Après son investiture le 4 décembre, le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a été félicité, hier, par les populations du Sud-Comoé, qui lui ont réaffirmé leur soutien dans son combat pour la dignité de la Côte d’Ivoire.
Le président Laurent Gbagbo a déclaré, hier, qu’“avec le temps, les écailles qui sont sur les yeux des gens tombent, et ils voient plus clair” dans le flou qui a prévalu à la proclamation des résultats de la présidentielle du 28 novembre. Le chef de l’Etat a fait cette sortie à l’occasion de sa rencontre avec les populations du Sud-Comoé (Aboisso, Adiaké, Tiapoum, Grand-Bassam), au Palais présidentiel, au Plateau. Il a soutenu que “le temps qui est l’autre nom de Dieu est en train de faire son effet”, au point que la vérité se découvre. Ainsi, non seulement les écailles tombent des yeux des gens mais surtout “les bouchons qui sont dans leurs oreilles quittent et ils entendent et ils comprennent”.
Le président de la République a réaffirmé la primauté de la loi dans la construction de la démocratie. A cet égard, Laurent Gbagbo a indiqué que “dans un pays, il y a la pagaille, quand on ne respecte pas la loi”. Pour lui, c’est même le respect des lois qui distingue la société humaine de la jungle. “Dans la République, il y a des règles. Celui qui ne respecte pas les règles se met en dehors de la société. Je voudrais qu’en retournant, vous enseigniez à tous vos enfants, à tous vos sujets, que le principe élémentaire qui gouverne la vie en société, est celui du respect des règles”, dira-t-il. Le chef de l’Etat a demandé aux membres du corps préfectoral et aux chefs traditionnels de sensibiliser les Ivoiriens aux respects des lois ivoiriennes. “Je voudrais, à l’occasion de votre visite ici, inviter les Ivoiriens à apprendre les lois qui gouvernent la Côte d’Ivoire et à les respecter. Mesdames et messieurs du corps préfectoral, c’est votre mission d’expliquer ce que c’est que la loi. On ne fait pas ce qu’on veut. On ne fait pas ce qu’on a envie de faire. On ne dit pas comme je suis fatigué, aujourd’hui c’est mon tour. On ne vit pas en société comme on vit dans la jungle”, a soutenu le président Gbagbo.
Laurent Gbagbo a invité les Ivoiriens à se remettre au travail après les élections. “N’ayez pas peur. C’est notre pays. Il y a des secousses, mais notre rôle, c’est d’amener la pirogue à avoir des temps favorables et à naviguer sur des eaux calmes. Ne vous inquiétez pas, reprenez votre travail”, a conseillé le chef de l’Etat. Qui a ajouté que sa “préoccupation aujourd’hui, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui n’ont pas de travail. Nous avons un seul adversaire, c’est le chômage”.
M. N’Guetta N’Guetta, porte-parole des populations d’Aboisso, Adiaké et Tiapoum, a dit la joie des peuples du Sud-Comoé pour la réélection de Laurent Gbagbo. Il a salué le courage et la ténacité du chef de l’Etat ivoirien qui ne ménage aucun effort pour conduire le navire ivoire à bon port. “Tous, en présence du Corps préfectoral et des chefs de services des départements d’Aboisso, d’Adiaké et de Tiapoum, par ma voix, saluent solennellement votre brillante réélection à la tête du pays et vous félicitent pour le courage, la ténacité, mais aussi la patience par lesquelles vous avez remporté cette incontestable victoire”, a-t-il affirmé. N’Guetta N’Guetta a exprimé la volonté des populations du Sud-Comoé d’accompagner le président Gbagbo dans son défi de reconstruction de la Côte d’Ivoire.
Le président du Conseil général de Grand-Bassam a abondé dans le même sens en adressant ses félicitations au président élu. Il a demandé au président de la République de travailler afin que la paix revienne définitivement en Côte d’Ivoire.
César Ebrokié (Notre Voie)