Réuni ce vendredi en conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement ivoirien, conduit par son premier ministre a décidé de déposer « incessamment sa requête au greffe de la Cour Pénale Internationale » afin de pouvoir faire juger l’ex première-dame madame Simone Gbagbo par les juridictions nationales.
« Sur la demande de transfèrement de Mme Simone GBAGBO à La Haye, formulée par la Cour Pénale Internationale, le Conseil a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de surseoir à exécuter le mandat d’arrêt émis par la CPI le 29 février 2012 ».
Cette décision des autorités ivoiriennes risque de renforcer l’argument de la convenance qu’avait soulevé la défense de l’ex président à la Haye lors de l’audience des charges. Ce qui verrait aussi la CPI avoir les coudées franches pour libérer monsieur Gbagbo, le seul détenu par la CPI suite au conflit postélectoral de 2010 en Côte d’Ivoire.
Les observateurs internationaux trouvent d’ailleurs injuste cette situation qui fait croire que seul l’ex-président aurait commis des crimes et que le camp de monsieur Ouattara, l’autre belligérant des affrontements et actuel chef de l’état serait totalement innocent.
Signalons qu’en Côte d’Ivoire, seuls les partisans de Gbagbo sont détenus alors que les Seigneurs de guerre qui ont permis à Ouattara de s’accaparer du pouvoir avec l’aide de l’armée française sont libres de tout mouvement et promus à de hautes fonctions dans l’armée et l’administration.
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