Après l’extradition de Blé Goudé, le Cojep invite tous les exilés à rentrer en Côte d’Ivoire. Selon ses responsables intérimaires, après l’arrestation du président fondateur du COJEP, ‘’il n’y a rien en exil. L’histoire de la souveraineté c’est Laurent Gbagbo et l’avenir, c’est Blé Goudé’’. —
Avec Steve Beko II.
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Clarification de Steve Beko sur l’affaire Blé Goudé
Dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Blé Goudé du nom de leader de la jeunesse ivoirienne extradé à Abidjan le jeudi, il m’apparait nécessaire de faire certaines précisions.
La première est que je n’ai encore exprimé publiquement aucune opinion personnelle dans ce qu’on l’on peut qualifier de l’accusation d’auto extradition portée par certaines personnes dont Moussa Touré Zeguen et bien d’autres patriotes qui se rependent sur la toile à coup d’injures et de mots à peine acceptables entre camarades qui défendent une même cause.
La deuxième pour rafraichir les mémoires est que Charles Blé a été arrêté le jeudi entre 8h et 9h du matin. Jusqu’à 13h, aucune des personnes qui se prétendent proches de lui n’avait alerté l’opinion nationale et internationale sur son sort. Etaient-ils informés ? Avaient-ils décidé volontairement de se taire ? Eux seuls peuvent y répondre. Toujours est-il que lorsqu’a 13h, j’ai donné cette information malheureuse sur mon mur, j’ai été traité de tous les noms : l’on a estimé que je mentais, que je répandais des rumeurs, que j’attirais l’attention sur notre leader pour mettre sa vie en danger. Les commentaires sont encore là pour témoigner de tout ce qui a été raconté. C’est encore mois qui ai appelé certains ainés à Accra et Paris afin qu’un avocat soit détaché à la BNI pour nous enquérir de la situation.
Ce matin, j’ai publié une déclaration de Joël Poté, président par intérim du Cojep que j’estime déplacée. Même certains responsables du mouvement le reconnaissent en secret et promettent rectifier le tir. Donc, tout en n’approuvant pas cette déclaration, je n’ai pas encore écris que Blé a fait un deal avec le régime Ouattara même si certaines questions liées à son extradition m’intriguent. Si je n’en dis rien, c’est parce que j’estime que certains problèmes ne se règlent pas sur la place publique.
Je peux avoir la prétention d’affirmer que je fais partie des personnes qui échangeaient avec Gbapêh donc même si j’avais des suspicions sur lui, je trouverai les voies et moyens pour me faire entendre. Quand Lida Kouassi a été extradé, l’on l’a aussi accusé de traitrise mais l’histoire a prouvé le contraire après et la lutte a continué.
En attendant que l’histoire encore une fois apporte des éclaircis là ou cela est nécessaire, je voudrais prier les uns et les autres de revenir aux fondements de notre lutte dont nous connaissons les objectifs.
Le 19 février, le procès du président Laurent Gbagbo s’ouvre à La Haye. C’est une échéance primordiale que nous devons préparer avec sérieux afin que la mobilisation soit au rendez vous.
Je vous remercie ! — avec Steve Beko II.