ont peut-être été dérobés sur commande. » Il reste cependant possible que les objets soient encore dans l’enceinte du musée et qu’un problème de traçabilité des oeuvres ait provoqué ce quiproquo.
Rappelons que le musée du Quai Branly n’est pas la seule cible des amateurs d’arts ces derniers mois. En mai dernier, un autre vol de cinq toiles de grands maîtres, dont un Picasso et un Matisse avait troublé la tranquillité du Musée d’Art Moderne de Paris. Un préjudice d’ailleurs estimé à près de 100 M€. Un carnet de dessins de Picasso, d’une valeur de 3 M€, avait également été subtilisé en juin 2009 au musée Picasso à Paris.