« On en peut plus ça fait plus d’un mois qu’on est là et on ne voit rien, certains tombent malades et personne nous aide, comme des animaux dehors, on est laissé pour compte ». C’est ainsi que commence ce mercredi une conversation téléphonique avec Amidou, militant du RDR retranché avec plus d’une centaine d’autres dans le périmètre, sous protection de l’Onu, de l’Hôtel du Golf à Abidjan.
Le témoignage de ce jeune étudiant de 23 ans, prisonnier au Golf du fait du blocus sécuritaire et contraint de suspendre de fait ses cours, fait suite à un vent de contestation, une grogne grandissante des militants du RHDP retranchés auprès de leurs leaders mais apparemment, selon les propos, pas dans les mêmes conditions. Ces derniers, laissés au dépourvu de la demerde dans ce que l’on appelait jadis « Les jardins de l’Hôtel » et le terrain de sport qui juxtaposent le bâtiment de l’hôtel, ont de plus en plus de mal à garder leur calme et à maintenir leur colère. Ce mardi, un bon nombre d’entre eux, à bout, ont manifesté, sans que cela ne donne quelconque suite, leur colère et désarrois s’approchant de l’hôtel pour interpeller les responsables pour lesquels ils se seraient, semble-t-il, sacrifiés.
« Les conditions sont déplorables, c’est l’enfer, ont est arrivé ici le jour de la marche contraint de venir trouver refuge et pour certains avec la motivation de protéger Alassane Ouattara, la première semaine ça allait on pensait que, selon les dire de nos aînés politiciens de l’hôtel, tout serait réglé vite que ce n’était qu’une question de jours et voilà plus d’un mois que ça dure, eux sont à l’aise on les voit tous les jours, ils nous observent avec une indifférence qui nous humilie », indique Amidou qui conclut en nous avouant: « beaucoup sont découragés et en sont revenus de la politique et des politiciens, ceux là même qui font défiler les femmes et qui vivent dans le luxe sur notre dos « .
Cette tendance à l’amplification de la démotivation de ces militants est sans nul doute relative à celle observée auprès de cadres du Rhdp ou autres locataires de l’hôtel qui se confient depuis plusieurs semaines à la Rédaction de www.koaci.com. En effet, les messages d’inquiétudes affluent au fur et à mesure que le temps passe. Un sentiment d’amertume et de fatigue générale est amplement perceptible. Certains n’hésitent même plus à avouer un constat d’échec surtout depuis les conclusions récentes du sommet de l’union africaine (Voir article koaci.com) qui profiteraient une fois de plus à Laurent Gbagbo et son système.
Par ailleurs, c’est une ambiance délétère et insupportable qui régnerait au sein de l’hôtel selon nos informations. Les suspicions d’infiltrations et de trahison en tout genre pèsent sur l’instauration d’une cordialité pourtant nécessaire dans ce contexte de lutte, l’obligation de fraternité est dans ces instants, primordiale. On apprend que beaucoup de proche de certains hauts cadres du RHDP n’auraient même plus le minimum vital, le robinet des ressources coupé. Résultat, frustrations silencieuses et dénigrements à tout va.
Alors que l’attention médiatique tombe progressivement, la donne du temps, de l’usure se dessine comme la fondamentale de la bataille politique engagée par les « antagonistes amis d’avant » Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara incapables de se parler.
Les premiers signent apparaissent et la résistance du camp du Président ivoirien pourrait avoir raison, à contre-sens des courants médiatiques et diplomatiques occidentaux et sous régionaux, de la volonté de voir un jour Alassane Ouattara prendre les rênes d’un pays jadis prospère et sûr.
Source: FratMat
Mark Kwassi dit
Ils ont juree de mourrir avec et pour leur leader, sans savoir qui il est et ce qu’il leur reserve. De quoi se plaignent-ils? Leur sort est-il pire que ce que leurs amis ont offert aux habitants de Duokoue, lakota, et j’en passe?
Comme partout en Afrique, mais particulièrement en Cote d’Ivoire, on court après les nouveaux leaders parce qu’on espère une place que l’on a pu avoir avec l’ancien régime. Aussi est-on prêt a tout saccager, a tuer pères et mères, a sacrifier soit même, sa famille et son village, en un mot a tuer pour se faire remarquer. Pas pour défendre une quelconque idéologie prônée par le nouveau mais parce que on espère qu’il balayera l’ordre ancien et les homme avec. De sorte qu’a son tour on pourra disposer de voiture et villas. Certains sont médecins, professeurs, étudiants, commerçants ils ont tout laissé pour devenir des militants de « premières heures ».
Je leur souhaite bon courage. Comme dit Corneille « a vaincre sans péril on triomphe sans gloire ». Ceux d’entre eux cependant qui ont compris la fatuité de leurs actes, qu’ils prient le seigneur est partout, il leur viendra en aide, il vient toujours.