Le Pr Alphonse Djédjé Mady n’a pas fait dans la dentelle après la dissolution du gouvernement par le président de la République Alassane Ouattara. Qui a fait entendre par le ministre d’Etat, Secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Gon Coulibaly, que cela faisait suite aux « dissensions » au sein de la coalition RHDP au pouvoir. Alors que le citoyen lambda ne voit pas le « lien » entre le gouvernement et les débats de l’Assemblée Nationale. Intervenant sur la Radio Onuci-Fm, hier( Jeudi- ndrlr), le Secrétaire général du PDCI-RDA a réagi en disant que l’Assemblée Nationale a fait son travail. « Elle a joué naturellement le rôle qui est le sien. Quand elle reçoit un texte, elle essaie de l’étudier et d’apporter une amélioration en son âme et conscience », a-t-il expliqué. Selon lui, c’est conformément à la convention de Rome que le projet de loi veut qu’il y ait l’égalité des sexes. Qui veut qu’au niveau de la famille, il y ait une chefferie conjointe. Dans cette hypothèse, monsieur et madame sont tous les deux chefs de famille. « Le PDCI a dit qu’au niveau d’une cellule familiale, il faut un chef. Ça peut être la femme comme l’homme. Mais, tout comme on demande aux mariés quel régime ils veulent ? Biens séparés ou communauté de biens ? On leur pose la question de savoir si dans le foyer, c’est le mari ou c’est l’épouse qui doit être chef ? C’est tout ce que nous avons demandé », s’est dit surpris Djédjé Mady, face à la tournure des choses. A la question de savoir pourquoi cette loi est proposée par une ministre du PDCI et ce même parti s’oppose à son adoption ? Le SG du parti doyen a demandé de se référer à l’histoire sous Houphouët-Boigny. « L’Assemblée nationale a refusé la double nationalité. Est-ce que cela a été un problème ? », s’est-il interrogé. Pour lui, l’Assemblée Nationale a le droit d’analyser un texte et d’apporter des améliorations à son sens. A l’en croire, « il n’y a pas de manque de solidarité à ce niveau ». Puisque, a-t-il ajouté, « pendant le débat, il y a même des députés RDR qui sont intervenus pour qu’il y ait un chef au niveau de la famille ». S’agissant de la dissolution proprement dite par Alassane Ouattara, le gardien du temple du parti du président Bédié a estimé que le président de la République dispose d’un pouvoir discrétionnaire qu’il a mis à exécution. « Il n’a de compte à rendre à personne. Je ne suis pas en position de lui demander des explications », a coupé cour Alphonse Djédjé Mady. Mais, ce qui taraude les esprits de nombre d’Ivoiriens, c’est que le président de cette institution disait lors de sa prise de fonction que « l’Assemblée Nationale ne serait pas une caisse de résonance ». Qu’en est-il alors ?
F.B.I in Le Mandat
Samedi 17 Novembre 2012