LE LABOUREUR, LE BARON – BOUFFON ET LE FORGERON – LARRON
(Tritura gé d’après un texte de Oswald Durand)
Le laboureur interrogea l’horizon
comme si ses yeux voulaient
au-delà des nuages appeler
la pluie bienfaisante.
Mai finissait
mois de grande sécheresse et de ventres creux
âpre et pénible
Les bœufs libres aux pâturages se tenaient immobiles
près des arbres effeuillés
L’herbe mourait
Les oiseaux n’égayaient plus les taillis
Le troupeau de ces enfants
des esclaves méprisés par d’autres esclaves
n’a pas de chance
Car sur lui seul s’acharnent
hyènes et panthères
Sa rêverie le conduisait surtout vers deux hommes
un bouffon et un forgeron
qui le poursuivaient plus âprement de leur haine :
L’un par méchanceté, l’autre par veulerie
D’après un texte de Oswald Durand
Par Kock Obushu