Les récentes nouvelles sur le cacao sont très favorables pour l’Afrique de l’ouest, si l’on en croit Lionel Soulard, PDG de Cargrill à Abidjan. Selon lui, en même temps que l’on voit une demande croissante de cacao sur le marché mondial, plusieurs pays producteurs dont particulièrement ceux d’Asie qui ont décidé de diversifier leurs produits d’exportation, voient leur production stagner ou baisser.
Dans un entretien avec Reuters, le 6 février dernier, monsieur Soulard affirme qu’il y a effectivement une demande croissante de cacao. Mais paradoxalement, plusieurs pays connus traditionnellement comme grands producteurs, ont décidé de passer à autre chose. C’est le cas de l’Indonésie, 4è producteur mondial dont la production a baissé de 10%. Le Brésil, par exemple, n’a plus jamais retrouvé ses exploits des années 70.
Devant une telle situation, les acheteurs ne pourront compter que sur l’Afrique de l’ouest. Une situation qui ne devrait pas créer de frayeur, vu que les pays d’Afrique occidentale ont la capacité de couvrir la demande croissante.
Pour la campagne 2017/18, l’industrie du cacao espère un surplus de 100.000 à 150.000 tonnes. Ce tonnage sera généralement couvert par la Côte d’Ivoire, 1er producteur mondial et le Ghana, son dauphin.
Deux tiers (2/3) du cacao mondial proviennent généralement d’Afrique occidentale avec la Côte d’Ivoire produisant à elle seule 1/3 de l’exportation mondiale. Et Abidjan a successivement battu des records ces 5 dernières années, produisant, par exemple plus de 2 millions de tonnes pour la campagne 2016/17.
Toutefois, il faut noter que cette croissance de la production du cacao en Côte d’Ivoire, se fait au prix de la destruction des forêts classées. Car, de nombreuses plantations clandestines ont vu le jour dans des réserves écologiques…
L’article intégral dans Abidjan