A plusieurs reprises Banny lui-même a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme, suggérant à demi-mots que le nouveau pouvoir ne se montrait peut-être pas aussi attentif qu’il le faudrait à surpasser les antagonismes nés de la guerre civile. Bannny ne va pas jusqu’à dire qu’il faudrait pour cela obtenir la mise en liberté de Laurent Gbabgo, mais il a tout de même rendu visite dans sa cellule à l’ancien président toujours détenu à La Haye. Et dans les rangs du PDCI beaucoup estiment que la balance de la répression, tant à l’intérieur du pays qu’à la Cour pénale internationale (CPI), n’a pour l’instant penché que d’un seul côté, les pro-Gbagbo, oubliant soigneusement les crimes commis par les ex rebelles rhabillés en FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire).