«Le recompte des voix serait une grave injustice», a asséné tout récemment le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, en marge du sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba. Et ce, pour donner son avis sur le déroulement actuel du dossier ivoirien. Il ne faut surtout pas s’y méprendre, cette sortie du patron de la machine onusienne n’est pas faite dans le sens d’aider à gérer pacifiquement la crise ivoirienne. Bien au contraire. C’est qu’à la vérité, de sources diplomatiques bien introduites, la menace est maintenant dans le camp du Secrétaire général de l’ONU, et surtout de son Représentant spécial en Côte d’Ivoire, son compatriote Young-Jin Choi. Et les coulisses du dernier sommet de l’UA à Addis-Abeba ont commencé à parler. Des Chefs d’État africains, et non des moindres, réputés plus que nationalistes, ont en effet fustigé le comportement du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire dans la gestion des résultats du 2nd tour de la Présidentielle ivoirienne. «C’est une gestion inqualifiable», ont-ils exprimé, relevant au passage trois grands reproches. Le premier reproche fait à M. Young-Jin Choi, c’est son manque de courage pour n’avoir pas accepté que le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), M. Youssouf Bakayoko, visiblement excédé par les pressions et autres blocages de commissaires de proches du camp présidentiel, fasse sa proclamation des résultats provisoires du 2nd tour au QG de l’ONUCI à Sébroko. Au lieu de l’entraîner à l’hôtel du Golf, là où tout le monde savait que le candidat du RHDP, le Dr Alassane Dramane Ouattara, avait préalablement installé son comité de campagne. Ce qui du coup a créé une suspicion sans nom. Le deuxième gros reproche que ces mêmes Chefs d’État africains font au Représentant spécial du SG de l’ONU, c’est de s’être comporté, une fois les résultats provisoires proclamés par le président Youssouf Bakayoko, comme «celui qui a le droit de désigner le président de la République de Côte d’Ivoire», en lieu et place des institutions qui ont été mises en place à cet effet. En passant outre la «voie» du Conseil constitutionnel, en ne reconnaissant que les résultats «provisoires» proclamés par la CEI, en instrumentalisant la radio onusienne en Côte d’Ivoire qui a commencé à diffuser des messages de Choi de nature à semer le trouble dans l’esprit des Ivoiriens, le comportement du représentant de Ban Ki-Moon est apparu comme une sorte «d’ingérence inacceptable, d’abus de pouvoir et de partialité», pour reprendre les mots du gouvernement ivoirien qui ont été unanimement repris par certains Chefs d’État africains à Addis-Abeba. Du coup, de plus en plus, le «certificateur» onusien a commencé à être sur la sellette, lui qui était, il y a quelque temps, dans la posture douillette de pourfendeur de Laurent Gbagbo. «Cette crise trouvera absolument une solution, mais il faudra y sacrifier un gros bouc-émissaire», nous a confié un diplomate au parfum du dossier, qui a confirmé que le panel des Chefs d’État africains viendra, écoutera encore les différentes parties prendra même une décision définitive, mais que «le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire se trouve désormais dans leur collimateur». «Il nous a tous dupés», a même fustigé un Chef d’État africain juste avant le sommet. Et cette mise à prix de la tête de Young-Jin Choi ne peut laisser indifférent et inactif M. Ban Ki-Moon. Et ce, pour 3 grandes raisons. Premièrement, parce que c’est lui qui a envoyé son compatriote dans le bourbier ivoirien, là où deux Représentants spéciaux de Secrétaires généraux de l’ONU avaient déjà été sacrifiés, notamment le Béninois Albert Tévoédjèrè et le Suédois Pierre Schori, tout comme Gérard Stoudman, le Haut-Commissaire aux Élections désigné par l’ONU. Deuxièmement, parce que l’échec de Choi à Abidjan a un impact direct sur Ban Ki-Moon, puisque le Représentant spécial ne répondait que de lui. Devenu SG de l’ONU, le 1er janvier 2007, Ban Ki-Moon sera appelé à être reconduit ou écarté le 1er janvier 2012. La crise ivoirienne risque d’être un facteur déterminant dans la suite à donner à sa carrière à la tête de l’ONU. Troisièmement, parce que les deux hommes, Ban Ki-Moon et Young-Jin Choi, sont très liés dans la vie. Ce sont même des amis d’enfance. Deux hommes qui ont fait tout leur parcours ensemble.
Source: L’Inter
Jacques dit
L’ONU a toujours été l’instrument des plus forts pour écraser les plus faibles.
L’Afrique devait en tirer une lecon et savoir que les problèmes africains doivent trouver une solution en Afrique. Cependant pour parvenir à une indépendance totale le chemin est encore très long. Les pays africains devaient s’unir pour former les E.U d’Afrique constituer une armée très forte avec des armes de déstruction massive. Si la Corée du nord éxiste encore c’est pcque on a peur de l’attaquer. Dans moins de 10 ans elle va être une puissance économique comme la Chine. Les deux ayant commencé par être une puissance militaire.
Bagbo n’est pas celui des occidentaux donc ils doivent le combattre.
Mark Kwassi dit
Et si pour une fois on se contentait de régler les problèmes au lieu de régler des comptes. Dans toutes disputes quelqu’un est toujours déclaré fautif après jugement, d’où vient-il que l’on prête au panel l’intention de régler des comptes a Choi ou a Mr Y? Doije comprendre que les chefs d’Etats connaissent déjà les faits et savent donc de quel cote se trouve la vérité? Du calme, le mal est profond laissons de cote nos émotions, l’Afrique entière et l’humanité nous sera reconnaissante.
ozoua opadre dit
La strategie de communication en cette periode commande que tous s’engouffrent dans cette breche ouverte par l’ONU. Comment peut on comprendre que l’ONU fasse disparaitre des pieces a conviction alors que le debat est encore ouvert. A moins que l’ONU ne veuille cacher quelques choses. Les documents montrent-ils que ADO est vainqueur des elections ou non et sur quelle base.
Dans tous les cas, l’ONU, l’UE, le Facilitateur, le Conseil constitutionnel et le CEI ont recu chacun copies des proces verbaux de depouillement des votes. Si l’ONU a fait disparaitre les siens, les autres devraient encore disposer des leurs. Il est donc possible de proceder au comptage des voix.
Ozoua Opadre