De jour et de nuit
Par les chemins de ronces
J’ai chanté ton doux sourire
O Ma patrie
Mon espérance s’est recouverte de haillons boueux
Qu’à cela ne tienne
Je ne cèderai point au vent du désespoir
Car mon cœur n’éprouve point de haine à la danse des tendances
J’écoute le chant vaincu de mon peuple
Et me vient alors le souvenir de ma patrie en rire truand
En moi s’écoule à présent un océan de larmes
Car Exile n’est point Sinécure à l’enfant
O Frère des nuits d’impédances, m’entendras-tu ?
Otons nos larmes aux cadences du temps
Rendons gloire aux aïeux morts
De n’avoir pu supporter les mélodies flatteuses
Et que vienne le temps du baptême assassin
Pour ôter à la vie son vaporeux voile de nuage
S’il y a encore un dieu inquiet aux cieux
En notre terre blessée
Que nos promesses fraternelles ne fassent point calamités
Offrons à nos peines les joies de l’éternité
Joies
Que recouvre le vent de son regard de sang
O Frère, mon frère au souffle de mon sang
Je te donne ma fraternité
Je te donne ma douleur au nom de l’amour de notre terre
La terre Eburnie
Kock Obhusu