Dans un communiqué daté du 09 décembre 2010, le chef rebelle Guillaume Soro, devenu premier ministre de la République de Côte d’Ivoire en 2007 à la faveur des accords de Ouagadougou et redevenu premier ministre de Ouattara, invite les Ivoiriens à le suivre et à lui obéir. Oubliant que les Ivoiriens n’ont pas la mémoire courte, Soro en appelle à la conscience des Ivoiriens qui naturellement préfèrent la République à la rébellion.
Se contredisant, Soro évoque la Constitution qui a déclaré Laurent Gbagbo et dont il refuse la légalité. Mais la République de Côte d’Ivoire n’a qu’une seule Constitution sur laquelle s’est appuyé M. Yao N’dré pour déclarer le candidat LMP vainqueur des dernières présidentielles.
« De par la Constitution, le Président de la République est le chef de l’Administration » nous dit Soro dans communiqué de l’appel au désordre constitutionnel.
Cela, les Ivoiriens le savent, c’est pour cela que l’administration ne s’est pas laissé distraire par les appels incessants de Soro au désordre. La Côte d’Ivoire n’est pas une rébellion qu’on dirige à coups de canon. Ici, c’est le respect du droit et des valeurs communs que nous avons tous délibérément choisis d’établir au-dessus de tous afin que chacun vive dans la liberté. Nul n’est au-dessus de notre Constitution, fut-il le candidat de l’étranger, soutenu par les Etats-Unis, la France, l’Union Européenne, l’ONU et d’autres puissantes forces hégémoniques du globe terrestre.
Tous ceux qui se refusent à respecter notre Constitution, sont pour nous des semeurs de trouble, des acteurs qui préparent le génocide de notre peuple. Et comme nous refusons qu’il nous arrive ce qui rappelle de tristes souvenirs dans d’autres pays africains, nous ne suivrons pas les rebelles à notre ordre constitutionnel mais plutôt toutes les institutions et les instances qui nous permettent de vivre dans un pays réunifié et organisé.
« Je vous demande instamment de vous mettre à la disposition de votre pays qui vous appelle. Vous avez le devoir de prendre date avec l’histoire et de répondre au rendez-vous de la Côte d’Ivoire qui a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils ; la Côte d’Ivoire qui vous appelle à la rebâtir dans l’union, la discipline et le travail ».Dixit Soro.
Nul besoin d’un tel appel pour nous car la Côte d’Ivoire est au travail. Et personne ne pourra l’arrêter. Les filles et fils de la République de Côte d’ivoire ont pris leur responsabilité solennelle devant l’Histoire de suivre le Président déclaré par la Constitution du pays.
Soro et ses amis du Golf semblent perdus dans leurs visions de la Côte d’Ivoire. Ils pensent que les Ivoiriens suivent une personne. Tant s’en faut ! Le peuple étant très mur et sachant que les hommes passent mais le pays reste, a décidé de ne suivre que les Institutions du pays. En clair, les Ivoiriens n’obéiront pas à Soro, non pas parce qu’ils suivent Gbagbo mais parce que la Constitution de leur pays s’est prononcée. Et l’esprit rebelle de Soro Guillaume ne suffira pas à pousser le peuple Eburnéen à désobéir à sa propre Constitution.
Que Dieu protège la Côte d’Ivoire
Par Daniel Atteby